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Citations sur L'homme est un grand faisan sur terre (30)

Cette nuit-là, le sommeil l'avait emportée si loin qu'aucun rêve ne pouvait la trouver.
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La diseuse de prières chante dans l'oreille du curé. L'encens lui écrase la bouche. Béate, elle met tant d'obstination à chanter que le blanc de son œil s'agrandit démesurément et ruisselle lentement sur ses pupilles.
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« Les filles de Roumanie, chante-t-elle, sont tendres comme les fleurs des prés au mois de mai. »
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La lumière est déchirée. Les deux fenêtres voguent l'une vers l'autre. Les deux planchers poussent les murs devant eux. Windisch se tient la tête dans les mains. Son pouls bat dans sa tête. Sa tempe bat à son poignet. Les planchers se soulèvent. Ils se rapprochent. Se touchent. Retombent le long de leur étroite fissure. Ils sont lourds. La terre va se briser. Le verre brillera, ce sera une tumeur tremblante dans la valise.
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Le village est petit. Dans les rues étroites il y a des gens. Les sont loin. Ils s'éloignent. A l'extrémité de chaque rue, le maïs forme un mur noir.
Windisch voit autour du soubassement de la gare les flaques grises du temps arrêté. Une nappe de lait recouvre les rails. Jusqu'aux talons. Au-dessus, une peau glauque. Le temps qui s'arrête tisse une toile autour des bagages. Il tire sur les bras. Windisch avance à petits pas sur le ballast. Il s'enfonce.
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La cloche sonne à s'en blesser la langue. Une salve d'honneur s'élève au-dessus des tombes. Les lourdes mottes de terre s'écrasent sur le métal du cercueil.
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« Elle pleure sur elle-même, pense-t-il, les femmes pleurent toujours sur elles-mêmes. » (p.106)
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Un papillon passe devant le front du tailleur. Ses joues sont pâles. On dirait qu'il y a un rideau sous ses yeux.
Le papillon traverse les joues du tailleur. Il baisse la tête. Le papillon ressort à l'arrière de son crâne, tout blanc et pas froissé du tout. Wilma-la-maigre agite son mouchoir. Le papillon traverse sa tête de part en part.
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La chouette vole au-dessus des jardins. Son cri est aigu, son vol bas. Tout chargé de nuit. « Un chat, se dit Windisch, un chat volant. »
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Le mégissier compte une seconde liasse. Le plancher va cacher le mégissier. La femme du mégissier souffle sur sa cape de fourrure grise pour enlever la poussière. Le plancher va la soulever jusqu'au plafond. A côté du poêle de faïence la pendule a sonné une longue tache blanche. A côté du poêle de faïence le temps est resté accroché. Windisch ferme les yeux. « Il est temps », pense-t-il. Il entend le tic-tac de la tache blanche et il voit le cadran au milieu des taches noires. Le temps n'a plus d'aiguilles. Seules les taches noires tournent. Elles se bousculent. S'extraient de cette tache blanche. Tombent le long du mur. Elles ne font qu'un avec le plancher. Les taches noires sont le plancher de l'autre pièce.
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