Ca n'arrive pas souvent, mais là, ce roman m'a complètement échappé.
L'écriture est sèche et plate même dans les moments où l'on voit l'imaginaire se mêler à la réalité du présent. A travers des phrases courtes et froides, l'autrice décrit plus qu'elle ne raconte. Mais elle ne décrit pas les gens, ou très peu, au point que les pierres, l'herbe, les ornières et la vaisselle semblent plus vivants que les personnages.
Il y a sans doute plein de symbolisme dans ce bouquin. La chouette qui revient à toutes les pages, adossée à la mort; le blanc, qui apparaît même où on ne l'attend pas; les pommes, qui se font manger par les hommes ou par le pommier lui-même.... Mais franchement me dire qu'il faudrait débattre des heures avec d'autres lecteurs pour y trouver un sens ne m'enchante guère.
Le fil principal de l'intrigue, tiré par ces villageois qui ne savent plus quoi vendre ou donner pour obtenir un passeport tant ils sont tous déjà allé si loin pour ne récolter que du vide est désespérant, volontairement. L'emballage est aussi désespérant, même l'absurde que l'on touche du doigt est désespérant...
Et finalement ne mettre qu'une étoile à un Nobel, signe de mon déplaisir lors de cette lecture, suffit en soi à être désespérant...
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Quand j'ai vu "Nobel 2009", j'ai eu envie de lire ce roman, car la dernière fois que j'ai découvert un Nobel c'était Vargas Llossa avec "Le paradis, un peu plus loin"... J'ai fini le livre, qui est court, mais j'ai été plutôt dérouté. le style de l'auteure, à la fois sec et imagé, en phrases courtes et peu de descriptions des lieux, n'est pas inintéressant. Il a même une certaine poésie un peu irréelle, mais je ne suis jamais entré complètement dans le récit, un peu obscur...
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