AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 39 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
'Un peu, beaucoup... pas du tout' ? Pour moi, ça serait plutôt passionnément ou à la folie. Alors même que j'apprécie d'habitude assez peu les nouvelles, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil tout en finesse et en émotions contenues.

Il y est question de femmes et d'amour, et aussi un peu des hommes et des enfants qu'elles aiment... Ce qui m'a touchée dans ces histoires, c'est qu'elles ressemblent à la vie, ni toutes blanches, ni toutes noires, plutôt dans la palette des gris, avec parfois des sentiments doux-amers, des bonheurs tristes ou des incompréhensions apaisées... Certes, il y a des instants tragiques dans ce recueil, la mort, la maladie,Lea souffrance y rôdent, mais il y a aussi des instants magiques, remplis de compassion, de sérénité ou de complicité.

Des neuf histoires, j'ai particulièrement apprécié le quiproquo amoureux avec Johanna, le coup de foudre bizarre de la maison de retraite et l'escapade sensuelle de Meriel. L'une ou l'autre m'ont parfois semblé obscures ou un peu absurdes, mais aucune ne m'a lassée ou ennuyée, aucune ne m'a paru être une redite de la précédente, toutes m'ont semblé justes et beaucoup m'ont donné envie de mieux connaître leurs héroïnes et de m'en faire des amies. Je pense d'ailleurs que ces nouvelles ne s'epuisent pas à la première lecture et que j'y reviendrai.

Livre lu dans le cadre du challenge Nobel de Gwen21.
Commenter  J’apprécie          550
Je n'ai pas tout à fait retrouvé l'Alice Munro qui m'est familière. L'écriture dense, travaillée, incisive. Il faut dire, et je crois que c'est la première fois que je note cet argument dans une critique, ce n'est pas une habitude de ma part pour excuser les auteurs, que la traduction semble quelque peu négligée. Il suffit de lire :

"Il avait refusé, sans donner d'explication, mais elle l'avait compris qu'il pensait que le temps manquait pour s'en servir." (66)

"Paul Gibbings ne s'était pas attendu que Nina lui fît des ennuis." (159)

"Ce que Mike se rappelait était différent de ce que je me rappelais." (185)

pour se dire que la précision de la langue n'a pas été une priorité. Plus brouillon, plus fouillis que d'habitude. Une construction confuse par endroits. Des mots qui ne sonnent pas juste. Mais aussi, et là il s'agit bien des choix de l'auteur, des histoires plus complexes et des conclusions optimistes, tendres, auxquelles je n'étais pas habituées. L'atmosphère est douce-amère, apaisée.

"Il y avait un danger chaque fois que je me trouvais à la maison. C'était le danger de voir ma vie par d'autres yeux que les miens." (123)

Alice Munro semble n'avoir peur d'aucun sujet. Elle sait tirer toute la substance d'une situation psychologique donnée. Audacieuse, elle tisse des histoires fortes et originales. Les limites à ne pas franchir dans les conversations de famille, sous peine de voir tomber "la gêne, ce drap mortuaire tendu au-dessus de la table". Les manipulations conscientes de nos fantasmes, de la perduration des émotions au-delà des faits. Un angle atypique sur la maladie d’Alzheimer où la moralité est dépassée par la réalité humaine.

Le fait curieux dans mes relations avec ces nouvelles (et celles des autres recueils), c'est que j'en oublie très vite les tenants et les aboutissants une fois le livre refermé. Seul perdure cet esprit lucide qui incite à être plus présent et attentif au déroulement des interactions humaines...


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (89) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}