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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai une attirance particulière pour les hydravions. Est-ce un souvenir de mes lectures de Tintin ? Est-ce parce que je n'en ai pas vu souvent ? Ou bien le sentiment de liberté que donne cet avion qui, pour peu que l'environnement soit suffisamment aquatique, semble pouvoir décoller et se poser à peu près partout ?
Lors de ma visite à Vancouver, une semaine pluvieuse de novembre, les hydravions étaient omniprésents. Malgré la pluie toujours menaçante, je fis plusieurs promenades, notamment vers Stanley Park et ses vues sur la mer, la ville et les montagnes. A plusieurs reprises, je levai la tête pour suivre un hydravion qui décollait ou descendait. Comme une ouverture vers les montagnes et les îles de la côte du Nord-Ouest de la Côte Pacifique.
Le docteur Asher est un des personnages de la nouvelle « Ce dont on se souvient (What is Remembered) d'Alice Munro, publiée dans le recueil « Un peu, beaucoup …pas du tout (Hateship, friendship, courtship, loveship, marriage) ». C'est un médecin de campagne qui se déplace en avion. On ne dit pas s'il s'agit d'un hydravion.
Ce récit est un superbe exemple de l'art de la nouvelle tel qu'il est pratiqué par Alice Munro. Lorsqu'elle fut consacrée par le Prix Nobel en 2013, l'octogénaire canadienne fut comparée à Tchekhov et célébrée comme la « reine de la nouvelle ». La plupart de ses histoires se déroulent dans les villes provinciales de son Ontario natal, mais dans les années 50, elle vécut avec son premier mari à Vancouver. C'était une époque de sa vie, écrit-elle dans « Ce dont on se souvient », où les maris entamaient leurs vies sérieuses et résolues (travail, prêt hypothécaire), tandis que leurs femmes pouvaient retomber dans une sorte de seconde adolescence.

Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Il y a quelque chose de, je sais pas, délicieusement anachronique dans la façon qu'Alice Munro a de raconter ses histoires. Jamais d'éclat, un cadre souvent domestique, des événements qui se suivent lentement, paresseusement. Des phrases faussement sobres qui laissent deviner quelque chose de sombre en-dessous, un courant sous-jacent de petites & de grandes angoisses ordinaires. & des vies entières racontées, circonscrites en quarante pages.

Ses personnages évoluent toujours dans les mêmes endroits, dans l'arrière-pays ontarien ou les alentours de Vancouver, & en fait je finis par avoir l'impression qu'elle écrit toujours un peu la même histoire, qu'elle la décortique & la décline de toutes les façons possibles pour mieux trouver son noyau -- & ça pourrait être redondant mais ce l'est pas, y revenir c'est apaisant, y revenir c'est juste glisser dans un monde où tout vaut la peine d'être raconté, même les choses les plus ordinaires.

J'ai aucun recul par rapport à ce livre parce que chaque fois que je lis Alice Munro je reste avec l'impression d'avoir passé trois cents pages à parler de la vie avec quelqu'un qui en sait beaucoup plus que moi. (Je dirais 'une amie', mais on tombera pas dans le quétaine.) Ce sont pas des histoires qui réchauffent le coeur, la plupart du temps faut s'attendre à des fins qui l'amochent un peu, mais. Une fois le recueil de nouvelles terminé, il me reste toujours la satisfaction d'avoir lu quelque chose qui essaie de dire la vie comme elle est, sans arrondir les angles ou mettre des gants, & l'envie de réfléchir tranquillement à toutes les choses que j'ai faites jusqu'ici, & à celles qui me restent encore à faire pour pas finir trop mal. & c'est pas rien, pour un seul livre.
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