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3,58

sur 750 notes
Le premier roman de Haruki Murakami que je lis, en fait de roman, il s'agit d'un recueil de six nouvelles. le tremblement de terre de Kobé n'est jamais évoqué de front dans ces nouvelles mais quelques allusions y sont faites et on sent bien que cet événement a du être traumatisant pour tous les japonais pourtant habitués à vivre dans un pays sujet à ces phénomènes.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, Murakami sait très bien raconter et on ne se lasse pas. Chaque nouvelle aborde une nouvelle histoire cmplètement différente de la précédente , les chutes ou les fins (c'est selon) sont toujours surprenantes mais parfois je suis un peu resté sur ma faim.
Un excellent livre pour aborder l'univers de l'auteur, assurément pas mon dernier Miurakami…
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Comme dit le proverbe "On ne peut pas se prononcer avant d'avoir essayé"!
Et bien, j'ai essayé Haruki Murakami et je n'ai pas accroché.

Pourtant les qualités sont nombreuses. le style est étonnant, simple, agréable à lire. le récit s'installe si naturellement, en quelques pages, le lecteur est dans l'ambiance pour chacune des nouvelles.
Je m'attendais à un lien plus direct avec le tremblement de terre de Kobe, à des nouvelles plus réalistes. J'avoue que je suis un peu déçue.
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Un terrible séisme a frappé Kobe en 1995, faisant plus de 6000 morts. C'est un drame qui a terriblement marqué les Japonnais. Dans ce recueil de nouvelle ce désastre sert de fil rouge permettant un lien tenu entre les 6 courts récits. Un fil de pêche, très fin, limite transparent, tant le lien entre le tremblement de terre et les nouvelles est léger. On est loin de nager en plein pathos, et on en remercie l'auteur.

Non ces histoires parlent d'homme et de femme en plein doute, de sentiment de perte, de vide, de solitude ou d'absence. L'onirisme vient parfois se mêler au réalisme. L'absurde même dans une nouvelle en particulier. Il en ressort quelque chose de poétique de toutes ces histoires, quelque chose d'intangible, et difficilement explicable. le style Murakami quoi, mais en petit format.

C'est l'histoire d'un homme dont la femme se met tout à coup à regarder 24h/24 les informations sur le drame de Kobe à la TV, avant de subitement disparaître avec toutes ses affaires en laissant une lettre laconique. C'est l'histoire d'un vieux peintre amoureux des feux de camp qui fascine une jeune femme un peu perdu. Celle d'un fils qui croit retrouver son père dans le métro. Ou celle d'un triangle amoureux avec une espiègle petite fille au milieu. On retrouve même en 5ème position une nouvelle absurde où Crapaudin, une grenouille géante, demande à un banquier mal dans sa peau de l'aider à sauver Tokyo d'un terrible séisme à venir, en affrontant le terrible Lelombric, dans les profondeurs de la terre. Comme dans tout recueil de nouvelle, on s'attache plus à certaine qu'à d'autre. Dans mon cas c'est celle du triangle amoureux, "Le gâteau au miel", placé en dernière position dans le recueil. Vraiment une très belle histoire.

Murakami aime laisser une place de doute, de mystère dans ses récits, il ne referme jamais complètement la porte. Ici, c'est encore plus vrai que dans ses romans, du moins pour certaines nouvelles. C'est même un peu trop ouvert pour une bonne moitié, et pourtant c'est quelque chose que j'aime bien à la base. le format de la nouvelle ne lui permet pas de laisser autan d'indice, même rabougri, que dans un roman, sur les symboliques et les sens cachés qu'il utilise. Dommage. Malgré tout, ce qu'il est fort pour nous entraîner dans son univers, pour poser une ambiance, pour nous installer dans son rythme, tellement confortable. Même quand il se fait cruel ça a le gout d'une friandise. Une poésie des choses simples qui me rappel beaucoup Bradbury dans le style, comparaison encore plus frappante en comparant leurs manières respectives, et assez proche, de voir le style de la nouvelle, même si leurs univers sont très différent.

En bref, malgré quelques fins trop énigmatique, même pour moi, c'est toujours un plaisir de lire du Murakami. Un style et un univers vraiment enthousiasmant.
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Petite déception avec ce recueil de nouvelles de Murakami autour du tremblement de terre de Kobé de 1995.

Le propos est (trop) souvent banal, parfois loufoque, parfois fantastique (c'est du Murakami quand même), parsemé ici et là de références musicales au jazz (Murakami, je vous dis), avec ce conseil : « il faut suivre attentivement une par une chaque ligne d'improvisation de Coleman Hawkins. Tends bien l'oreille à ce qu'il essaie de nous dire à travers ces sons. C'est l'histoire d'une âme libre qui essaie de s'échapper de sa poitrine. Cette âme, elle existe en moi aussi, et en toi. Ecoute, et tu pourras entendre son écho. Un souffle chaud, un coeur qui palpite. »

Sous la plume de Murakami, l'âge adulte y est le temps où « la mort, les maladies sexuellement transmissibles et la taille de l'univers avaient cessé de l'inquiéter ». le feu y devient une oeuvre plastique, avec sa «forme libre. Aussi, ceux qui le regardent se mettent-ils graduellement à y voir tout ce qu'ils veulent » et « les flammes [qui] s'étendaient toujours avec souplesse, avec douceur. Elles n'étaient ni violentes, ni pressées, elles ressemblaient à des caresses expertes. Elles n'étaient là que pour réchauffer le coeur des hommes.

Mais malheureusement ces petites perles sont trop rares pour satisfaire mon plaisir …
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Je connaissais bien Haruki Murakami le romancier et je découvre ici le nouvelliste et je ne suis pas déçue!
Le maître des descriptions énigmatiques se révèle très fort pour condenser et planter un décor étrange en quelques pages...
On y retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur comme le trio amis/ amants, les mondes souterrains, la lune, les entités étranges, les animaux qui parlent...
Amateurs de Murakami, n'hésitez pas, c'est une pépite!
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Petit recueil de nouvelles, "après le tremblement de terre" raconte des réactions de quelques japonais après le terrible tremblement de terre de Kobe survenu en 1995. le tremblement en lui-même n'est que suggéré. Haruki Murakami s'attarde principalement sur les sentiments et réactions de ces hommes et femmes occidentaux. Ils sont d'âges, de conditions sociales tous différents ; mais ils ont tous une noirceur, une tristesse au fond d'eux et c'est cela que nous voyons dans chacun des récits : chacun d'eux réapprends à vivre, à apprécier le quotidien de diverses manières.
La plume d'Haruki Murakami est vraiment trè belle, il arrive à faire d'un quotidien banal quelque chose de poétique. Et malgré quelques fins qui me semblent inachevées car on ne sait pas trop sur quel pied danser, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
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Un tremblement de terre à Kobe (survenu en 1995) a des répliques émotionnelles chez six japonais, sans lien les uns avec les autres à part une certaine étrangeté à vivre (propre aux héros de Haruki Murakami d'après ce que j'en ai lu : mélange de timidité, orgueil, effacement, isolement), six japonais qui évoluent dans des régions non touchées par le séisme.
Cela donne six histoires sur le thème "une faille intime, un ébranlement, quels actes ?". Six histoires bizarres, "oniriques" dit-on, avec du sexe, des ruptures familiales, des réflexions sur la vie et la mort. Six histoires qui laissent un sentiment chaotique de flou et d'inachevé et une impression de lecture très mitigée.
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Toujours aux confins de notre réalité, Murakami prend comme point de départ le tremblement de terre survenu en 1995 à Kobe pour nous décrire les bouleversements qu'il a occasionnés sur la vie de plusieurs personnages.
On ne s'ennuie jamais à la lecture de cet auteur qui trouve toujours les mots qui nous parlent des ravages intérieurs d'une catastrophe qui a détruit une métropole.
Murakami nous fait partager une partie de ses propres souffrances, après le tremblement de terre..
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Déception! C'est la conclusion de ma première découverte de Murakami... :déçue de n'avoir pas été transportée, moi aussi, dans l'univers onirique que ses fans m'avaient fait miroiter et qui m'avait attiré vers lui et déçue tout court par ma lecture.
Il s'agit d'un recueil de nouvelles, ce qui me semblait plus accessible pour aborder l'univers d'un auteur complètement inconnu; à chaque début de nouvelle histoire, j'ai cru plonger, m'attacher aux personnages et pouvoir enfin vraiment apprécier ma lecture... et puis, non! A chaque fois, nouvelle déception: on bascule dans l'irrationnel (l'onirique?) et je n'ai plus rien compris! Je termine l'histoire et je suis incapable d'en parler...
Je ne dis pas qu'il s'agit d'un mauvais livre, ni d'un mauvais auteur (je ne me permettrais certainement pas un tel jugement!) mais plutôt que je reste hermétique à ce style de littérature.
Je ne dis pas non plus que je ne retenterai pas un nouveau Murakami à l'avenir... mais pas tout de suite!
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Six nouvelles et six impressions.
Après le tremblement de terre... Quand le monde des nouvelles japonaises nous fait goûter au pire et au meilleur.
Toutes ont en commun de faire trembler la terre, le monde ou l'être intérieur.
"Un ovni a atterri à Kushiro" : Cette première nouvelle raconte le trajet d'une boîte portée par un homme. On n'en sait pas plus. On reste sur notre faim.
"Paysage avec fer" : Quand les feux de camp nous interrogent sur la mort, on assiste impuissant à un tremblement de terre intérieur.
"Tous les enfants de Dieu savent danser" : L'avenir est inquiétant auprès d'une mère religieuse pratiquante et intrigante.
"Thaïlande" : Là, on respire, on fait le point, on relit notre vie. Ce n'est pas agréable mais on a l'impression d'avancer.
"Crapaudin sauve Tokyo" : Quand une grenouille sauve le monde... Il n'y a qu'un Japonais pour inventer une histoire pareille. de plus, il faut être japonais pour la comprendre.
"Galette au miel" : Une histoire d'amitié au bon goût de miel.

Je savais que le monde de Murakami était onirique. J'ai pourtant eu de la peine à lâcher prise pour m'y glisser. Dommage. Ca n'était certainement pas le bon moment. Mais face à ce maître littéraire, je retenterai certainement le coup prochainement.
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