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Citations sur Sommeil (109)

Non, ce serait trop affreux. Si la mort n'était pas un état de repos, quel salut espérer dans cette vie imparfaite et éreintante? Mais finalement, personne ne savait ce qu'était la mort. Qui donc l'avait vraiment vue? Personne. Seuls les morts connaissent la mort. Les vivants n ignorent tout. Ils ne font qu'imaginer. Simples supputations. Ce n'est même pas logique de penser que la mort soit un repos. On ne sait pas tant qu'on n'est pas mort.
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Plus je lisais, plus je faisais de nouvelles découvertes. Ce long roman était plein d’énigmes et de nouveautés. Comme une série de boîtes, chaque monde en contenait un autre, plus petit, et ainsi à l’infini. Et, tous ensemble, ces mondes formaient un univers entier, et cet univers était là, attendant d’être découvert par le lecteur.
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De temps en temps, je me demandais : Mais quel genre de vie est-ce là ? Je n'en ressentais pas vraiment le vide, je m'étonnais seulement de ne pouvoir distinguer la veille du lendemain. Simplement parce que j'étais complètement accaparée, englobée par cette vie-là. Et que le vent effaçait les traces de mes pas avant même que j'aie pu les voir.
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Le fait que je doive mourir plus jeune à cause de ça ne me faisait ni chaud ni froid. Les hypothèses pouvaient suivre leur cours. Il n'en restait pas moins qu'en ce moment j'agrandissait ma vie. Et c'était merveilleux. Enfin, il se passait quelque chose, je me sentais vivre. Je ne m'usais pas. En tout cas, il existait une partie de moi qui ne se consumait pas. Et c'est pour ça que je me sentais réellement vivre. Je trouve qu'une existence humaine, même si elle dure très longtemps, n'a aucun sens si l'on n'a pas le sentiment de vivre. Maintenant je m'en rends compte clairement. (p. 72)
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Et la mort alors, qu'était-ce ?
Jusque là, je voyais le sommeil comme une sorte de préfiguration de la mort. J'imaginais la mort comme un phénomène dans la ligne de prolongation du sommeil. Autrement dit, la mort était un sommeil, encore plus profond et dénué de conscience que l'endormissement ordinaire - le repos éternel, le black out.
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Après avoir vérifié que mon mari était endormi, je me rendais au salon, m'asseyais sur le canapé, buvais un verre de cognac et ouvrais un livre. La première semaine, je relus Anna Karénine trois fois de suite. Plus je lisais, plus je faisais de nouvelles découvertes. Ce long roman était plein d'énigmes et de nouveautés. Comme une série de boîtes, chaque monde en contenait un autre plus petit, et ainsi à l'infini. Et tous ensemble ces mondes formaient un univers entier, et cet univers était là, attendant d'être découvert par le lecteur. Autrefois, je n'en avais saisi qu'une infime partie. Mais aujourd'hui mon regard pénétrait clairement au travers, je voyais ce que Tolstoï avait voulu dire, ce qu'il voulait faire comprendre aux lecteurs, avec quelle efficacité il avait cristallisé son message sous forme d'un roman, et en quoi ce roman dépassait finalement l'écrivain lui-même.
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Cela faisait combine d'années que je ne m'étais pas assise sagement comme ça pour lire un roman? (...)

En y réfléchissant c'est très étrange;
Depuis l'enfance, la lecture avait toujours été au centre de ma vie. Déjà, à l'école primaire, je dévorais tous les livres de la bibliothèque, tout mon argent d e poche passait dans l'achat de livres. (...)
C'est pourquoi je passais tout mon temps à lire seule dans mon coin. Dès qu'il y avait un concours de lecture je m'y présentais et en général je gagnais, ce qui me permettait d'avoir des bons d'achat pour d'autres livres.(...)

Ce soir là pourtant je parvins à concentrer toute mon attention sur Anna Karéninie. Je tournais les pages, captivées, sans penser à rien d'autre. (...)
Puis j'insérais un marque page dans le livre, sortis à nouveau la bouteille de cognac et m'en servis un autre verre. (...)
Quand le jour commença à blanchir la fenêtre, je reposai le livre, allai à la cuisine me fis un café. Je ne pouvais plus penser à rien, à cause des scènes du roman qui me restaient dans ma tête et d'une faim violente qui qui venait de m'assaillir.
Ma conscience vivait une chose, quelque part, et mon corps une autre, ailleurs.
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Mon mari était gentil avec moi, sans aucun doute. Il était tendre, attentionné. Il ne me trompait pas, travaillait beaucoup. Il était sérieux, aimable avec tout le monde. Toutes mes amies me chantaient en chœur ses louanges. Rien à dire, il était parfait. Mais ce qui m’irritait c’était justement cette perfection. Dans cette totale absence de défauts, il y a une étrange rigidité qui ne laisse aucune place à l’imagination. Et c’est cela qui me gêne..
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Les êtres humains construisent et renforcent leurs propres tendances mentales et comportementales au cours de leur vie sans même s'en rendre compte, et sauf extraordinaire ces tendances une fois installées ne s'effacent plus.
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Je trouve qu'une existence humaine, même si elle dure très longtemps, n'a aucun sens si l'on n'a pas le sentiment de vivre.
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