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Citations sur Sommeil (109)

Je vivais en dormant.
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Par devoir, je faisais les courses, le ménage, préparais à manger, tenais compagnie à mon fils.
Par devoir, je faisais l'amour avec mon mari. Quand on est habitué, ce n'est pas bien compliqué. (P 59)
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Je fermai les yeux pour voir. Essayai de me rappeler la sensation du sommeil. Mais il n'y avait rien d'autre que les ténèbres éveillées. Les ténèbres éveillées. Cela m'évoquait la mort.
Et si je mourais ?
S'il m'arrivait de mourir à présent, qu'aurait été ma vie ?
Evidemment, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était ma vie.
Et la mort alors, qu'était-ce ?
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Les êtres humains construisent et renforcent leurs propres tendances mentales et comportementales au cours de leur vie sans même s'en rendre compte, et sauf extraordinaire ces tendances une fois installées ne s'effacent plus.
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Mais ces petits incidents n'ébranlaient pas les fondements de mon existence. Ils passaient à côté de moi, comme un vent qui souffle sans bruit.
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Moi, je voulais seulement retourner à mon roman le plus rapidement possible. M'allonger sur le canapé, et manger du chocolat en tournant les pages d'Anna Karénine. Je n'avais pas cessé de penser à Vronski pendant que je faisais la vaisselle. Je me demandais comment Tolstoï s'y prenait pour contrôler si habilement ses personnages. Ses descriptions étaient merveilleusement précises. Et c'est exactement cette précision qui les empêchait de trouver le salut. Et ce salut, justement...
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Personne ne s'aperçut que je ne dormais plus la nuit, que je lisais pendant des heures, que j'avais l'esprit ailleurs, à des centaines d'années, à des milliers de kilomètre d'ici, même si, dans la réalité, j'accomplissais mes tâches par devoir, mécaniquement, sans la moindre affection ni émotion.
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Ma conscience vivait une chose, quelque part, et mon corps une autre, ailleurs.
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Ainsi ne pas dormir ne me faisait plus peur. Je n'avais rien à craindre. Il fallait voir les choses positivement: Ma vie prenait ube nouvelle dimension, en fait. De dix heures du soir a six heures du matin, mon temps n'appartenait qu'à moi. Jusque la, j'avais passé un temps équivalent à 1/3 de mes journées à dormir, ce qu'ils appelaient un "act réparateur destiné à refroidir le moteur" Mais desormais tout ce temps m'appartenait. A moi et a personne d'autre. Rien qu'à moi. Et je pouvais l'utiliser comme je l'entendais. Personne ne viendrait me déranger. C'était un agrandissement de ma vie. Ma vie s'était agrandie d'un tiers. Vous me direz qu'il s'agit d'une anomalie biologique et vous aurez raison. Peut-être qu'un jour prochain il me faudra payer ma dette, pour avoir continué si longtemps à me comporter anormalement, biologiquement parlant. Je devrai peut-être rendre cette partie supplémentaire de ma vie.
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Seuls les morts connaissent la mort. Les vivants en ignorent tout. Ils ne font qu'imaginer.
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