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Un court roman, d'une approche facile, mais qui m'a mise mal à l'aise , étant une douloureuse chronique qui s'acharne à s'accrocher à la vie...
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Superbe histoire dans une ambiance sarde. Une belle romance de femme écrite magnifiquement.La vie, la mort, la tolérance... à lire absolument.
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Cette critique porte sur l'édition audio du livre.
Une belle découverte, une écriture de lumières et d'ombres, comme les paysages de Sardaigne qui ont forgé les personnages de ce récit.
Tsia Bonaria et Maria vont tisser au fil des années des liens si forts que même la mort ne pourra les défaire. « Accabadora », c'est une île, la Sardaigne avec ses coutumes, son atmosphère et surtout ses femmes et ses hommes profondément ancrés à leur terre.
Une histoire de vie et de mort par la voix juste et simple de Séverine Bordes.
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Nous sommes en Sardaigne au début des années 50. Maria est une petite fille, la dernière néée d'une famille pauvre, mal aimée, laissée pour compte. Tzia est une vieille couturière, veuve de guerre plutôt aisée au regard du reste du village. Tzia va adopter Maria qui, selon la coutume locale, va devenir une fillus de anima, une fille par l'âme. Les 2 femmes vont s'apprivoiser. Au travers des petits rien de la vie, parce qu'on n'est pas exactement dans le genre démonstratif dans ce petite cillage sarde, des liens forts vont se tisser entre elles. Mais Tzia est l'accabadora, celle qui vient, la nuit tombée, pour soulager les mourants. Longtemps, Maria va s'interroger sur les activités de sa mère adoptive. Jusqu'au jour où elle saura....et alors, rien ne sera plus comme avant.

C'est un court roman que celui-là mais un roman plein de poésie. Au delà de l'histoire en elle-même, c'est aussi une plongée das la Sardaigne du début des années 50, un peuple rude, un pays âpre et des coutumes tenaces.

J'ai bien aimé l'écriture tout en retenue même si j'aurai peut être aimé que l'histoire soit un peu plus développée. J'ai refermé le livre avec un petit goût de trop peu...

Lien : http://sevandco.canalblog.com
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Fillus de anima.
C'est ainsi, qu'on appelle les enfants doublement engendrés, de la pauvreté d'une femme et de la stérilité d'une autre. de ce second accouchement était née Maria Listru, fruit tardif de l'âme de Bonaria Urrai.

Premières phrases de ce roman qui laissent échapper un parfum de poésie. Les années cinquante, Soreni, village ancré dans la terre de Sardaigne où les habitants sont attachés aux traditions, à certaines coutumes accomplies depuis toujours. Des rites inscrits dans le mode de vie. Ainsi quand la mère de Maria donne ou échange sa cadette de six ans à Tzia Bonaria Urrai, Maria devient " Fill'e anima". La fillette obéit et quitte un foyer sans argent pour s'installer chez Tzia Bonaria. Femme âgée, toujours vêtue de noir et officiellement couturière, drapée dans un veuvage avant même un mariage et un ventre qui n'aura jamais porté d'enfant. Elle se charge d'élever Maria, lui ouvre l'accès à l'instruction par l'école.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/10/michela-murgia-accabadora.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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« Fillus de anima.
C'est ainsi que l'on appelle les enfants doublement engendrés, de la pauvreté d'une femme et de la stérilité d'une autre. de ce second accouchement était née Maria Listru, fruit tardif de l'âme de Bonaria Urrai. »

A Soreni, petit village de Sardaigne, dans les années 50,

A six ans, Maria est confiée, léguée, débarrassée en échange de deux pommes de terre quotidiennes pour sa miséreuse famille, à Tzia Bonaria Urrai, une vieille femme sans âge, comme on peut l'être aux yeux d'une enfant.
Maria se laisse emmener, confiante, dans la maison de Tzia, où on lui accorde une chambre pour elle seule. Si elle passe la première nuit, le dos contre un mur protégée par un oreiller-bouclier, s'est pour se protéger des statues de saints ornant la pièce, qui souffrent de leurs stigmates et pleurent des larmes de sang. Dès que Tzia s'en aperçoit, elle déménage aussitôt les bondieuseries et offre à la petite une chambre vide de tout cauchemar.

A Soreni, chacun va de son commentaire pour décrire cette nouvelle filiation. Maria est une enfant d'âme, un terme beau qui prend racine dans la spiritualité du corps. Tzia n'a jamais eu d'enfant. Sa vêture est noire d'un deuil qu'elle soutient depuis la mort à la guerre, « d'un mari jamais épousé ». Tzia a des biens, elle est riche, elle a son métier de couturière, elle est indépendante, elle s'est choisi une héritière.
Maria a huit ans, nous sommes en 1955. Un jour, dans le silence de la cuisine, elle a le plaisir de s'entendre appeler « ma fille » par Tzia. Cela génère un sentiment si intense qu'il provoque une douleur. le lien déjà fort, se renforce et Maria reconnaît en cette femme son unique mère.

Les années qui passent, épanouissent Maria en une fillette belle, intelligente, douée pour les études, dotée d'une charmante insolence et plus réfléchie que ses petits camarades, ce qui offense parfois Andria son meilleur ami, conscient de sa maturité. Si elle est raillée par ses soeurs un peu jalouses et craintives, Maria sait conserver son aplomb et parvient « dans sa grande sagesse » à les snober un peu.
Très admirative de sa mère adoptive, Maria aime la suivre partout et la regarder oeuvrer. Dès que Tzia s'absente sans invoquer de raison, laissant une ombre de mystère, Maria s'inquiète et guète son retour avec impatience. La complicité de ces deux êtres est flagrante même si elle reste réservée et peu bavarde.

Un jour, dans une famille, un drame provoque un accident, l'amputation d'une jambe, des douleurs, le refus d'une vie d'estropié, le refus de tout, des prières, des supplications et le décès. C'est Andria, témoin involontaire, qui racontera sur un coup de colère à Maria, l'instant du trépas et le nom de la personne responsable. le défunt est son frère, la personne qui l'a aidé est Tzia Bonaria Urrai.
Le jour de l'enterrement de Nicola, Maria apprend le rôle de Tzia. Elle est l'accabadora, celle qui laisse partir le mourant et qui aspire son dernier souffle.

Il y a des secrets, des initiations, qui broient l'âme. Ils font fuir et passer la mer. Ils perdent les repères, relèguent l'amour et ne pardonnent pas… jusqu'au retour.
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Ce livre est un coup de coeur.
L'auteure sait raconter comme une conteuse. Elle pourrait être face à nous et nous recommander de fermer les yeux, de laisser nos sens s'évader.
Nous sommes aux débuts des années 50, juste encore meurtries par la guerre. Je vois une île de Méditerranée, une terre chaude, rude, pudique, sauvage et merveilleuse, un petit village assez reculé de la mer car certaines personnes ne l'ont vue qu'une fois. Ca pourrait être ma Corse, mais c'est la Sardaigne. Je me remémore l'histoire que la cousine Angèle aime nous dire et redire… elle avait quinze ans, assez téméraire pour rentrer dans l'eau jusqu'aux genoux et crier de peur d'être avalée… le petit village se nomme Soreni. Il est comme toutes les campagnes avec des âmes pécheresses, naïves, croyantes, superstitieuses, frustres, ignorantes, fières, courageuses, humaines, avec la particularité d'être îliennes. le poids des traditions dirigent les pas. Elles sont le passé et la force, l'hérédité que l'on chérit. Je vois les rides du labeur sur les visages, une peau cartonnée, des robes noires, des cheveux de femmes rassemblés en chignon, des costumes en velours… Il y a des vignes, les vendanges, les fêtes, la préparation de gâteaux qui réunit les femmes pour des amaretti croustillants, le petit verre d'eau de vie… les rires, beaucoup de silence, des haines, de l'amour… les mariages et les décès. Les pleureuses qui passent la nuit dans un coin de la pièce à veiller le mort et l'accabadora que l'on va chercher quand l'espoir n'est plus permis. D'un regard, d'un signe de tête, elle est la dernière compagne. On peut dire qu'elle gracie le corps et laisse s'envoler l'âme. Ce n'est pas un mythe, elle opère depuis des siècles.
Tzia, est un beau personnage. Elle est celle que l'on respecte, que l'on ne doit pas craindre. Maria est sa continuité, sa fierté. Michela nous les conte…

Je vous recommande leurs histoires, ce voyage.
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Accabadora est un roman profond.

Il raconte les traditions qui vibrent au coeur des villages sardes, des non-dits et des difficultés humaines à aborder des sujets comme la mort.

Un livre qui se lit en toute simplicité, comme une jolie histoire, mais qui résonne à l'intérieur de l'âme parce que tout un chacun se pose - ou se posera - un jour où l'autre des questions sur le passage de l'autre côté.

C'est le récit d'une Sardaigne dont l'univers est la pauvreté, l'Église, la terre, la famille ; tout ce qui forge les hommes ; où la ruse et les sorts ont plus de pouvoir que la justice.

Mais si ce livre possède un rien de magique c'est également parce que Maria ne peut laisser personne indifférent. Dans sa découverte de la vie, d'abord dans son village puis loin dans la grande ville, elle apprendra que rien n'est aussi simple qu'il y parait, que chaque être possède en lui quelque chose de puissant qui le relie à l'existence. Elle découvrira aussi l'attachement, l'amour.

Le récit se déroule dans les années 50 mais il y a fort à parier que nombreuses sont les coutumes qui perdurent encore aujourd'hui.

A la fois conte et roman d'apprentissage, Accabadora est troublant, lumineux, poétique et émouvant.


Lien : http://isabelle-passions.ove..
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Maria est vendue par sa mère à Tzia Bonaria, une vieille couturière qui lui offre une vie d'études et de "confort". Maria se sent bien auprès de la vieille femme. Mais peu à peu, elle se rend compte que Tzia Bonaria lui cache quelquechose qui lorsqu'elle le découvrira sera difficile à accepter...

Je n'ose en dévoiler plus tant cela risquerait de gacher votre plaisir de lecture. Nous sommes plongée au coeur des légendes sardes. C'est avec beaucoup de poésie que l'auteur nous dépeint les us et coutumes de ce pays et la force du lien qui unit les deux femmes. C'est un roman tendre, sensible et merveilleusement bien écrit qu'il vous faut découvrir au plus vite si ce n'est déjà fait.
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Une belle peinture de la vie dans la Sardaigne rurale de la première moitié du XXeme siècle.

Une belle exposition à l'entrelacement de la vie et la mort.
Un récit "féministe" dans le sens où il célèbre les femmes, leur capacité à lire les êtres, à accueillir les contradictions apparentes.

En le lisant, j'ai pensé à une chanson d'Angelo Branduardi, que j'ai écoutée enfant, "Bal en fa dièse mineur", danse macabre qui évoque elle aussi une relation à la mort qui fait partie de la vie.

J'ai aimé la découverte de Maria et Tzia Bonaria, suivre leurs évolutions...

Je ne connaissais pas cette romancière, que j'ai découvert avec l'annonce de son décès en août 2023.
J'ai aimé sa "voix", je pense que je lirai d'autres ouvrages de Michela Murgia.
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Maria a 6 ans quand elle est laissée par sa mère aux bons soins de Tzia Bonaria, "l'Accabadora". Elle devient ainsi sa fill'e anima. Tzia, lui offrira le confort, une éducation et de l'affection. Mais ce que Maria ne sait pas c'est que sa deuxième mère, cache un lourd secret...

On ne peut pas vraiment dire que j'ai succombé au charme de l'histoire que j'ai trouvée très décousue. J'aurais sans doute préféré qu'elle soit plus étoffée, notamment sur les liens qu'entretiennent Tzia et Maria. A mon sens c'était vraiment cela qui importait et qui aurait donné plus de poids lorsque la jeune femme découvre le secret de celle qu'elle considère comme sa 2nde mère. le passage à Turin m'a paru presque hors contexte et inutile même si avec le recul je me dis qu'il était nécessaire, mais encore une fois, celui-ci aurait pu être beaucoup plus développé.
J'ai cependant adoré découvrir la Sardaigne au fil des pages. L'auteure nous embarque complètement, on a vraiment l'impression d'être au coeur de cette communauté, de partager avec tous les habitants leurs croyances et leurs traditions. C'était une découverte totale pour moi car je n'avais jamais lu (en tout cas pas dans mon souvenir) de livre dont l'action se déroulait sur cette île et à cette époque.

Ce fut donc une lecture en demi-teinte pour moi.
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