Citations sur De toi à lui (86)
Une famille ? Toi, moi et Milan ? C’est bien joli, mais on est loin d’être un couple. On est comme du poil à gratter l’un pour l’autre. On ne se supporte plus. Ce qui nous pousse à nous voir, c’est le bébé que nous avons fait ensemble. Sans ça, je n’aurais jamais accepté que tu puisses refaire ton apparition dans mon espace vital. Mon attirance pour toi est dangereuse. Je ne veux plus y céder. Je préfère garder cette distance entre nos cœurs et nos corps, c’est bien plus simple pour rester les pieds sur terre…
Si j’étais moins têtue, je t’aurais laissé une seconde chance. Mais comme je n’arrive plus à te faire confiance, je ne peux pas m’engager sur cette voie. Pour moi, le bonheur de Milan est plus important que ma vie sentimentale.
Je suis jalouse. Milan t’a adopté. Il est calme quand tu es là alors qu’en général, il s’ennuie avec moi. Il finit toujours par faire des crises.
Pour me venger, je les interromps en ramassant tout ce qu’il a déballé sur le sol. Je montre ma présence et ma contrariété en lui soufflant :
— Où as-tu trouvé les sous pour acheter tout ça ?
Étalé sur le sol, Tony me rétorque :
— Ne t’occupe pas de ça. Ce ne sont pas tes affaires.
Je prends les vêtements pour aller les faire tremper.
— Ça me concerne si c’est de l’argent sale. Je ne veux pas que tu habilles mon fils avec le fric de tes magouilles.
Mon fric, je le gagne comme je peux et je le dépense comme j’en ai besoin. Pour tous ces gens, je suis une racaille, un voleur prêt à leur sauter à la gorge. Cependant, je suis un être humain comme les autres. Je survis comme je peux. Alors, si je n’ai pas grandi à l’abri du besoin, ça ne fait pas de moi un être inférieur. Je suis un papa comme tant d’autres. J’essaie de faire ce qu’il faut pour mon gamin, même si ça veut dire rattraper mes conneries et me battre pour gagner ma place dans sa vie.
Je me sens comme tenu en laisse. Mais je veux prendre part à la vie de mon fils. Alors, je vais gagner du fric et me montrer indispensable à son bien-être.
C’était un fantasme plus qu’autre chose. Il fallait bien que je m’accroche à quelque chose. Mais je n’étais pas préparé à ce qui m’attendait à mon retour. Ouais, un gosse, c’est chaud quand même.
Ça ne doit pas être très difficile. Si tu as autant la haine, c’est parce que je t’ai brisé le cœur en disparaissant. Alors, avec un petit travail au corps bien ficelé, je pense qu’on peut se retrouver.
Ce bébé, je l’ai fait avec amour. Ouais, j’ai pris mon pied avec toi ! Et si j’ai disparu, c’est parce que je n’ai pas eu le choix ! Tu crois que ça m’a plu de passer un an en taule ? Tu crois que ça ne me fait rien de savoir que pendant tout ce temps, tu étais toute seule à gérer ça ? Peut-être bien qu’on est des inconnus ? C’est vrai qu’on s’est envoyé en l’air toute une nuit, et qu’après ça, je n’ai pas pu revenir. Mais là, on a un sacré point commun, et il pèse son poids. Milan est mon fils autant que le tien. Alors, si tu fais la gueule parce que tu penses que je t’ai pris pour une conne, tu vas encore plus tirer la tronche parce que je ne laisserai pas mon fils grandir sans moi !
On a passé une nuit ensemble, une nuit intense durant laquelle on a fait ce merveilleux petit garçon. Mais c’est le seul lien entre nous. Ma colère et mon désir envers toi m’ont conservée dans un état de manque inexplicable. Cependant, comment confier ce qu’on a de plus précieux à un étranger ? C’est tout ce que tu es pour moi. Tu es un coup d’un soir, un homme que je n’espérais plus revoir. Un inconnu avec qui j’ai découvert le plaisir avant de sombrer dans une mélancolie étrange…
J’ai toujours raflé le pactole. Cette nuit-là encore, j’avais tiré le gros lot en choisissant de monter dans ta voiture. Donc, si la conséquence de mes actes est ce bébé, je ne fuirai pas. Ouais, ma beauté, je vais te coller au cul et reprendre là où tout a vrillé dans nos existences…