Plongée dans la chambre d'hôpital de Mathias Taillefer, ancien policier désabusé, le récit démarre avec sa rencontre avec Louise, une violoncelliste bénévole pour les malades. Elle révèle à Mathias son désir de réexaminer la mort de sa mère, la danseuse Stella Petrenko, officiellement suicidée selon la police, mais que Louise suspecte d'avoir été assassinée. Les questionnements se multiplient : qui est
Angélique, l'énigmatique figure liée au titre du roman, et quel rôle jouera-t-elle dans cette intrigue ou elle est initialement absente ?
L'écriture de Musso est devenue pour moi cinématographique depuis quelques romans, elle est à la fois captivante et déroutante et se dévoile au fil de la lecture. Les indices complexes ont plus d'une fois ébranlé mes certitudes, formant une intrigue aux multiples temporalités imbriquées telles les pièces d'un puzzle. le rythme haletant incite à poursuivre la lecture, mais la profusion de pistes ne laisse pas place à un attachement émotionnel envers les personnages, rendant leurs destins insensibles à mes émotions.
À la clôture de "
Angélique", une chaleur particulière m'envahit. Mes précédentes lectures de Musso laissaient un goût d'inachèvement et de stagnation. Les derniers chapitres résolvent les intrigues, refermant toutes les différentes pistes explorées par les trois protagonistes au cours de leur tranche de vie. Pour une fois, je n'ai pas été laissée avec une multitude de questions, une conclusion satisfaisante, tout en préservant une appréciation pour l'ambiguïté littéraire.
Musso réussit à insuffler une vie à une galerie de personnages sans égarer le fil conducteur de l'intrigue. Ces romans, des tranches de vie, exigent un commencement et une fin. Récemment, la surabondance de pistes non abouties troublait ma lecture, laissant un enchevêtrement de fils non résolus tel un amat de noeud qu'on laisse sur le côté. Imaginer la fin est plaisant, mais trop de fils à démêler devient complexe.
Le message profond de "
Angélique" réside dans la vulnérabilité des moments suspendus, soulignant comment le déplacement d'une seule pierre pourrait radicalement altérer l'ensemble de l'édifice. L'oeuvre dépeint la puissance du hasard et son influence omniprésente sur le déroulement des événements.
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