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Citations sur La neige de l'amiral (52)

Une bande de perroquets passe dans le ciel en émettant un charabia joyeux qui se perd dans le lointain, telle une promesse de bonheur et de disponibilité sans limites.
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Irréfléchie, toujours à contre-courant, toujours nuisible, toujours étrangère à ma véritable vocation, mon errance est sans remède.
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Sur les mines de Cocora :

Et moi qui suis un homme de la mer, pour qui les ports n'étaient que prétexte transitoire à d'éphémères amours et à bagarres de bordels ; moi dont la chair est encore bercée par le tangage du hunier tout en haut duquel je grimpais pour scruter l'horizon et annoncer les tempêtes, l'approche de la terre, les troupeaux de baleines et les bancs de poissons vertigineux qui venaient à nous comme un peuple ivre ; moi, je suis demeuré ici pour m'enfouir dans la fraîche obscurité de ces labyrinthes où circule un air souvent tiède et humide qui apporte des voix, des lamentations, d'interminables et opiniâtres travaux d'insectes, des battements d'ailes d'obscurs papillons, le cri d'un oiseau égaré au fond des galeries.
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Je m'assieds à l'avant, les jambes pendant au-dessus de l'eau qui m'éclabousse et m'apporte une sensation de fraîcheur qu'en d'autres circonstances j'aurais appréciée plus pleinement. Je pense aux factories et à la mauvaise surprise qu'elles occultent, que je pressens et à propos de laquelle personne n'a voulu me fournir de détails. Je pense à Flor Estevez, à son argent sur le point d'être précipité dans une aventure lourde de mauvais présages, je pense à mon habituelle maladresse pour aller de l'avant dans ce genre d'entreprise, et soudain je me rends compte que tout cela ne m'intéresse plus depuis bien longtemps. Penser à cela me procure un ennui combiné à la culpabilité paralysante de qui sait ne plus être concerné par l'affaire et cherche uniquement la façon de se libérer d'un engagement qui empoisonne chaque minute de sa vie. Cet état d'âme m'est plus que familier. Je sais très bien comment fausser compagnie à l'anxiété et au sentiment d'être en faute qui m'empêchent de profiter de ce que la vie m'offre chaque jour en récompense précaire de mon entêtement à demeurer auprès d'elle.
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Seules l'incurable vanité des hommes et la place qu'avec leur narcissisme démesuré ils s'arrogent dans le courant furieux qui les entraîne, peuvent les conduire à penser qu'un tel homicide changera un destin écrit depuis toujours dans l'incommensurabilité de l'univers
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Bien que je finisse toujours par me consoler en pensant que le jeu en vaut la chandelle et qu'il n'est besoin de chercher autre chose que le plaisir de courir le monde sur des chemins qui, au bout du compte, se ressemblent tous. Malgré tout, cela vaut la peine de les suivre pour chasser l'ennui et la mort, la nôtre, celle qui nous appartient vraiment et attend que nous sachions la reconnaître et l'adopter.
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Apprendre, par-dessus tout, à se méfier de la mémoire. Ce que nous croyons évoquer est tout à fait étranger et différent de ce qui nous est vraiment arrivé. Combien de moments pénibles et irritants, ennuyeux, la mémoire nous renvoie-t-elle, des années plus tard, comme des instants de bonheur éclatant. La nostalgie est le mensonge grâce auquel nous nous approchons plus vite de la mort. Vivre sans souvenirs, c'est peut-être là le secret des dieux.
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Savoir que personne n'écoute personne. Que personne ne sait rien de personne. Que la parole est, en elle-même, un mensonge, un piège qui recouvre, déguise et ensevelit l'édifice précaire de nos rêves et de nos vérités, qui sont tous marqués du signe de l'incommunicabilité.
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Savoir que personne n’écoute personne. Que personne ne sait rien de personne. Que la parole est, en elle-même, un mensonge, un piège qui recouvre, déguise et ensevelit l’édifice précaire de nos rêves et de nos vérités, qui sont tous marqués du signe de l’incommunicabilité.

Apprendre, par-dessus tout, à se méfier de la mémoire. Ce que nous croyons évoquer est tout à fait étranger et différent de ce qui nous est vraiment arrivé. Combien de moments pénibles, irritants, ennuyeux, la mémoire nous renvoie-t-elle, des années plus tard, comme des instants de bonheur éclatant. La nostalgie est le mensonge grâce auquel nous nous approchons plus vite de la mort. Vivre sans souvenirs, c’est peut-être là le secret des dieux.
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Nous changeons jour après jour, mais nous oublions toujours qu’il en va de même pour nos semblables. C’est peut-être ce que les hommes appellent solitude. Oui, c’est cela, ou alors il s’agit d’une superbe imbécillité.
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