La fin de la Guerre de Sécession trouve une Amérique meurtrie et haineuse. le Nord et le Sud n'ont jamais été aussi différents et éloignés l'un de l'autre, séparés par un fleuve de sang qui sourd encore de nos jours.
Ce fossé va aussi séparer les réalisateurs qui vont se choisir un camp ou plutôt un clan. Celui des battus en quête de rédemption ou celui des gagnants qui vont ternir leur image en faisant payer au Sud, le prix fort, surtout dans les états du Texas et de la Louisiane au nom de la réconciliation. Un état de fait singulièrement différent de celui que souhaitait LincolnLes pacificateurs avec les Pinkerton en tête de gondole vont tenter de museler les déçus qui troquent leur habit gris pour celui plus coloré des outlaws et l'air ambiant va s'appesantir de fumées de poudre noire.
Les Noirs découvrent la notion de liberté, la notion, car la réalité est différente. Il n'est pas rare de voir les esclaves affranchis être ramenés manu militari dans certaines plantations par ceux qui les ont libérés mais qui attendent le retour sur investissement de leur effort de guerre. Dans sa représentation cinématographique, comme dans Les géants de l'Ouest par exemple, on fera aussi du Noir un valet ou un associé des carpetbaggers venus piller le territoire de l'ex-confédération.
Vis-à-vis de la question indienne, les réalisateurs vont d'abord défendre une position monolithique se résumant en une phrase : « un bon Indien est un indien mort. Mais le bloc se fissure soudain. La chose est-elle due à la conscientisation de certains ou à la recherche d'un autre public, le genre déclinant ? Sans doute des deux. Sans oublier que les Amérindiens, au fil du temps, ont structuré leurs défenses et n'hésitent plus à crier haro sur les films qui ne les respectent pas.
Le tome second s'articulera donc autour de trois épisodes majeurs : les femmes de l'Ouest, les belles, les pas-belles, les rebelles, les Amers… Indiens, les seuls peut-être à envier le sort des esclaves noirs tant on a tenté de les éradiquer, et les outlaws, le produit le plus venimeux de la guerre civile. Mythic est scénariste de bandes dessinées (Alpha, Rubine, Halloween Blues, le Gowap, …), il est aussi nouvelliste (plus de 300 nouvelles fantastiques dont une bonne centaine en collaboration avec
Jean Lhassa), écrivain de romans fantastiques (dont les Aventures de Dogston H. Juge, une tétralogie écrite en collaboration avec
Frank Andriat), d'études et de polars. Ecrivain de théâtre, plusieurs de ses pièces, écrites avec Hugo Rezeda, ont été jouées, entre-autres, sur les scènes belges et celles de grandes villes françaises, Paris, Avignon, Lyon… (Si j'avais un marteau, le cabot, Couvre-feu…).
Grand lecteur, cinéphile et serialeur averti, fan de John Wayne,
Patrick Verlinden est un écrivain qui développe avec bonheur un fantastique situé aux limites de l'humour et du roman populaire (Hôtel des Sargasses, Zone d'ombres, Docteur Tilt…). Chroniqueur et scénariste de bandes dessinées sous le pseudo de Shesivan (Club colonial, Miss d'enfer, Club Roswell ou le jour où la mer disparut), il explore un temps le 9ème Art avant de revenir à l'écriture en alignant plusieurs récits de Bob Morane : Les larmes du bonsaï, le spectre de Radio Z,
Via Caesar.
Tous deux ont déjà réalisé, en 2002, une étude sous forme de CD-Rom intitulée "Les livres des séries télés".