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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une lecture recommandée via les dévoileuses.
Un petit bijou.
Ce n'est pas LA lecture idéale sur un transat au bord de la mer. Cela ne détend pas vraiment...
C'est un bouquin qui vous remue les tripes.
On s'attache rapidement à Michaël & Hilton.
Michaël a une fille et Hilton une petite amie.
Ils sont amis. le genre " BFF" version gars; virils, pas enclins à dévoiler leurs sentiments l'un pour l'autre mais c'est " à la vie à la mort".
Un drame vient tout chambouler et le lecteur avec.

Etrangement, je me suis blindée en commençant cette lecture. " tu ne pleureras point", c'est un livre.
Hum... j'ai tenu le coup jusqu'à la fin fin fin...

Chapeau à l'auteur.

A lire et à faire voyager. Qu'un maximum de personnes soient touchées par ses mots ( à l'auteur).

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Résumé du livre :
Connaissez-vous cette impression du noeud coulant ?
Celle où vous êtes tellement près du cercle de corde devant vous que vous ne le voyez plus.
Ce moment où vous regardez au travers et sentez que si vous approchez plus, à peine plus….

Peut-être même l'avez-vous déjà autour du cou ?
Michael Stark et Hilton HdB sont liés par un pacte d'amitié.
Quand un drame survient, qui remet tout en question.
Comment comprendre ce qui s'est passé ?
Comment protéger l'autre de sa propre incapacité à accepter ?

La relation complexe entre Hilton et Knysna viendra rapidement troubler la recherche d'une réponse, ramenant de vieux démons et mettant en péril un équilibre difficilement construit.

Mon avis :
Il y a des livres que vous achetez pour des raisons évidentes : parce que vous aimez l'auteur, parce que la couverture vous plaît, parce que vous en avez entendu du bien, parce que le prix est abordable, parce que le sujet vous intéresse… Et puis, il y a les livres que vous achetez sur des critères plus subjectifs voire même par hasard.

Concernant Knysna, c'est exactement ce qui s'est passé : j'étais en train de remplir mon panier Amazon et Knysna était proposé en suggestion. Un clic et hop dans la besace !

Il est resté longtemps dans ma pile à lire (bah oui, nous sommes tous otages des recommandations des groupes de lecture ou des amis bienveillants, qui veulent ruiner notre compte bancaire). Puis peu à peu, il est remonté vers le haut de la pile.

J'ai d'abord fait connaissance avec son auteur sur les réseaux sociaux, notamment au travers de ses interventions dans des groupes que nous avions en commun, puis enfin, parce que je suis allé lui parler directement en message privé.

Et comme je suis du genre à croire dur comme fer que le hasard n'existe pas, il me fallait lire ce livre !
En résumé, j'ai rencontré Odehia et j'ai lu Knysna !

Que raconte ce livre ?
C'est l'histoire de deux amis de longue date qui n'ont pas grand-chose en commun, voire même que tout oppose et qui sont pourtant unis par un pacte d'amitié.

Hilton, le mec pété de tunes, issue d'une famille qui a pignon sur rue, qui aurait tout pour être heureux, mais qui préfère ne pas en profiter (ou alors, peut-être qu'on ne lui en laisse pas vraiment l'occasion). On le sent même lutter pour ne pas entrer dans le cadre familial.

Michael, le mec à la vie ordinaire, vendeur de puces électronique, un mariage parti à la dérive, une garde partagée pour l'amour de sa vie, « Nat » âgée de 5 ans.

Et enfin Knysna, la petite amie enivrante et volage d'Hilton, qui va peser dans ce livre, plus par son absence mystérieuse que sa présence indispensable.

Odehia nous l'écrit au fil des pages : Michael et Hilton n'ont rien en commun et pourtant, le premier a sorti le second d'un mauvais pas. Maintenant, c'est au tour de ce dernier de lui rendre la pareille, dans des circonstances que personne n'aimerait avoir à connaître.

Hilton, attablé tranquillement dans un bar, le nez dans son portable, est rejoint par Michael et Nat. Tous trois s'apprêtent à partager un agréable moment. Nat adore Hil, Hil adore Nat. Michael se rend au comptoir pour commander des boissons. Un temps qui restera en suspens avant LE drame (que je vous laisse découvrir sous la plume d'Odehia… une description de la scène juste, des mots simples pour une issue fatale).

Un passage qui vous envoie un coup de poing dans l'estomac, qui vous file les larmes aux yeux, qui vous fait dire, que plus rien ne serait jamais comme avant.

Une fois le drame passé, nous n'avons envie que d'une seule chose : nous joindre à Michael et Hilton pour tirer toute cette affaire au clair.

Hilton fait fonctionner son réseau pour enquêter en parallèle sur le drame, et la réapparition supposée de Knysna, « l'insaisissable ». Michael s'y essaie également avec plus ou moins de succès.

Est-ce que les recherches vont aboutir ? Je vous laisse le découvrir… et accompagner les personnages dans ce roman noir, car il s'agit bien ici d'un roman noir :

Knysna n'est pas une romance ni un récit érotique, ça, c'est clair (même si nous avons droit à une scène fugace, et bien en place dans laquelle nous n'avons aucune difficulté à nous imaginer à la place des protagonistes).

J'ai trouvé que le rythme était un peu retombé après la scène du drame, mais au fur et à mesure que les chapitres avancent, on comprend comment l'auteur a placé les curseurs pour rendre son récit addictif.

Odehia ne s'attache pas aux longues descriptions des lieux, des personnages… non, son truc, c'est de faire d'un drame, une histoire noire et poignante. le genre d'histoires qu'on aime tous lire, car c'est bourré de situations difficiles, tristes, extrêmes, parfois glauques, des moments sombres qui touchent à des personnages auxquels nous finissons vraiment par nous attacher (à des degrés différents pour chacun). le genre de lecture qui dérange, mais que l'on ne peut pas s'empêcher de continuer.

Nous avons droit à plusieurs composantes : le drame dans ce bar, la mystérieuse Knysna, le sombre Hilton, le rôle de sa richissime famille, la vie de Michael… de quoi nourrir les neurones du lecteur et l'envie d'accompagner une « pseudo » enquête policière en toile de fond.

La fin du livre est noire… sombre… très sombre… Personnellement, je ne l'avais pas vue venir et, comme pour la scène du bar, un nouveau coup de poing dans l'estomac, qui fait grossir cette boule dans la gorge et poindre les larmes au coin des yeux.

L'écriture est maîtrisée, tout comme le style, le côté sombre et complexe des personnages, traités avec justesse. Les quelques passages plus « lents » accentuent à merveille la noirceur du roman et de son contenu. La lecture est parfois douloureuse voire même violente, mais c'est nécessaire pour servir un texte de qualité.

Merci Odehia ! Merci beaucoup ! C'est ton premier livre et il est vraiment TRÈS réussi. On sent que tu avais besoin de dire des choses, besoin que « ça sorte ».

Ayant déjà obtenu une réponse à la question : « quand est-ce que tu sors ton second livre ? », je m'abstiendrai de la poser à nouveau, et je me contenterai d'attendre sagement, tout en continuant à te côtoyer, toi Odehia, auprès de qui j'ai beaucoup à apprendre.

Pour les fans du genre « roman noir », ce roman est à lire de toute urgence.

Pour celles et ceux qui voudraient se laisser tenter, foncez ! Je vous attends pour en parler.
Lien : http://www.chroniquesauscalp..
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Je tiens à remercier l'auteur, O. Nadaco, pour la lecture de son livre dans le cadre d'un service presse. Ce n'est pas la couverture qui m'a plu, mais le résumé qui est alléchant et intrigant.

Revenons à l'histoire de Knysna. Heureusement que je ne dois pas le prononcer, mais l'un des personnages lui le fait souvent. Il s'agit de Hilton, un homme tourmenté par un passé dont nous n'avons pas tous les détails du départ. Entre lui et son meilleur ami Michael, un pacte de sang les lie, bien plus fortement que n'importe quel lien de sang. Leur relation semble les stabiliser mutuellement et lorsque la fille de Michael perd la vie, c'est tout un monde qui s'effondre. Une double, voire triple enquête se profile. Sur le meurtre de la petite Nat, sur les diverses absences de Knysna, sur un autre point également. Alors justement Knysna, la jeune femme qui est la petite amie de Hilton, surnommé Hil la plupart du temps, que vient-elle faire dans toute cette histoire ?

Du départ l'histoire est dédoublée, même si par moment je me suis demandée si tout n'était pas lié à une seule et même personne. Ce qui est le cas d'une certaine manière, sauf que je ne m'attendais pas du tout à cela. En fait, plus j'avançais dans l'histoire et plus je visualisais le film qui allait peut-être se dérouler. J'ai été très surprise de la fin qui m'a fait dire qu'un des personnages a finalement gagné sa bataille. Les événements s'enchaînent et nous cherchons le ou les points communs. Des absences injustifiées et très longues, des liste de noms, d'hôtel, des chiffres qui défilent, des soirées qui donnent des envies de meurtres, une famille tellement aimante que tous les membres se battent pour ne pas assister au gala... L'auteur garde une énorme part de mystère et de noirceur autant sur le récit que sur les personnages.

Le drame est tenace, la douleur ne s'arrête jamais. Lorsque nous découvrons en même temps que Hil qui est derrière tout cela il ne peut pas y avoir de paix. le dégout, l'envie de cracher à la figure de ce visage. Sachant les moyens énormes qui ont été mis en oeuvre juste pour un point de détail... C'est affolant de voir jusqu'où certaines personnes sont capables d'aller pour résoudre ce qui leur semble être un problème.

En parlant des personnages, j'ai beaucoup apprécié Hil et Michael, mais aussi Nat qui vit à travers eux. tout comme sa mère, ou même celle de Hilton. Cette dernière est à double facette, montrant que rien ne peut l'atteindre, appliquant la mode du "moi-je" afin de ne pas oublier son nombril, écrasant les autres du mieux qu'elle peut en lançant de gentils petits mots venimeux. de l'autre elle est calculatrice, acariâtre, une véritable peste... En fait elle n'a qu'un côté et n'hésite pas à ce servir de son pouvoir pour faire place nette dans sa propre famille.

Les relations autour de Hilton sont importantes pour comprendre ses faits et gestes. Cet homme a souffert et souffre toujours. Nous apercevons ce passé sulfureux empli de bagarres qui la maintenu et le maintien en vie. Michael est son point d'ancrage. Knysna est celle qu'il aime et n'arrive pas à s'en défaire malgré tout ce qu'il croit. Quant à sa mère, comme dit le dicton : on choisit ses amis pas sa famille...

Avec NAt, c'est une douceur, une tendresse entre eux qui est ressenti tout au long du récit. Avec sa soeur Stacy, un fil ténu entre les deux semble se resserrer pour mieux se casser. Elle aurait peut-être pu l'aider, mais comment faire si la personne en face ne nous parle pas ? Les relations forgent un homme, ou une femme. C'est grâce aux autres que nous évoluons, que nous apprenons. Faire des erreurs, continuer d'avancer et se casser les dents.

Les émotions sont importantes, les sentiments également. L'auteur arrive à ne pas nous faire pleurer, à ne pas tomber dans le désespoir le plus profond malgré tout. Je ne peux évoquer certains points car il faut lire pour pouvoir comprendre que l'auteur arrive à nous manipuler pour nous amener là où il le désire.

Certains passages sont plus complexes à comprendre, comme si nous n'avions pas tous les éléments, ce qui est le cas, car nous n'avons les informations qu'au compte-goutte et parfois en non-dits. Quelques répétitions sans gravité car j'ai plus l'impression que c'est pour appuyer là où il faut.

En conclusion, Knysna est un personnage qui n'est pas réellement présent physiquement tout au long du livre, mais qui a une énorme importance pour les autres. C'est par elle qu'arrive bon nombre de décisions, de choix, d'illusions ou de déceptions. Un bon polar qui vaut le coup qu'on s'y attarde !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/knysna-o-nadaco-a127744808
Lien : http://chroniqueslivresques...
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J'ai mis un temps fou à me décider à ouvrir ce livre et je m'en demande encore la raison.
Et puis un jour, presque par hasard, j'ai commencé à en tourner les pages... de plus en plus vite, et ce jusqu'à la fin.
Ce roman m'a happée dès les premiers mots... et rapidement plongée dans l'enfer. Les émotions m'ont submergée dès le début, et je ne pense pas pouvoir m'en remettre de sitôt.
L'auteure nous entraîne au fil des mots et au rythme de ses personnages, auxquels on s'attache sans y prendre garde, malgré leurs défauts, malgré leurs manquements... ou peut-être grâce à eux, justement.
Je tarderai moins à m'emparer du second livre d'O. Nadaco, c'est une certitude.

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C'est remplie d'émotions et chamboulée que j'ai fini ce livre. Des personnages à fleur de peau nous emmènent dans leur quête de vérité, rien ne les préparait à ce qui les attendait. On traverse avec eux leurs doutes, leurs découvertes, leurs douleurs et leurs angoisses. le lecteur a aussi envie de connaître la vérité. Très rapidement, tout comme Hilton et Michael qui mènent leur enquête chacun de leur côté, on se rend compte que quelque chose cloche, rien n'est cohérent, mais sans se douter de la vérité. Mais que fait-on réellement, lorsque, non pas une mais deux vérités éclatent ? Parfois ne serait-ce pas un fardeau de plus de plus à porter ?
Cette lecture m'a profondément atteinte, l'auteur a su aisément retranscrire dans ce récit dramatique, jusqu'où peut pousser la rancune, la vengeance, la manipulation ; ce que les gens sont prêts à mettre en oeuvre pour se protéger eux et leurs intérêts, sans tomber dans les clichés habituels que véhicule notre société. Et oui l'argent ne fait pas le bonheur ; le mal être, les blessures et l'absence d'amour peuvent toucher tout le monde sans distinction de classe sociale. le bonheur n'est pas une question de richesses. Je qualifierai ce livre de chef d'oeuvre, car c'est avec habilité l'auteur a su placer l'Humain en premier plan et pas ce qu'il représente.

Lien : https://facebook.com/leslect..
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J'avais déjà parlé sur mon blog de Knysna. J'avais écrit la chronique directement après la lecture, et j'étais frustrée de devoir quitter Hilton sans en apprendre plus sur lui. Presque 6 mois plus tard, Knysna est un des livres qui me reste le plus en mémoire. Je me souviens forcément de l'histoire : une entame qui vous coupe le souffle. Un drame, atroce, au bout de quelques pages seulement. Les émotions, déjà, affluent. Tant et si bien que l'on se demande comment va tourner le livre. La quatrième de couverture nous parle d'un noeud coulant, et l'on comprends soudain que la victime est sans doute le lecteur, pas le personnage. Cette impression ne nous lâchera pas au fil de l'histoire. Michael et Hilton, amis, essaient tant bien que mal de se sortir de la spirale du chagrin, mais une nouvelle intrigue arrive en renfort. Knysna, elle, brille par son absence. Ses agissements troubles inquiètent notre personnage principal : un message sur le répondeur indique à Hilton qu'une chambre d'hôtel à été réservée au nom de sa petite amie, alors qu'elle n'est pas censée être en ville. S'immiscent alors le doute, la méfiance, et la jalousie. La jeune femme porte à elle seule tout le livre, qui porte son nom alors qu'elle ne reste finalement qu'un personnage ultra secondaire, présente dans l'action sur quelques pages seulement. Mais son aura flotte, se déplace et imprègne chacun des mots du roman. Et alors que le noeud coulant se resserre, petit à petit, au fil des rebondissements, la chute vient nous achever. Uppercut. le lecteur reste K.O.
L'écriture d'Odehia est exceptionnelle : une plume masculine, écorchée, vraie. Qui respire l'émotion, la douleur. Un style net et précis, très efficace. Je me souviens d'une scène. Une scène rapide de sexe entre deux personnages, tellement authentique que j'ai encore en tête le visuel que je me suis imaginée en la lisant.
Mais ce qui reste après la lecture, c'est surtout ce sentiment de profondeur. Cette ambiance obscure de mal être, de descente aux enfers. Knysna est un roman noir. Un vrai. Dont la couleur déteint sur le moral. Dont l'ambiance nous prends à la gorge et nous serre le coeur. Un roman plein de passion, de mélancolie, qui réunit à la fois l'amour et la haine.
Une profondeur et une authenticité rare. Autant en littérature que dans la vie.

Lien : https://wp.me/p7zpii-f3
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Ce livre m'a bluffée du début à la fin, il est à couper le souffle.
Ça faisait un petit moment que je l'avais acheté et du coup je le suis lancée. Quelle erreur d'avoir attendu autant de temps pour découvrir cette auteure !!!
L'histoire tourne autour de deux amis, très différents mais unis et liés. Puis un premier événement va perturber leur vie, noircir le tableau. Et de là tout va s'enchaîner.
J'ai été prise dans ce tourbillon et me suis laissée porter par sa plume. Son style est juste et très efficace dans le sens où elle emploie les mots juste pour nous faire ressentir les bonnes émotions au bon moment.
Les personnages m'ont également beaucoup plu car ils galèrent pour différentes raisons mais restent soudés quoiqu'il advienne. Et le personnage de Knysna qui est là sans l'être finalement est fantastique.
J'avoue avoir eu un petit faible pour Hilton qui est tellement perturbé mais attachant. J'aime ce genre de personnage qui vous percute et ne vous laisse pas insensible.
Ce roman est sombre mais il est plus que ça il est touchant, émouvant, angoissant, enivrant même !! Mais il y a aussi cette superbe histoire d'amitié, d'amour qui m'a énormément touchée. Il y a des passages où j'étais à fleur de peau tellement prise par l'histoire. Je me suis dit " non pas ça " puis on continue à lire et là un frisson, une larme ou un sourire. Je me suis laissée promener des premières lignes jusqu'aux dernières sans m'attendre à ce final.
Donc voici un superbe livre à découvrir et une auteure prometteuse et à suivre de près.
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Hilton Heartfield de Beauschene et Michael Stark sont deux amis que presque tout oppose : l'un aurait tout pour être heureux mais ne cherche qu'à se détruire, l'autre a tout perdu de ce qui pouvait le rendre heureux, mais fait tout pour survivre. Entre les deux, un pacte, une amitié faite d'une volonté de ne jamais se mentir, et un drame terrible, la mort d'un enfant. Michael a jadis sorti Hilton du caniveau, c'est au tour d'Hilton de venir en aide à Michael. Sauf qu'au milieu de cette histoire, il y a Knysna, jeune femme aussi mystérieuse qu'insaisissable, dont l'auteur esquisse une errance permanente pour mieux la rendre indispensable... Entre la recherche des assassins de l'enfant et la disparition suspecte de la jeune femme, Hilton et Michael risquent de perdre leur âme...
Avec Knysna, Odehia Nadaco nous livre un roman noir, très noir même. Un road-trip désespéré où finalement les lieux comptent assez peu, seuls importent les personnages. Si Michael se révèle assez linéaire, il pourrait à la limite devenir le narrateur de cette tragédie, Hilton est un être d'une complexité rare, plus en ombres qu'en lumières, dévoré par ses démons intérieurs qu'il n'est jamais parvenu à chasser complètement. Issu d'une famille richissime qu'il n'a jamais cherché à comprendre et qu'il ne veut pas comprendre non plus, sa place semble être nulle part. Odehia ne révèle finalement que peu de choses sur lui, comme si cet être de papier qui déteste tout contact physique, s'était matérialisé devant elle pour en faire son témoin pudique. Et, l'accompagnant sur le chemin de sa traque, pour assouvir sa vengeance, le lecteur se fait balader les tripes serrées parce qu'il sent que l'inexorable va se produire.
Un premier roman extrêmement fort, très abouti, d'où l'on ne sort pas indemne. L'auteur fait preuve d'une belle maturité littéraire, et, si je devais n'avoir qu'un regret, c'est que le contenant ne rend pas valeur au contenu, avec une police d'écriture et un espacement pas forcément des plus heureux pour un tel joyau littéraire. Beaucoup de questions restent en suspens la dernière page refermée, comme si Odehia Nadaco n'en avait pas tout a fait fini avec Hill et Michael. Et nous, de nous dire que nous serions prêts à les suivre à nouveau...
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Qu'est-ce que je vous sers ? un roman bien noir s'il vous plaît,  avec un soupçon de suspens. Matinée d'émotions, de mal être et une maîtrise parfaite de  la psychologie  de ses personnages. Quelle  plume légère et addictive.  C'est du cash mais tout en douceur... Pour un final bouleversant. Une très belle découverte de cette auteure. Merci Odehia
A suivre

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Ce bouquin tortille du cul depuis un moment sous mon pif sans trop me titiller ; le fait est que j'accorde à 99% de blogueuses autant de crédit qu'à un oxymore (vanne d'intello décontracté). Par contre, lorsque certains membres de ma secte - le nom hypocoristique qu'on nous a gentiment attribué, à nous autres vils gens -, notamment un mec barbu avec un blaze de pompes (si c'est pas l'archétype du sectaire, ça !), me l'ont recommandé, j'ai dû me résoudre à sauter le pas, et mon repas de midi (et ma cousine, accessoirement).
Plutôt que vous servir le facsimilé d'une quatrième de couverture suffisamment obvie, et d'une grande puissance au demeurant, je vais aller direct à la quintessence du tissu, et brièvement. Promis, plus bref, c'est moi sur le croupion d'Alexis Texas.
Knysna est un roman noir, vous pouvez vous le poinçonner dans le ciboulot, qui débute pied au plancher, autant pour servir de buccodéridant que d'invitation à poser ovaires et viscères sur le tableau de bord, attacher ceinture (de chasteté) et importance aux détails, puis s'arcbouter au volant, parce que ça ne compte pas caresser l'asphalte et causer hirondelles et beau temps pendant le trajet.
Dans un roman, si, en découvrant les personnages, le lecteur n'a pas l'impression d'épier sa génitrice entrain de se payer, de ses doigts décatis, une escapade interstellaire, c'est qu'y sont fagotés. L'auteur a réussi son coup lorsque le zigue derrière ses binocles s'invite dans leur intimité, s'incruste dans leurs âmes pour comprendre leurs tourments, leur bourrèlement ; lorsqu'il assiste malgré lui à leur étisie morale, leur décrépitude intérieure, jusqu'à en devenir embarrassant ; lorsque suivre leurs aventures lui procure autant de plaisir que d'affliction, mêlée de culpabilité ; une culpabilité corrosive, parce qu'il se sent concerné, même impliqué, plus responsable de cette gymnopharia que spectateur impassible et impuissant ; lorsque le simple fait de les voir baguenauder lui paraît indécent, comme s'il violait leur intimité, parce qu'il ne s'agit plus de simples chimères sorties de la caboche d'une artiste à l'imagination fertile, mais d'entités à part entière, d'individus bien vivants.
Odehia fait de la psychologie des personnages son terrain de chasse et du silence son aiguisoir. D'ailleurs, comment instaurer le silence ? (en fermant sa gueule ?). Soit, mais, pour un bouquin, rabattre son caquet ne me semble pas très indiqué, à moins de se résoudre à imprimer 400 pages vierges. Alors comment, bord d'aile de merle, le maintenir tout en clabaudant ? Là se trouve le talent de Nadaco. Des brise-langues, des nantis ; des non-dits qui en disent long. de distance en mots distors ; de discorde en distance, elle instille une voix muette au service d'une sourde gradation menée clairons discrets. D'une voix effacée derrière un frimas de mutisme, d'un éclair ouaté, d'une brillante absence, elle en fait le point névralgique d'un édifice imperturbable, la clé de voûte d'un château de sable peu inquiété par la brise. Une performance qui force à se sortir les paluches de la croupe et applaudir.
Vous pouvez oublier les 12.000 rebondissements usuels dans le genre ; nul n'est pris en traite dans ce bouquin. J'ai flairé le dénouement comme j'aurais flairé le butane s'échappant du conduit, mais je ne pense pas que l'auteur ait souhaité créer un effet de manche sur ce point précis ; je l'ai plutôt perçu comme le prodrome d'une déchéance inéluctable, lui-même résultante d'un ensemble de faits dans le spectre de la causalité ; une parfaite illustration de la liaison cause/effet, liaison qui ne prend sens qu'une fois l'effet exécuté ; ce qui constitue une autre particularité de ce bouquin : le final. Pas la conséquence logique d'une suite d'évènements, du genre qui tombe sous le sens au vu et au su de tous, ni le jet d'une fulgurance impromptue, comme un pet foireux coulant le long de la cuisse, pour faire drama ; mais un final majestueux qui vous laisse songeur, torturé (j'ai précisé que les personnages faisaient un déplacement freudien sur vous), sur le cul, littéralement ; une fin qui suscite des questions, sur le coup, mais aussi le jour d'après, et le jour d'après, encore et encore ; une conclusion en apothéose, telle la touche finale d'un brassage subtil entre un Shéhérazade de Nikolaï Rimski-Korsakov et Les préludes de Franz Liszt.
Pour chipoter, primo, mademoiselle Nadaco subordonne. Trop. Y'a pas mort d'Eduardo mais si elle pouvait se calmer sur ces brimborions, mes exquises mirettes lui en seraient reconnaissantes. Les conjonctions de subordination, les participes présents, les adverbes, toussa, c'est comme les flatulosités, on n'a pas trop le choix, mais quand y'a moyen de les éviter, faut pas se priver ; secundo, on en a déjà parlé, mais étant donné que ça me troue toujours autant le canal cholédoque et que la madame en a usé : les phrases qui débutent par les conjonctions de coordination. Proust eut beau en user, Maupassant eut beau en user, Sexy boy eut beau en user, qu'il n'eût pas été plus légitime. "Il me faut un verre. Et une chatte". Mais non ! (Preuve que l'habitude nous vient du langage oral). Si comme ça, au milieu d'autres phrases, cela vous semble acceptable, imaginez la toute première phrase d'un roman. "Et l'histoire commença", ou mieux "Mais j'aime les licornes", ou encore mieux " Ou je suis un homme". Toujours aussi légitime ? Ces outils n'existent que pour RELIER des éléments de même nature ; or lorsque l'on pointe (comprenez mettre un point, vicelards !), on rompt la liaison entre les propositions ; donc non-sens. Voilà. Après, je dis ça juste pour me donner un air intelligent, hein, faut pas croire.
Pour le reste, désolé, je ne sais pas causer la blogueuse, mais j'ose espérer que tout le monde a compris qu'Odehia a du talent pour trois, et un potentiel certain ; que ce bouquin est intense, rythmé comme il se faut et savamment bâti ; et sa plume empreinte d'une musicalité comme on en trouve rarement. Sinon, j'aime à considérer mes retours comme les premiers filtres à lecteurs un peu ganaches pour les bouquins qui en valent la peine. Me remerciez pas.
Bref, bouquin certifié par Sexy boy. Vous pouvez y aller en toute sécurité.
Sexy playlist :
Shéhérazade (évidemment, pour le final)
L'île de la mort, Rachmaninov
Quatre saisons, Vivaldi.
Les préludes, Franz Liszt
Lien : http://lesexyconfabulateur.com
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