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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le jeune héros de ce roman de Fuminori Nakamura mène une vie oisive, un peu creuse, vivotant grâce à son art de détrousser les portefeuilles. Ce pickpocket, sûr et très satisfait de sa technique, entretient ainsi l'adrénaline nécessaire pour ne pas être complètement inexistant et rester connecté au monde malgré une solitude que l'on devine. Deux évènements vont le faire sortir de sa torpeur et donner un sens à sa vie ou plutôt à sa survie: sa rencontre avec un enfant que la mère pousse à voler dans les magasins; occasion pour notre héros de montrer son empathie puis, son recrutement par des yakusas pour faire de mauvais coups; jusqu'alors petit joueur, il va se retrouver dans la cour des grands, menacé de mort, notre jeune héros va alors vivre plus intensément cette survie, lui permettant d'avoir une vraie réflexion sur sa vie, l'occasion de se poser enfin des questions existentielles, la menace de sa mort exacerbant son désir de vivre.
J'ai aimé le style concis de ce court roman prix Kenzaburô Oe et le prix Zoom Japon, et l'évolution du jeune héros dont la personnalité s'enrichit et s'étoffe mais Pickpocket est une lecture que j'ai un peu oubliée, alors que c'est une lecture récente. Cela permet de passer malgré tout un bon moment de lecture lors de cette plongée dans le milieu des petits et grands malfrats au Japon.
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Ce court roman de Nakamura Fuminori a reçu le prix Kenzaburo Oê en 2010.

Il évoque avec brio et grande maîtrise l'univers impitoyable d'un pickpocket professionnel pris dans l'engrenage qui le livre aux mains de la très dangereuse yakusa. Va-t-il lui échapper ?

Le style est précis, sec, on pourrait parler d'écriture blanche, si tant est qu'on puisse qualifier ainsi une écriture japonaise.

Le thème ne m'a pas passionnée.
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Comme son titre le laisse supposer, le roman de Fuminori Nakamura nous propose de suivre le quotidien d'un pickpocket. L'histoire se déroule dans un Tokyo assez désespérant où les relations humaines semblent réduites à leur plus simple expression. Au milieu des millions d'habitants de la capitale nippone qui se côtoient sans se voir, fourmis laborieuses d'une société qui aliène et lobotomise, le héros de cette histoire observe. Il choisit avec soin ses futures victimes, supputant leur richesse, leur profession, un peu de leur vie. Surtout, il évalue la difficulté à leur subtiliser leur portefeuille. Non par peur d'échouer, mais pour déterminer la meilleure façon de s'y prendre, la plus sûre, la plus belle aussi. C'est que notre pickpocket n'est pas un simple voleur à la tire. Il a une haute estime de sa profession qu'il exerce en artiste, recherchant davantage le beau geste que l'argent facile.
En dehors des nombreux passages relatant ses exploits de prestidigitateur, le roman s'attache surtout à nous faire ressentir le vide de son existence. Sans ami ni compagne, exceptés ceux qui traînent dans ses souvenirs, il mène une vie terne et sans but. Une vie qui va pourtant être bousculée par l'irruption de deux individus bien différents : un jeune voleur qu'il va prendre sous son aile et un yakuza de la pire espèce qui lui impose un contrat des plus dangereux. Transmission d'un côté, soumission de l'autre, il sera dès lors ballotté entre l'espoir d'une rédemption et le risque d'une chute définitive.
Noir et profondément désespéré, "Pickpocket" est le roman étrange et dérangeant d'une solitude au milieu de la multitude.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Le dernier roman de Fuminori Nakamura est un thriller où l'élégance et la mélancolie se mélange à la froideur du personnage.
Ce roman raconte l'histoire d'un cleptomane japonais, professionnel du pickpocket.
Solitaire, sans ambition, ce pickpocket, dont le nom ne sera pas divulgué par l'auteur, vit de ses heureux larcins. Un jour, il fera la rencontre d'un petit garçon dans un supermarché accompagné de sa mère. Il va se rendre compte qu'ils essaie de voler mais qu'ils sont repérés par le magasin. Il les prévient mais la mère le ne le prends pas très bien Il va initié l'enfant à voler sans se faire prendre.
Mais le pickpocket n'accepte pas ce garçon comme son fils. Il n'en a pas les épaules.
Par un ami à lui, le pickpocket va être embringué dans un cambriolage. Tout est prévu pour que cela se passe bien et que ceux qui participeront à cette opération recevront leur part après.
Mais ce que le pickpocket va apprendre plus tard, c'est qu'il a affaire à un groupe de crimes organisés : les yakuzas.
Le pickpocket devra emprunter toutes les meilleures ressources de sa vie pour sauver sa vie.
Dans cette histoire assez sombre ou il est question de survie et de l'existence de soi, on perçoit tous les ingrédients qui font un bon thriller.
Mais je suis un peu déçu car l'histoire me paraît un peu simpliste et manque de rythme même si la lecture reste agréable. Un roman peut-être un peu trop aimable.
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Un anonyme dans la foule soulage de leurs portefeuilles quelques riches passants. Prédateur solitaire, le pickpocket écume les rues. Il ignore alors qu'un piège est en train de se refermer sur lui. A son tour, de devenir une proie...

Ce roman possède une ambiance assez spéciale, à la fois mélancolique et mystérieuse. le narrateur reste anonyme tout au long du récit. Son nom, son passé, nous demeurent inconnus et finalement, cela participe à rendre l'intrigue plus prenante. En renforçant l'anonymat du pickpocket, l'auteur pique notre curiosité et laisse libre cours à notre imagination. On peut lui donner n'importe quelle apparence, il échappera toujours à notre vigilance!

L'autre aspect étonnant de ce roman est que nous ressentons de l'empathie pour le narrateur, en dépit de ses délits. On ne peut s'empêcher de compatir au destin de ce personnage, un destin dont la chute tragique semble inévitable.

La fin est laissée en suspend. Un peu frustrant, je dois l'avouer ! La métaphore de la lumière au bout du tunnel est plutôt bien utilisée dans la dernière scène. En bref, un roman empreint d'humanité mais aussi mystérieux et déroutant.
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J'ai bien fait de ne pas m'arrêter à cette couverture peu engageante (selon moi). Ce roman se lit d'une traite et se révèle être une très bonne surprise.

Un pickpocket passe ses journées dans la rue ou dans le métro à détrousser des hommes de préférences riches avec une grande dextérité. Sa vie est bien morne et d'une solitude absolue. Jusqu'au jour où il croise dans un supermarché un enfant qui vole à l'étalage. Maladroit dans ses gestes (comme lui au même âge), il se prend d'affection pour ce jeune garçon.

Le destin de ce pickpocket va basculer le jour où il se fait piéger par un chef yakuza. Ce dernier lui propose un marché qui ne peut refuser mais dont l'issue pour s'en sortir vivant est infime.

Si l'histoire commence de manière assez classique, la tension s'installe peu à peu et s'empare de vous sans prévenir. le roman monte en pression de manière insidieuse.

L'intérêt principal du roman pour ma part, réside dans la noirceur qui s'en dégage. Elle prend les devants et nous décrit les mis au ban de la société japonaise avec travers un personnage seul qui s'accroche à la vie malgré tout.

Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Défi ABC 2018-2019

Je ne remercierai jamais assez les transports ferroviaires pour leurs retards parfaitement calibrés sur le livre qui encombre mon sac: trois heures quarante-cinq précisément pour parcourir une centaine de kilomètres. Et tant mieux, car je n'aurais pas terminé ce N du défi ABC sans cela. Rien qui m'ait vraiment retenue dans ce récit: un Japon sans épaisseur, peu d'images, un personnage principal pickpocket surdoué, un enfant perdu qui tente maladroitement d'apprendre le métier, des yakusas , des menaces, du chantage. Un air de déjà vu, un ennui discret, et pourtant un certain charme, peut-être justement par la distance infranchissable entre lecteur et personnages.
Un bouquin qui laisse passer le temps et garde de l'ennui. A relire peut-être dans d'autres circonstances ?
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Je suis tombé par hasard sur ce livre et je viens de le finir. C'est un roman que je ne regrette pas d'avoir lu. Il met en scène un personnage à la fois terne et fascinant, auquel le romancier n'a pas attribué de nom et qui a une unique activité: pickpocket. Dans l'espace public, il cible au hasard les passants les plus riches. Son habileté est extraordinaire; il est rapide et efficace. Dans la première partie du livre, nous le suivons en train de se livrer à ses nombreux larcins. Mais il ne vole pas essentiellement pour avoir (et dépenser) beaucoup d'argent. Non, c'est simplement son mode de vie; sans doute a-t-il aussi besoin des poussées d'adrénaline qui accompagne ses nombreux vols. Il a bien conscience d'être à la marge de la société et il accepte ce fait sans remettre en cause cette voie qu'il parait avoir définitivement choisie.
La seconde partie introduit deux éléments nouveaux. D'abord, l'étrange héros du roman s'intéresse à un très jeune garçon, maltraité chez lui, qui commence à peine une carrière de voleur; encore maladroit, il risque de se faire pincer. En s'attachant discrètement à ce garçon, le pickpocket commence à s'éloigner du chemin qu'il suivait machinalement jusqu'ici. Par ailleurs, lui qui était un individualiste est contacté par un gangster très redoutable. Celui-ci l'oblige à se mettre à son service et lui impose des tâches presque impossibles à réaliser; en cas d'échec, le pickpocket sera tué. Celui-ci, se sentant en danger de mort, apprécie de plus en plus la vie. Cela ne l'empêchera pas d'achever son destin; mais l'auteur a choisi une fin ouverte.
Ce roman, concis, allant à l'essentiel, est écrit dans un style simple et direct. le portrait du personnage principal est remarquablement esquissé, sans pathos et sans fioriture. le terrible yakusa qui l'embrigade me semble fascinant, aussi. Un roman très particulier, qui a reçu le prix Kenzaburô Oe.
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Effacé.
Contrairement à la couverture jaune poussin, la vie de ce pickpocket tokyoïte n'est pas des plus lumineuses. Il est réellement le type gris et sans saveur de la couverture.
Donc on suit ses méfaits exécutés comme une danse mainte fois répétée, on voit comment il s'adapte à ses "partenaires", on le suit dans son quotidien.
Jusqu'à ce que.
Des personnes vont entrer ou ré-entrer dans sa vie. Et jamais il ne sera plus libre de ses choix. L'essence même de la tragédie. Ces personnages sont plus vivants, plus colorés que le protagoniste et ils lui volent très facilement la vedette lors de la lecture. Il y aura toujours quelqu'un pour être plus menaçant, plus attendrissant ou, encore, plus pénible que lui. Heureusement que c'est raconté à la première personne ou sinon il disparaîtrait complètement.
Oui, c'est très probablement une des intentions de l'auteur. Malheureusement, en ressort un court roman un peu trop terne à mon goût.
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Ambiance étrange, parfois glauque, décalée, asiatique.
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