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Vidya Narine livre ici son 1er roman, à la veine poétique indiscutable. Elle publie d'ailleurs de la poésie et dirige la revue Sève liant création littéraire et écologie. Ce roman semble être le fruit de ces disciplines combinées.

Elle y raconte le drame intime de Sylvain qui possède une boutique d'orchidées à Paris, parallèlement à l'histoire de l'orchidée, de sa découverte à son utilisation en tant que produit phare chez Guerlain.

Le père de Sylvain s'est coupé de ses racines, puis s'est suicidé. Sylvain passera sa vie a cherché une terre fertile pour replanter ces racines arrachées, les "cendres d'une histoire à réparer" et s'y enraciner. Dans cette attente, il prend soin des racines de ses orchidées et essaie de transmettre son savoir. Mais comment transmettre sans racines?
La passionnante histoire des orchidées nous est aussi contée. L'aventure de leur découverte aux 4 coins du monde, puis l'étude et les hybridations et enfin la commercialisation, d'abord artisanale avec les pépiniéristes Vacherot & Lecoufle, puis à grande échelle avec le géant hollandais Ter Laak.

L'écriture de Vidya Narine est belle, elle arrive à nous captiver avec l'histoire très documentée des orchidées, et le personnage de Sylvain est attachant. Pourtant j'ai peiné à comprendre où voulait en venir l'autrice en passant d'un sujet à l'autre. L'intrigue du roman est décousue et on s'y perd un peu, même si l'on comprend qu'elle veut nous parler de transmission et alerter sur le capitalisme mondialisé.

Je remercie les éditions #LesAvrils et #Netgalleyfrance de m'avoir permis de lire ce livre, attirant de par son titre intrigant.



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Orchidéiste est un premier roman troublant. On y découvre le monde des orchidées et de ceux et celles qui en raffolent à travers le regard de Sylvain, le discret tenancier d'une boutique d'orchidées parisienne.
Digne fils d'un homme qui a rompu avec son héritage familial en refusant de reprendre l'imposante entreprise du grand-père, Sylvain Dubois peine à trouver sa place dans le monde. Son nom le prédestine, et c'est finalement au contact de ces fleurs exotiques qu'il commence à développer un rapport sensible à ce qui l'entoure.
J'ai aimé ce roman pour son côté contemplatif. Sa structure peut dérouter au premier abord, parce que le fil de l'histoire de Sylvain est sans cesse interrompu pour suivre d'autres ramifications. le récit se construit comme en quinconce, alternant des tranches de la vie du personnage et des tableaux explicatifs de l'histoire de la culture des orchidées. D'un côté, on découvre le quotidien de Sylvain au travail, avec les nombreux personnages qui se succèdent dans sa boutique, s'attachent ou s'entichent de lui, les réminiscences de son enfance et ses doutes. Ce travail l'amène à côtoyer les hautes sphères de la société, sur lesquelles il jette un regard souvent ironique. de l'autre côté, les passages sur l'histoire des orchidées sont l'occasion de faire voir comment les plantes sont arrachées à leur terre d'origine pour satisfaire le caprice d'esthètes occidentaux.
On devine dans tout cela une réflexion sur le capitalisme, le rapport au travail, la colonisation et l'écologie. Mon regret c'est que cette réflexion reste de l'ordre de la suggestion. On a du mal à comprendre où ce récit nous mène et ce qu'on doit en conclure. Les passages explicatifs sont par ailleurs très fournis et très intéressants, mais leur côté parfois trop érudit pourrait rebuter certain·es lecteur·ices.
Vidya Narine est aussi poétesse, fondatrice de la revue littéraire Sève et ancienne élève du master de création littéraire de Paris VIII. Ce premier roman fait entendre une voix nouvelle, portée par une petite maison d'édition, ce qui me semble à la fois enthousiasmant et digne d'intérêt. Même si je ne suis pas complètement convaincue par ce titre, j'aurai plaisir à découvrir les prochaines publications de l'autrice, ainsi que sa poésie.
Merci aux éditions des Avrils et à NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce texte.
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Un vrai coup de coeur pour ce livre plein de poésie, de douceur et de brutalité, de subtil et de fatal, de coloré et sombre, de mort et de vie.
J'ai pris un très grand plaisir à me laisser emporter par le style de Vidya Narine. le roman est juste ce qu'il faut rien de trop, juste l'essentiel.

Il parle du précieux des orchidées, de leur délicatesse et de la masse production. de la fragilité des hommes face à leur soufrance et de la dureté de la société. J'ai beaucoup aimé ce lien entre l'homme et la nature, entre le temps court et le besoin de ralentir. Ce livre est un vrai délice qui se déguste doucement.

Des passages sont à lire à voix haute comme des vers, à laisser sonner et siffler doucement.

Il est bouleversant.
Un homme déchiré est aux petits soins des fleurs les plus délicates, connaissant leurs moindres besoins. Il est juste, à l'écoute de ses clients, de leurs attentes mais incapables de prendre soin de lui.

C'est une aigre peinture de notre société surfant superficiellement avec du beau et du bien, alors qu'en dessous, les eaux sont croupies et la souffrance tel un rhizome, se déploie sans contrôle.
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Fascinantes orchidées dont les couleurs et les formes en font des fleurs si différentes. Il y a du mystère dans ces corolles chatoyantes, des questions sans réponses à l'image de celles qui hantent le héros de ce roman. En mêlant quête de soi et botanique, Vidya Narine offre un premier roman aussi envoûtant.

Sylvain est issu d'une famille aristocratique à laquelle son père a tourné le dos. Ce père, mort prématurément, le hante et ne cesse de se rappeler à lui. Dans sa boutique d'orchidées, au contact des fleurs et des clients, il s'oublie. Faute d'héritage, il est incapable de léguer quoi que se soit à son tour. Alors, il se terre à l'ombre des pétales des plantes qui le fascinent. Il est le témoin des fantaisies de ceux qui fréquentent sa boutique, cette classe sociale d'où il vient mais à laquelle il n'appartient plus. En parallèle, l'autrice nous raconte l'histoire des orchidées, comment elles sont arrivées en Europe et la fascination qu'elles ont exercée dès le début. Les anecdotes végétales se mêlent aux considérations existentielles de Sylvain avec une grande fluidité.
A l'instar des plantes, l'homme à besoin de racines et de sève pour croître. C'est autour de ces deux motifs que l'autrice brode son roman. Sylvain, privé de racines, se passionne pour les plantes. Obsédé par son incapacité à transmettre quelque chose, il stagne dans son existence. Les anecdotes et savoirs botaniques se mêlent au récit de sa vie et donnent de l'ampleur à ses errances. En manque de sève également, il se ratatine. Son travail ne lui donne pas l'élan dont il a besoin, le sens nécessaire à son existence.
L'écriture m'a séduite dès les premières pages. L'autrice utilise une langue érudite et scientifique de manière poésie. Les mots savants sonnent juste et font surgir la beauté. Elle maintient tout au long du texte une ligne tenue entre roman et essai scientifique, entre poésie et savoir. Elle réussi, là ou Sylvain échoue, à nous transmettre ce qui l'émeut. En parsemant son roman de ses constats sur l'écologie, elle pointe avec subtilité les problématiques des cultures intensives.

Un premier roman fascinant
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Magnfiique premier roman ! Entre maîtrise et sensibilité, l'autrice nous emporte avec elle à la découverte d'un univers qu'on connaît rarement ! J'ai particulièrement adoré son style, recherché, poétique à certains endroits, et l'utilisation de termes qui me font sortir de ma zone de confort. de la littérature, en bref !
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L'histoire de Sylvain, propriétaire d'une boutique consacrée uniquement aux orchidées à Paris.

Il prend soin des fleurs mais peu de lui-même, il aimerait transmettre sa boutique mais à qui. Un livre délicat sur la passion d'une fleurs et l'héritage et la transmission. Un livre sur les relations humaines et les rapports père fils. Un livre de rencontre, d'histoires personnelles.

J'ai passé un bon moment de lecture. Un livre parfait à lire à La Réunion où je passai la fin d'année.
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Ecriture très poétique et fleurie, pleine de comparaisons subtiles.
Un jeune homme cherche à donner un sens à sa vie après avoir tout donné aux orchidées… Sylvain est en pleine introspection et nous délivre par petites touches ce qui a constitué le point tragique et central de son enfance.
C'est un très beau roman qui invite à la rêverie comme à la tristesse. Certaines pages m'ont semblé plutôt réservées à des spécialistes en botanique, mais ce n'est pas grave, je les ai survolées sans culpabilité !
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J'ai beaucoup aimé cette incursion dans le monde des marchand d'orchidées, j'ai découvert avec plaisir un monde d'amateurs au sens noble du terme, voire de passionnés.
Mais ce n'est que le décor d'un personnage confronté à la question de l'héritage, celui qu'il refuse, celui qu'il accepte ; celui qu'il veut transmettre et qu'on refuse.
Cela m'a touchée plus profondément que je ne le pré-jugeais, l'auteure évoque subtilement ces questions que je croyais réservées aux vieux. J'ai bien ressenti qu'on finit par vouloir léguer ce à quoi on tient, ce à quoi l'on croit, mais au fond, il y a toujours un risque de refus. Quand on est mort ce n'est pas si grave, on a vécu avec l'illusion que notre oeuvre nous survivra, mais quand on est vivant, il faut arriver à avaler, à dépasser, et l'auteure nous suggère que c'est possible.
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"Orchideiste" réussit un tour de force littéraire à mon sens, en construisant un récit à la fois social, historique, sociologique, écologique, faite de passions humaines.
Le monde du luxe et de la grande bourgeoisie y apparaît vu de l'intérieur, de ses manies destructrices, ou de sa folie des grandeurs, en même temps que les dégâts sur la planète que ces activités occasionnent, le tout avec une immense érudition, car tout est amené très finement, avec toute la justesse, la délicatesse et la sensibilité qu'il faut.
On y voit aussi surtout les réflexions personnelles d'un boutiquier à bout de souffle, hypersensible sur sa vie, son passé, son présent...
C'est surtout un livre sur la transmission, ou plutôt la difficulté de transmettre un héritage....
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L'orchidée quand on l'offre symbolise la tendresse, la confiance voir l'amour pur.
Ce sont exactement les sentiments qu'a le narrateur Sylvain pour ces orchidées.
Au fil des pages on apprend beaucoup de choses sur cette fleur noble, sur ces admirateurs qui@sont les clients de la boutique spécialisée en orchidée que tient Sylvain dans un quartier chic de Paris, sur la difficulté de vivre au dépend de la mondialisation et aussi sur la difficulté d'être commerçant.
C'est un livre qui parle aussi beaucoup de filiation, de passion et de deuil en essayant de réparer les racines.
L'écriture est fine et recherchée, j'ai beaucoup utilisé mon dictionnaire !!!

« L'orchidée est l'accessoire des privilégiés » p. 20
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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