Orchidéiste

Sylvain du Bois des Aulnays est orchidéiste. Après un CAP de pépiniériste, il découvre un peu par hasard la petite boutique d'orchidées de Yannick. Cinq ans plus tard, ce dernier la lui cède. Aujourd'hui, Sylvain voudrait bien passer la main, mais dans la famille, on ne sait pas transmettre. Comme pour y trouver une solution, Sylvain plonge dans son histoire et dans celle des orchidées.

Orchidéiste est un roman original, déroutant, et très riche. Il nous entraine à la fois dans l'histoire familiale du personnage, dans celle des orchidées, et aussi un peu à la croisée des deux. Comme si les racines des orchidées et celles de l'histoire familiale de Sylvain s'entremêlaient sans qu'il soit possible de les séparer. L'autrice brosse à grands traits (le roman est très court) l'histoire des orchidées, souligne l'impact de leur culture de masse sur l'environnement et glisses quelques anecdotes amusantes sur les riches clients de Sylvain. C'est un roman agréable à lire et qui ravira les passionnés de botanique et les curieux.

#Orchidéiste #NetGalleyFrance

Merci à Netgalley et aux éditions Les Avrils pour le service presse.

Quel curieux roman ! Passionnant, pointilliste, étonnant… Il nous fait voyager dans l'histoire, des plantes évidemment, mais celle des hommes aussi à travers le vécu de Sylvain, hanté par la mort de son père. Ca pose des questions sur la vie, les gens, les choix qu'on fait -ou pas-, les rencontres, les RDV manqués, les petits bonheurs, les grands malheurs, l'hérédité, la famille, et la façon dont on aborde tout ça en essayant d'y trouver son compte. La vie, quoi ! Bien écrit, par petites touches, à la fois léger et profond, on voyage, on s'interroge, on apprend. Très belle découverte que je vous invite vivement à partager... même si vous n'êtes pas féru de botanique !

J'ai adoré ce roman qui mêle deux histoires parallèles, qui, pourtant, se rejoignent parfaitement : celle du héros, dont le deuil deviendra vite un socle, et celle de l'orchidée, dont l'histoire révèle bon nombre de choses sur la société. Coup de coeur !

L'Orchidée. Fleur que l'on tend à son hôte d'un soir pour le/la remercier d'une invitation. Fleur que l'on trouve aux caisses des magasins. Fleur mi-fragile, mi-capricieuse qui nécessite du soleil, oui mais pas trop et de l'eau par modération.
Trente milles espèces dans le monde et Sylvain les connaît parfaitement. Il sait leurs spécificités, leurs besoins et leurs symboliques. Sylvain est orchidéiste à Paris.
Il prend soin de ses fleurs dans sa boutique. Il prend soin de ses clients qui cherchent la perle rare. Mais qui prend soin de Sylvain ?
Être orchidéiste, c'est tenir une boutique six jours sur sept, partir en Hollande chercher différentes variétés, les rempoter, les embellir et les mettre en avant pour qu'elle trouve un nouveau salon, bureau ou chambre à orner.
En nous contant l'histoire de l'orchidée : son passé, ses fusions, ses qualités, ses différences, ses multiples espèces ; Sylvain se dévoile. Chaque orchidée a un sens dans sa vie d'homme. Lui, l'orphelin de père, peut compter sur son pied mère pour tenir droit et avancer. Grâce à un orchis, il tombe amoureux. Lui qui appartient à la branche déshéritée de sa famille, trouve un héritage au milieu de ces fleurs et des gestes à transmettre.
L'intime se mêle à l'actualité. La question de l'héritage côtoie celle de l'écologie. Comment être heureux quand on n'a pas le temps de penser ? Comment vivre quand on est enchaîné chaque jour à un travail imposant ? Comment allier la beauté des fleurs avec la protection de la nature ?
De la poésie, de l'amour, de la douceur et de l'engagement rythment ces pages.
Parmi ces orchidées, on découvre des variétés méconnues, on apprend de ses fleurs et de leur commercialisation excessive.
Un premier roman passionnant qui nous emporte.

Lien : https://www.quandleslivresno..

Difficile pour moi d'écrire une critique, car mon impression n'a cessé de varier au fil de la lecture. Je vais essayer de la retranscrire ici.

J'ai été d'abord attirée par le titre et la 4e de couverture, car j'adore les orchidées et je trouve leur culture passionnante. La promesse du résumé avait donc de quoi séduire. Cependant, le début du livre m'a déçu; je l'ai trouvé confus, difficile à suivre, et certaines tournures de phrases me laissaient perplexe (j'y reviendrai). J'ai été tentée d'arrêter, mais j'ai voulu persister car je me suis dit, si j'arrête je n'y reviendrai pas, et ce serait dommage. Alors j'ai poursuivi, et je ne l'ai pas regretté, car la suite m'a davantage séduit, et j'ai enfin pu adhérer au récit. Ceci dit, mon enthousiasme a été refroidi par les dernières pages, que j'ai trouvées, comme les premières, un peu obscures, opaques.

La narration est par endroit très convaincante, puissante même: on a l'impression de lire une vraie biographie, de lire des histoires, de véritables anecdotes d'un patron de magasin d'orchidées. On apprend des choses, on est aussi transporté à diverses époques et dans divers milieux sociaux (l'orchidée étant surtout prisée des puissants pour qui cette fleur est un symbole de luxe et un signal de statut). En terme de style, on se régale, c'est vraiment bien écrit. Même si à ce sujet, certaines phrases et tournures m'ont parfois semblé indigestes ou juste franchement étranges, d'où mes difficultés de début de lecture. "De temps en temps, entre mes cils mouillés comme des toiles d'araignées de sous-bois, j'apercevais des aurores possibles" (p.15) en est un exemple. Ou encore, p. 34: "Je lève les yeux, c'est tout un cimetière qui s'étend devant moi, vaste comme notre capacité de fascination, notre opiniâtreté à vouloir saisir quelque chose d'aussi fragile et minuscule qu'une fleur." Voilà, j'ai eu un peu de mal avec ce type de phrase, je trouve que ça part un peu dans tous les sens, ça pourrait presque être de l'écriture automatique. Peut-être ne suis-je juste pas sensible à un style qui plaît à d'autres.

Au delà des orchidées, c'est la famille qui est la véritable colonne vertébrale du récit, la famille et le deuil impossible, celui qui est consécutif au suicide d'un parent et contre lequel on a rien pu faire. On comprend que le narrateur en est prisonnier, que cette prison est certainement éternelle et que rien ne sera assez puissant pour l'en délivrer.

Au-delà de mes réserves, mon impression de ce livre est plutôt positive, et j'espère que beaucoup le découvriront, car son succès serait mérité. J'espère aussi que l'autrice reprendra la plume, car c'est un début très prometteur.

Ce roman fut une lecture particulière. Sans mon travail, je n'y serais sans doute jamais allé je pense. Je n'arriverai pas à dire si j'ai apprécié ou non ma lecture.

Le début du roman est assez technique pour quelqu'un qui ne s'y connait pas bien horticulture comme moi. Il est question de la reproduction des orchidées, des croisements et des plantations...et au milieu de tout ça, c'est l'histoire d'un homme qui apprend le métier et reprend une boutique d'orchidées...

Après, on arrive sur un passage écrit presque comme des petites chroniques de vie (comme ce que j'ai pu lire dans les ouvrages de littérature japonaise). On rencontre les clients de la boutique et leurs histoires. J'ai beaucoup apprécié ce passage, un petit moment hors du temps.

Par contre, j'ai moins apprécié la fin et tout le passage sur le père du personnage principal. Je me suis un peu perdu dans ma lecture. J'ai terminé le roman avec une pointe de déception...

Une fois n'est pas coutume, je vais vous livrer l'impression générale que m'a laissée ce premier roman Orchidéiste de Vidya Narine, lu d'une traite mais que je reprendrai très certainement…
Tout d'abord mon regard sur les dix orchidées ornant le rebord de fenêtre de ma cuisine a gagné en attention, essentiellement des Phalaenopsis certes, mais pas que des blanches…. Comprend celui ou celle qui s'attellera à la lecture dans cet ouvrage botaniquement très érudit !

Comment qualifier cet ouvrage ?
Un récit, par moment désenchanté sur le genre humain mais tout en nuances, avec des élans poétiques, délicats comme ces fleurs d'orchidées qui se déclinent en bien des variétés. Elles paraissent si fragiles, comme de précieuses porcelaines et cependant, résistent depuis la nuit des temps aux conditions les plus hostiles. Voilà qu'elles font l'objet d'une production massive et l'auteure, tout au long de ces pages, nous livre ses réflexions sur les ravages du mercantilisme à l'échelle mondiale.

En s'intéressant à la biographie de l'auteure Vidya Narine, on comprend mieux que cette diplômée de l'Ecole du Louvre sait observer. A ce titre, le choix de diviser son roman en trois parties qu'elle nomme : racine, sève et pollen me semble très pertinent !
Outre les connaissances botaniques dont elle nous gratifie, c'est surtout à l'écho qu'on retrouve dans la vie de son héros Sylvain au travers du soin qu'il prodigue à ces fleurs, que cette résonance nous parle. On s'attache à ce personnage malmené par la vie mais dont la résilience va le porter.

Mon avis : Oui j'ai aimé ce roman et la femme en moi qui a passé la soixantaine, n'a pas pu s'empêcher de sourire à propos de ces produits cosmétiques au nom évocateur de "sérum de longévité", sensés réduire l'effet dévastateur de l'âge mais qui, en réalité, n'ont de résultats certains que sur notre portefeuille…


Lien : https://cequejendis.fr/2023/..

Un livre assez fascinant qui montre les limites de l'érudition, l'incroyable richesse des orchidées, plante étonnante, et l'équilibre nécessaire entre vie affective et vie de l'esprit pour être heureux. Cependant, l'auteur est rattrapé par la tentation de l'exhaustivité par endroits, et un manque de naturel qui correspond à l'artifice du titre, "l'orchidéiste". Cela nuit à la crédibilité de son histoire, et on ennuie un peu en finissant le récit, sans surprise.

L'histoire d'un homme dont la passion est le métier . Il nous emmène avec lui pour découvrir des bribes ô combien intéressantes de l'histoire exceptionnelle des orchidées. Et au delà de sa propre histoire déchirante.
Une citation m'a marquée «  Comment me suis je débrouillé pour n'être que travail ? »