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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce que j'avais apprécié dans « le parfum », c'est que Patrick Süskind nous faisait découvrir un monde (olfactif) sans chercher à le circonvenir, sans reléguer l'histoire et les personnages au second plan.
Vidya Narine n'a pas eu la même réussite avec « Orchidéiste ». Son livre est une succession d'impressions, d'anecdotes, de digressions intimistes et de portraits dont le fil rouge est l'orchidée, cette plante merveilleuse et mystérieuse qui a survécu aux dinosaures.
Apothicaires et Botanistes apprécieront la précision des descriptions, la poésie de ces fleurs aux corolles obscènes ou féériques. N'ayant pas leurs connaissances, j'ai préféré ce que la rareté de l'orchidée peut déclencher : la folie des mercenaires enfiévrés par la promesse du gain (p38), l'angoisse du braconnier à la frontière (p88) ou l'attendrissement de ces brutes que l'amour éperdu d'une femme oblige à fréquenter la moiteur des serres (p99). En bref, plus que la fleur, ce sont les passions qu'elle déchaîne qui m'ont saisie.
Faire le portrait de l'orchidée au seul prisme de ses acheteurs eut été une bonne idée – répétitive sans doute. À ce propos, pertinente réflexion sur l'influenceuse d'Instagram qui est : « (…) une chaîne et une régie publicitaire par personne. Derrière l'écran, c'est une chambre en désordre, mais sur l'écran, c'est bien lisse, joliment peint, et la vie défile toujours dans le même sens ».
« Orchidéiste » n'est pas un grand roman mais il se lit bien. À offrir à celles et ceux qui vouent un culte à l'ophrys apifera.
Bilan : 🌹
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Les Avrils pour la découverte d'#Orchidéiste.

Sylvain Dubois est orchidéiste, un peu par hasard au départ, puis par vocation et amour de la plante... Il a laissé tomber sa particule et a repris la boutique de Yannick, qui l'a formé il y a déjà longtemps. A présent, il forme à son tour pour transmettre son savoir à Hugo.
Dans ce très court roman, nous suivons le quotidien d'un patron orchidéiste en parallèle de l'histoire des découvertes autour des orchidées. Vidya Narine nous propose aussi une galerie de portraits, dans l'intimité des commandes et livraisons des client.e.s atypiques, souvent riches et parfois célèbres.

Mon avis sur Orchidéiste est très mitigé. J'avoue que je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages, malgré mon intérêt pour le sujet (j'adore les orchidées), ni à voir où l'autrice voulait en venir. Je ne pensais pas qu'un ouvrage si court prendrait autant de directions différentes. Il est question d'orchidées, bien sûr, de leur histoire et des découvertes à leur sujet, mais aussi de deuil et surtout, de transmission : transmission d'héritages, de savoir-faire, d'idées, de fond de commerce... Vidya Narine aborde aussi des sujets actuels (les réseaux sociaux et les média, la Russie et la guerre en Ukraine).

Le roman est très bien écrit, dans un langage parfaitement maîtrisé - peut-être un peu trop ? En effet, le vocabulaire spécifique a compliqué mon expérience de lecture car plusieurs mots relatifs à l'entretien des plantes ne sont pas explicités (et inconnus aussi du dictionnaire de ma liseuse Kobo). Beaucoup de termes auraient largement mérité une petite note de bas de page pour faciliter la compréhension du texte. le rythme est plutôt tranquille, même si les histoires s'enchaînent rapidement.

J'ai donc aimé les sujets abordés et apprécié le style très littéraire, pour autant, j'ai l'impression d'être "passée à côté" de l'essentiel. Je lirai avec plaisir un autre ouvrage de l'autrice pour parfaire mon opinion.

#Orchidéiste #NetGalleyFrance
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Je referme ce livre avec la désagréable impression de ne pas lui avoir accordé toute l'attention qu'il mérite.
J'ai en effet, eu certaines difficultés à m'intéresser aux orchidées qui constituent dans toutes leurs variétés, l'essentiel du roman.
Même si je trouve ces fleurs particulièrement belles, leur histoire m'importe peu.
J'ai cependant aimé suivre « L'orchidéiste » dans sa passion pour son métier. Il préfère rester dans l'ombre de sa boutique, même si souvent il se retrouve confronté à l'univers du luxe par ses illustres clients.
Quelques beaux portraits nous sont proposés comme celui de César dans la Marine nationale depuis vingt-deux ans, il fait partie des « commandos marines » et dirige l'une des 6 unités d'élite. A chacun de ses retours à Paris, il vient dans la boutique de Sylvain choisir une orchidée pour son épouse.
Léna fait aussi partie de cette galerie de personnages qui se déploie aux milieu des orchidées. Elle est Russe, richissime, se déplace avec ses enfants et son personnel en suivant les défilés haute couture autour de la planète. Sylvain l'observe et l'admire le monde qui les sépare. « Je crois que je n'ai jamais vu de jambes aussi longues. Interminables et polies, une sorte d'ivoire. Voilà, ce sont des défenses, celles d'un animal insaisissable. »
J'ai aimé m'introduire au sein de la prestigieuse maison Guerlain pour découvrir quelques secrets de fabrication de la gamme « Orchidée impériale ».
Vidya Narine signe un roman original avec de beaux personnages, l'écriture est agréable et élégante.
J'ai regretté cependant la place trop importante consacrée à la culture des fleurs qui ne m'a pas vraiment intéressée.
Je remercie « Les Avril » et NetGalley pour cette découverte.
#Orchidéiste #NetGalleyFrance !
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Un premier court roman original et déroutant de l'autrice Vidya Narine où s'enlacent l'histoire des orchidées avec celle de Sylvain, l'orchidéiste.
A découvrir dès le 23 août ! Je le conseille aux passionnés de botanique en particulier.

Après un CAP de pépiniériste, Sylvain découvre la boutique d'orchidées de Yannick et y trouve sa vocation. Cinq ans plus tard, Yannick prend sa retraite et la lui cède.

Mais, lorsque Sylvain veut passer la main à son tour, il n'y parvient pas : dans sa famille, on n'a pas appris à transmettre. Sylvain replonge alors dans les racines de son histoire familiale tout comme dans celles des orchidées : elle s'entremêlent sans vraiment pouvoir être dissociées.

L'autrice esquisse à grands traits l'histoire des orchidées, en soulignant au passage l'impact de leur culture de masse sur l'environnement. Quelques anecdotes amusantes sur les riches clients de Sylvain s'y glissent. C'est un roman agréable à lire grâce à la plume fluide et poétique de l'autrice.

Mais, il est aussi quelque peu déroutant au niveau de la structure car il a de nombreuses ramifications. Ce récit est construit comme en quinconce, alternant entre l'histoire familiale du protagoniste et celle de la culture des orchidées.

Un autre bémol concernant certains termes relatifs à l'entretien des plantes qui auraient pu être explicités en bas de page pour faciliter la compréhension du texte. A la fin du roman, le lecteur à du mal à comprendre où ce récit le mène à cause d'un côté parfois un peu trop érudit.

Je remercie les éditions @LesAvrils et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette autrice.
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L'orchidée pour moi est un défi. Je la trouve têtue, capricieuse, sourde à mes murmures. Elle a une âme complexe. Il m'a fallu beaucoup d'échecs et je suis encore certaine de faire faces à de nombreuses déconvenues pour arriver à quelques résultats probants. Elle m'a appris la patience, l'observation.

Sylvain est tombé amoureux par hasard, au détour d'une vitrine, des orchidées. Il les dorlote, expérimente. C'est son univers à part, où milles délices embaument son quotidien. Sa famille dont peu à peu il délaisse pour son plus grand malheur. Mais l'heure tourne et il est temps de s'affranchir du passé et de croire en un autre avenir.


Petite encyclopédie dédiée à l'orchidée, Vidya Narine nous apprend toutes les subtilités historiques et horticoles. Apartés entrecoupés de ces petits moments de vie de Sylvain qui retracent avec une certaine mélancolie l'emprise familial, le deuil, la solitude. Une plume douce, enivrante qui trace avec humilité et noblesse un chemin de vie ardu. Un premier roman chargé en émotions qui confronte son héros avec ses blessures générationnelles.


Une lecture enrichissante et pourtant je me suis égarée. L'alternance entre l'aspect documentaire et la fiction floue finalement le personnage de Sylvain pour lequel j'ai éprouvé une certaine empathie. Une rencontre en demi-teinte malgré mon intérêt porté à la plume de Vidya Narine.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Orchidéiste, c'est le métier qu'exerce Sylvain pour des clients aisés et exigeants. Passionné, il connait absolument tout de cette plante. Mais c'est une passion dévorante, à laquelle il a beaucoup sacrifié. Et Sylvain aimerait passer la main et transmettre sa boutique, surtout que son dos le fait de plus en plus souffrir et qu'il sent bien qu'il est temps de se reposer.

Vidya Narine est, tout comme son personnage, incollable sur les orchidées. Leur origine, leur développement, leurs formes, leurs couleurs... et aussi sur un marché qui a considérablement évolué avec des fermes géantes capables de contrôler la production. Mais si l'auteure remonte aux origines de la plante, elle remonte aussi aux origines de l'orchidéiste.

Au fil du récit, on en apprend donc beaucoup sur Sylvain. Il est issu d'une famille bourgeoise avec laquelle son père a coupé les ponts car il ne voulait pas reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Père qui s'est suicidé lorsque Sylvain était encore enfant. Une mort qui le hante encore de tout ce qu'il n'a pas partagé et vécu avec son père et qui surtout le fait se sentir coupable. C'est sur ce manque et sur cette culpabilité qu'il s'est construit, trouvant sans doute un père de substitution auprès de Yannick qui lui a transmis sa passion et sa boutique de fleurs.

Vidya Narine interroge ainsi notre besoin d'enracinement et le parallèle avec l'orchidée, plante qui ne pousse pas en terre mais sur d'autres plantes est ici intéressant. Mais l'orchidée lui sert aussi à nous poser la question de la surconsommation. Car cette plante, devenue tendance, doit être produite en grande quantité et selon des critères bien spécifiques alors que Sylvain est justement attaché à leur rareté et à leur diversité. Et c'est bien notre société de l'uniformisation qui est ici montrée du doigt.

En entremêlant ainsi toute l'histoire de l'orchidée, de sa découverte à sa surproduction, à celle de Sylvain, l'auteure nous interpelle sur la mondialisation et sur l'environnement tout en nous contant une histoire de deuil, de transmission et d'héritage.

Un premier roman fort réussi porté par une langue pleine de poésie. A découvrir.
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C'est un roman urbain, de riches, d'héritiers me suis-je dit une bonne partie du livre. le personnage principal est fragile et raffiné à la fois, même malgré lui, même malgré son père disparu. L'autrice nous emmène sur un double parcours, celui des orchidées, de leur histoire géographique et celui du narrateur, de sa mélancolie, de sa difficulté à vivre. La plume est belle, le thème intéressant mais le détachement du personnage m'a emmenée sur ses pas, dans une sorte de lassitude. Jusqu'aux dernières pages, où comme s'il m'avait entendue - marque de maîtrise de l'autrice que ce cheminement-, soudain l'avenir s'éclaire peut-être et la vie devient possible. J'ajoute que l'objet livre est particulièrement beau et apaisant.
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Orchidéiste est un premier roman troublant. On y découvre le monde des orchidées et de ceux et celles qui en raffolent à travers le regard de Sylvain, le discret tenancier d'une boutique d'orchidées parisienne.
Digne fils d'un homme qui a rompu avec son héritage familial en refusant de reprendre l'imposante entreprise du grand-père, Sylvain Dubois peine à trouver sa place dans le monde. Son nom le prédestine, et c'est finalement au contact de ces fleurs exotiques qu'il commence à développer un rapport sensible à ce qui l'entoure.
J'ai aimé ce roman pour son côté contemplatif. Sa structure peut dérouter au premier abord, parce que le fil de l'histoire de Sylvain est sans cesse interrompu pour suivre d'autres ramifications. le récit se construit comme en quinconce, alternant des tranches de la vie du personnage et des tableaux explicatifs de l'histoire de la culture des orchidées. D'un côté, on découvre le quotidien de Sylvain au travail, avec les nombreux personnages qui se succèdent dans sa boutique, s'attachent ou s'entichent de lui, les réminiscences de son enfance et ses doutes. Ce travail l'amène à côtoyer les hautes sphères de la société, sur lesquelles il jette un regard souvent ironique. de l'autre côté, les passages sur l'histoire des orchidées sont l'occasion de faire voir comment les plantes sont arrachées à leur terre d'origine pour satisfaire le caprice d'esthètes occidentaux.
On devine dans tout cela une réflexion sur le capitalisme, le rapport au travail, la colonisation et l'écologie. Mon regret c'est que cette réflexion reste de l'ordre de la suggestion. On a du mal à comprendre où ce récit nous mène et ce qu'on doit en conclure. Les passages explicatifs sont par ailleurs très fournis et très intéressants, mais leur côté parfois trop érudit pourrait rebuter certain·es lecteur·ices.
Vidya Narine est aussi poétesse, fondatrice de la revue littéraire Sève et ancienne élève du master de création littéraire de Paris VIII. Ce premier roman fait entendre une voix nouvelle, portée par une petite maison d'édition, ce qui me semble à la fois enthousiasmant et digne d'intérêt. Même si je ne suis pas complètement convaincue par ce titre, j'aurai plaisir à découvrir les prochaines publications de l'autrice, ainsi que sa poésie.
Merci aux éditions des Avrils et à NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce texte.
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L'histoire de Sylvain, propriétaire d'une boutique consacrée uniquement aux orchidées à Paris.

Il prend soin des fleurs mais peu de lui-même, il aimerait transmettre sa boutique mais à qui. Un livre délicat sur la passion d'une fleurs et l'héritage et la transmission. Un livre sur les relations humaines et les rapports père fils. Un livre de rencontre, d'histoires personnelles.

J'ai passé un bon moment de lecture. Un livre parfait à lire à La Réunion où je passai la fin d'année.
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Ecriture très poétique et fleurie, pleine de comparaisons subtiles.
Un jeune homme cherche à donner un sens à sa vie après avoir tout donné aux orchidées… Sylvain est en pleine introspection et nous délivre par petites touches ce qui a constitué le point tragique et central de son enfance.
C'est un très beau roman qui invite à la rêverie comme à la tristesse. Certaines pages m'ont semblé plutôt réservées à des spécialistes en botanique, mais ce n'est pas grave, je les ai survolées sans culpabilité !
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