Citations sur Cycle d'Ogier d'Argouges, tome 3 : Les fleurs d'acier (2)
Qu’ils soient de Knolles ou de Cervole, les malandrins qui nous précèdent méritent d’être occis !
La flûte sifflotait, le luth bruissait, et la danseuse avait repris ses gambades. Bien que pétrie de grâce, de souplesse, le visage épuré de sa ribauderie, elle restait luxurieuse, sachant d'un remuement d'épaule, d'un trémoussement de ventre, d'un soubresaut suivi du flux et du reflux des voiles, mettre en valeur chacun des agréments de son corps. À l'harmonie doucereuse des instruments répondait cette suavité d'ondulations, de contrastes, de ligne courbes et charnelles dans la floraison des couleurs entraperçues sous le bleu. Tantôt soyeuse, oppressante, chuchoteuse comme un frissonnement de feuillage, tantôt tremblante, réduite aux gouttelettes et frissons du luth, la musique elle-même était désirée charme. Un nuage abaissant la clarté de la salle, Hérodiade y flamba comme un feu azuré.