Quatrième volet de la saga Cycle d'Ogier d'Argouges de Pierre Naudin.
Nous sommes en 1345 et le grand tournoi de joutes a lieu à Chauvigny où Ogier participe avec grande dextérité, sous les yeux de la belle Blandine qui lui a promis d'être à lui, même si ses parents ne sont pas conciliants. Il faut dire qu'Ogier se fait passer pour Ogier Fenouillet, car participer à ce tournoi est avant tout une excuse afin de tuer Richard Blainville qui, il y a six ans, avait renversé la Chevalerie de son père : Godefroy d'Argouges. Lors de ce tournoi sanglant, Ogier tombe sur un complot contre le Roi de France Philippe VI, orchestré par son ennemi Richard Blainville.
Les Anglais et leur Roi Edouard III, envahissent la France. Une bataille sanglante - La fête écarlate - éclate aux portes de Paris. Blainville, conseillé du roi de France, mène la Chevalerie Française au chaos.
Ogier d'Argouges, dit Ogier Fenouillet, fera tout son possible afin de sauver le roi Philippe VI, malgré l'orgueil de ce dernier.
Les pertes humaines sont énormes et Edouard III en ressort vainqueur, grâce aux informations de Richard Blainville, son espion.
Lors du retranchement du peu des troupes françaises restantes dans le château de la Broye, Ogier dévoile sa véritable identité au Roi et à Blainville qui le confond à l'épée afin de récupérer ses blasons : Les Lions.
Blainville, espion du Roi d'Angleterre péri sous les coups d'Ogier, qui récupère sa dignité.
De retour à Gratot, Ogier fier chevalier du roi de France, permet à son père de récupérer sa bannière qui flotte à nouveau sur les tours du Château Normand.
L'histoire pourrait s'arrêter là, mais le tome cinq attend sagement sur les étagères de ma bibliothèque.
Cette fresque historique est un vrai régal !
J'ai beaucoup aimé ce cycle s'inscrivant dans une période de l'histoire que j'apprécie particulièrement (la guerre de cent ans).
Le jeune Ogier d'Argouges est particulièrement attachant, et surtout le côté historique est respecté, j'ai choisi de parler du tome 4 car le récit de la bataille De Crécy est particulièrement captivant, le contexte fait que pour un peu on croirait vraiment y assister, on enrage littéralement de voir cette victoire annoncée se transformer en désastre par la faute de tant de bêtise et d'arrogance (les chevaliers français bien sûr, le moins qu'on puisse dire est qu'ils savaient mourir bellement).
On y apprend beaucoup sur cette période trouble de l'histoire de France (l'ensemble du cycle), et sur les valeurs d'alors, la chevalerie, l'honneur et bien sûr la perfidie...
De nombreuses batailles méconnues sont évoquées avec brio, je pense notamment à la bataille de l'écluse (bataille navale dans le tome 1).
On passe vraiment un bon moment de lecture, récit épique et instructif, je le conseille vivement !
Je n'ai jamais lu auparavant de telle description de tournois.
La fête écarlate est un exemple, un mètre étalon de la joute médiévale, tout y est : les sentiments, l'angoisse, la fureur, les codes de chevalerie; mais aussi les expressions et le vocabulaire d'usage au sein des lices. Extraordinaire.
Pour Ogier, l'heure de la vengeance approche. Mais certainement pas comme il s'y attendait. le tournoi dans lequel il avait placé tant d'espoirs va enfin avoir lieu, et ses adversaires vont certainement tout faire pour l'arrêter sous les yeux de sa belle. Ce 4ème tome qui va donc nous mener du tournoi de Chauvigny jusqu'à la désastreuse campagne d'un Philippe IV proprement incapable, nous entraine dans un tourbillon d'intrigue et d'action, tout en nous faisant bien sur profiter de l'incroyable érudition de l'auteur.
Pas mal du tout.
De belles description, un souffle épique...
Mais le cycle s'achève sur le devenir d'un chevalier errant, sans être vraiment une fin.
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell