Un doux pardon

J'avais bien aimé "Demain est un autre jour" alors j'ai voulu tenté celui-ci... Mais rien à voir, j'ai arrêté au milieu du roman, tant je m'ennuyais.
C'est plat, les personnages n'ont pas de profondeur, l'histoire ne décolle pas...
Bref, il m'a manqué beaucoup d'ingrédients pour que la magie opère, dommage !

J'avais apprécié le premier roman (Demain est un autre jour). Facile à lire, bourré d'émotions positives et ça se finit bien bla bla bla! et boum, je tombe sur le nouveau bouquin "Un doux pardon".

J'ai une petite faiblesse pour les livres qui traitent de pardon. C'est un sujet difficile à aborder et met bien souvent l'auteur en situation périlleuse. Avec “un doux pardon”, Lori Nelson Spielman est passée à côté de cette notion.

Petite, Hannah a souffert de la séparation de ses parents, elle a été (ou pas) sexuellement agressée par son beau-père. Elle a donc déclenché un scandale et ruiné la vie de sa mère et du beau-père en question avec l'assistance de son papa ce héros qui cherchait justement un moyen de punir son ex-femme. A côté de ça, elle se fait martyriser par une petite peste à l'école, Fiona, laquelle grandit et réalise que son comportement putassier a blessé beaucoup de monde. Elle (Fiona) part en quête de rédemption et lance un business de pierres du pardon. Je t'envoie ma pierre pour te demander pardon et tu me la retournes pour me dire Ok tu es pardonné.

Hannah a donc grandit avec peu d'assurance, et veut à tout prix un mari et des bébés.

Si la moitié de l'ouvrage est un teasing insupportable sur ce que Fiona a pu faire vivre à Hannah quand elles étaient en primaire, et ce secret/ressentiment si lourd qu'Hannah garde en elle, la seconde moitié est une petite torture quand on se rend compte que l'attente ne sera pas récompensée. Les vrais sujets: agression sexuelle, trauma, humiliation ne seront pas abordés, les personnages préfèrent passer l'éponge, déterrer des cadavres et les mettre dans un placard, se dire que c'est mieux quand tout le monde sourit, se fait des bisous et des câlins.

Le choix d'Hannah d'ignorer la boîte rouge, d'ignorer le fait que son RJ connaît probablement la vérité, est un sacré moment WTF.

Bref, si le message de LNS était de faire comprendre, qu'une femme accomplie est celle qui trouve son bonheur dans le fait d'être mère et épouse, c'est gagné.

Pas simple de pondre quelques lignes polies sur ce roman que j'ai trouvé dénué de tout intérêt, de toute qualité.
Hannah Farr présente une émission TV dont l'audimat est en baisse. Elle imagine de la corser en invitant sur le plateau deux personnes, dont l'une dévoilera tout le mal qu'elle a fait à l'autre et lui demandera publiquement pardon. J'ai tenu le coup tant qu'Hannah hésitait, tant elle craignait des conséquences tragiques pour ses invité(e)s. J'ai jeté l'éponge quand l'autrice relatait l'émission.
Aussi nul que la vraie téléréalité !