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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La première partie du livre ressemble à une page de réseau social, dans laquelle l'auteur raconte ses voyages, traverse des villes sans rien approfondir, en critiquant tout. le choix du  "on" indéfini est désagréable, car il n'implique pas l'auteur, et laisse cette impression de désinvolture et d'extériorité qui me laisse totalement froid.
C'est dans les références littéraires ou les digressions mythologiques que Nerval est le plus lyrique, mais on reste dans l'intellect et le savoir.

Ou est le grand auteur de cette première moitié  du XIXe siècle me disais-je... jusqu'à l'arrivée au Caire : enfin le style, la belle langue, l'intrigue, les descriptions... méritent toute l'attention du lecteur... avant de retomber dans le travers des explications historiques et politiques empêchant le lecteur de se plonger dans l'ambiance d'un jardin, d'un harem, d'une ruelle de la ville...Le plus frappant est l'absence d'émotion.
Le dandy n'était pas plus intéressant dans son approche de la vie que le bobo parisien d'aujourd'hui, et ce livre me laisse sur ma faim.
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Sans l'avoir jamais lu, ce nom d'auteur m'a toujours plu. Il sonne bien, et je devais trouver un auteur du XIXe siècle pour le challenge multi-défis. Voilà pourquoi ce choix.
Quant au titre, il m'annonçait de l'exotisme, du mouvement.

J'ai été d'abord très surprise de commencer ce voyage en Suisse puis en Autriche ! Pour moi ce n'est pas l'Orient, pas encore ! Mais pour l'auteur oui, déjà !
Dans cet ouvrage le narrateur s'adresse à un ami comme dans un courrier mais on ne sait pas qui est cet ami.
Nous avons tout d'abord droit aux aléas du voyage jusqu'en Suisse avec le refus de l'auteur de prendre le train, sa préférence pour la diligence malgré certains choix à faire.
Déjà de très nombreuses références littéraires et picturales apparaissent dans les descriptions des régions ou villes visitées (ville De Lamartine, valet d'Alceste, comme dans un vaudeville, Jean-Jacques Rousseau,…) et finalement ce voyage en Orient de Nerval, même si ce dernier marche énormément et arpente les villes visitées, devient surtout un voyage littéraire. Il tente de retrouver ce qu'il sait, ce que sa culture lui a appris, mais il est souvent déçu en arrivant dans les villes Suisses car elles ne correspondent pas à ce qu'il en avait imaginé !
«  Aussi bien, c'est une impression douloureuse, à mesure qu'on va plus loin, de perdre, ville à ville et pays à pays, tout ce bel univers qu'on s'est créé jeune, par les lectures, par les tableaux et par les rêves. » p.63
A Munich et à Vienne, il fera de nombreux rappels à l'Italie et aux peintures.
Dans l'adriatique, nombreuses références à la mythologie évidemment, et toujours la culture théâtrale très présente.

En Egypte (enfin l'Orient pour moi!!), ce sont les femmes du Caire qui le fascine et attire son attention. Une large part est faite à leur description bien qu'elles soient cachées sous des voiles. Il va s'installer pour 6 mois dans la ville du Caire, voulant « se fondre » à la population non sans quelques difficultés. Nombreux aléas là aussi jusqu'à l'obligation de se marier… mais je ne veux pas tout dévoiler !
C'est là en tous cas que le récit sur l'Orient démarre enfin, même si on reste sur de très nombreuses descriptions des lieux, des différentes nationalités regroupées dans la même ville, de coutumes ou fêtes observées… On y évoque la différence entre l'esclavage en Orient et en Amérique.
Puis une longue excursion sur le Nil le mène jusqu'en Syrie.

Tout au long de son voyage, Nerval ne parle pas la langue et apprend peu à peu quelques expressions ou trouve un moyen de communiquer. Il est bien sûr dépendant de ses serviteurs et des personnes voulant l'aider. Un long apprentissage mêlé de découvertes parfois surprenantes sur un autre mode de vie. C'est tout l'attrait du voyage par excellence !
Le style est très littéraire tout en restant fluide et la lecture en est agréable même si ce n'est pas vraiment « ma tasse de thé ».

Challenge Multi-défis 2016 (item: un classique du 19ème)
Challenge XIXe siècle 2016
Challenge 1 mot- 1 livre
Challenge en Choeur
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Parfait pour comprendre le courant de l'exotisme et du récit de voyage au 19e siècle, mais peu enthousiasmant autrement.
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j'avais lu le voyage en Orient il y a vingt-cinq ans au moins, voire trente-cinq…. Je le relis et en suis moins impressionné qu'en première lecture.
Oui, c'est bien écrit mais je préfère lire Chateaubriand ou, mieux, Stendhal.
Oui, il fait d'intéressantes descriptions des villes, des campagnes, des montagnes, des moeurs… (et d'un seul coup, arrivé en Grèce, c'est toute une érudition historique et mythologique qui ressort avec beaucoup d'émotion. Mais je reconnais avoir parcouru cela rapidement, car il y a d'autres sources pour apprendre les aventures de Pâris et Hélène, et je préfère la narration d'incidents tels que le don d'un peu de vin frais que lui fait un jeune homme porteur d'une outre en peau de chevreau ou agneau…).
Oui, il se fond dans les populations, apprend quelques mots des dialectes locaux (et je me reconnais en cela !), se distingue des touristes anglais qui descendent tous dans les mêmes hôtels…. Mais il reste une sorte de dandy qui va de théâtre en opéra en café-concert en temple et en musée, qui n'exprime pas d'empathie pour l'humanité qui l'entoure.
Et finalement il me semble avoir rapporté, moi (quel immodeste, direz-vous !) de mes pérégrinations du XXème siècle des incidents au moins aussi significatifs de l'époque et du lieu que les tentatives de Nerval de louer une maison au Caire ou de trouver une femme, qui prennent chacune plusieurs pages…

Autre chose : dans l'édition Flammarion de 1980 que j'ai devant moi se trouve une chronologie. celle-ci indique que Nerval voyage en Allemagne en 1838, à Vienne fin 1839, en revient début 1840 en partie à pied faute de moyens, rencontre de « graves soucis matériels » en 1841, à une première crise de folie et séjourne huit mois dans une clinique, et enfin passe de Marseille à Malte puis Alexandrie en janvier 1843.
Tout cela est-il compatible ? En tout cas, ce n'est pas un voyage unique via Vienne.
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