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Citations sur Les Oubliées du printemps (45)

Parfois elle avait cru entendre sentir une odeur qu’elle associait à ce père. Puis, au fil des années, ces semblants de réminiscence s’étaient estompés, et elle ne possédait pas de photos de lui. Ça l’attristait beaucoup car elle désirait ardemment un père – avoir un papa, comme toutes ses amies. Même celles dont les parents étaient divorcés avaient gardé des contacts avec leur père. Elle seule avait grandi dans un univers exclusivement féminin, comme dans un couvent. Elle avait passé toute sa vie avec sa mère et sa näni, dans leur maison du Heubeeriweg sur le Zürichberg.
L’été, elles partaient toutes les trois en Toscane ; l’hiver, elles allaient skier dans le Valais. Fiona avait fait de la danse classique et du tennis, et plus tard, elle était allée se baigner aux beaux jours sur la plage du Mythenkai, avec sa bande de copains. Ce n’était pas une vie désagréable, loin de là, mais c’était une vie sans père.
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Il n’oublierait jamais le sentiment de toute-puissance qu’il avait éprouvé. Il extirpa avec précaution la mèche de cheveux qu’il avait arrachée à Nora dans le feu de la lutte et qu’il avait dissimulée dans sa cachette, entre le matelas et le sommier ; il la respira et la pressa contre sa joue. À partir de maintenant il ne serait plus jamais une proie. À partir de maintenant il était un chasseur.
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Quel bonheur de les entendre se disputer. D’entendre Nora lancer ces piques blessantes qui restaient solidement fichées dans votre âme. Il savait parfaitement ce que ça faisait. Nora. Il la détestait. Et il l’aimait. Elle était l’être le plus beau qu’il eût jamais vu. Le plus méchant, aussi.
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Être invisible avait clairement des avantages. C’était parfois humiliant, mais en général ça lui convenait assez. Il entendit la voix de Nora, son rire clair fusa dans le silence de l’après-midi. Elle était allongée à l’arrière du bateau, appuyée sur les coudes, ses jambes dorées par le soleil nonchalamment croisées. Ses longs cheveux blonds ondulaient sur ses épaules, un de ses bras pendait dans l’eau. Il ne pouvait pas saisir ce qu’ils disaient, mais, soudain IL laissa la rame dériver dans l’eau et se leva en faisant tanguer la barque.
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C’était son lieu préféré. Ici il pouvait laisser ses pensées vagabonder, il se sentait en sécurité derrière le rideau de feuilles. Ici personne ne le suivrait. Les petits ne s’éloignaient jamais de la maison, redoutant les punitions s’ils se faisaient prendre, et les grands étaient trop paresseux pour marcher jusque-là, surtout par cette chaleur. Ils préféraient traîner, fumer en cachette, écouter de la musique, harceler les plus jeunes et se provoquer les uns les autres jusqu’à ce que quelqu’un pleure, une fille la plupart du temps. Il les détestait.
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