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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre fort étrange, à la fois intéressant et pénible à lire.

Le style est un peu lourdingue, avec des répétitions à n'en plus finir d'imprimer, imprimantes, sur-impression, c'est vrai qu'on en fait une overdose, surtout dans la première moitié.
De plus, on erre dans le flou complet quasiment jusqu'à la fin du livre, on ne sait absolument pas où l'auteure veut en venir.

C'était aussi un pari risqué d'écrire en "je", un livre où la narratrice apparaît, en avançant dans le livre, de plus en plus tarée. Je n'adhère pas à ce choix, d'ailleurs. C'est extrêmement pénible par moments d'être dans sa tête. Il y a pas mal de redites, car les allers-retours dans ses souvenirs sont parfois chaotiques, avec beaucoup de personnages secondaires (voire tertiaires tellement on ne sait rien sur eux...).

Ce livre souffre donc de gros défauts.

Et c'est dommage. C'est dommage parce qu'il y a de l'idée, il y a un fond vraiment sympa, avec une recherche de vie "bio-acceptable", sans que je comprenne exactement d'où sort leur énergie, ni les métaux indispensables, dont ils doivent avoir grand besoin, avec tous ces implants, ces imprimantes, ces ordis, ces IAs, ces réseaux, ces recycleurs de matériaux automatiques, etc... L'auteure semble n'avoir pas tellement pensé à ça, tout ça fonctionne "par magie", une lacune de plus, car ça établit son roman sur une incohérence de base...

J'avoue donc que j'ai fini ce livre "en diagonale", je voulais savoir la fin (qui est assez bizarre, à dire vrai). Et bon, oui on flirte avec la métaphysique, mais d'assez loin, hein.
En fait, on a énormément de descriptions "physiques", des choses, de la "cité de Dieu", des maisons, des "impressions" (ahaha), de la société bâtie par ces colons, mais le métaphysique, dans tout ça, est à peine évoqué. C'est pas parce que la base de l'expédition c'est "on part à la recherche de Dieu" que ça en fait un roman profond et métaphysique, lol.
Si vous le lisez, ne le lisez pas pour ça, sinon vous allez être très déçu ! Pour moi c'est de la littérature YA et "easy-reader", qui se rapproche plus de l'urban-fantasy en vogue actuellement que de la SF "Clarkienne" ou "Silverbergienne"... Sans être très amateur de "hard SF", il me manque quand même le côté argumenté technologique, un minimum. Et le côté plus profond de vrais romans parlant de métaphysique comme ceux de Silverberg ou Zelazny, que je connais mieux que Clarke.


Bref, c'est pas génial, mais c'est pas totalement nul non plus...
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Planetfall est un roman plutôt agréable, en dépit d'une fin qu'on sent venir de loin et de la sous-exploitation de l'environnement pur de ladite planète comme de la fameuse cité de Dieu, élément pourtant central. Enfin, un roman intelligent osant aborder névroses et traumatismes assez complexes en les décrivant avec justesse à travers le regard d'un personnage principal dans le déni, mais touchant.
Lien : https://carrefour-ludique.bl..
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Arghhh Ce livre.
Ce livre se rapproche le plus de ce que l'on appelait autrefois "la personnalité multiple" (je crois que le terme actuel est "trouble dissociatif de l'identité") que j'aie jamais lu. Il sait qu'il veut être un mystère de science-fiction, mais il ne sait pas s'il veut être de la science-fiction sérieuse ou se perdre dans des inepties mystiques.
Ce qui, malheureusement, se produit à la fin, dissipant toute la bonne volonté qu'il avait réussi à susciter.
Ce livre me frustre énormément, car il y a tellement de choses justes à son sujet. La caractérisation, par exemple, est brillante. Ren souffre de TOC/accumulation et est sujette à des crises de panique, et l'auteur la dépeint sans compromis. (Bien que, à mesure que l'histoire se déroule et que le lecteur comprend ce qu'elle a fait et caché pendant toutes ces années, ce ne soit pas surprenant.) le rythme est très bon, l'intrigue est une pièce de puzzle merveilleuse qui s'emboîte avec assurance, le suspense est habilement monté - et j'aimerais pouvoir arracher les dernières pages, car la fin annule tout ce qui précède. J'ai littéralement sauté de mon siège en arrivant à la dernière page et j'ai dit : WTF?

Malheureusement, cette fin était inscrite dans le livre depuis le début, donc je ne peux pas dire que l'auteur n'a pas joué le jeu. Mais arghhh quoi !.
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Dans ce roman, on suit les pas de Ren, ancienne chercheuse, pilote devenue mainteneuse d'imprimantes 3D de tout type sur une planète où une expédition s'est posée pour étudier un artefact extra-terrestre. Il semble s'agir d'une expédition sans retour pour étudier une curieuse cité extra-terrestre. de cette expédition, on ne saura pas grand chose. Comment elle s'est montée ? On n'en sait rien. Comment le voyage s'est passé ? On n'en sait rien non plus. Cette mission avait-elle des objectifs scientifiques ou philosophiques ? Toujours aucune idée. Ce qu'on saura assez vite, c'est que la figure de proue, Suh, qui a tout fait pour que cette expédition ait lieu, est morte très vite, et que sa mort est à l'origine d'une espèce d'escroquerie un peu curieuse en lien avec une nouvelle forme de religion. Et évidement, dans cette communauté fermée, l'arrivée d'un intrus viendra détruire l'équilibre local.

Ce roman est un vrai renversement de bien des poncifs de la science-fiction. En effet, si on est sur une autre planète dans le cadre d'un roman de découverte d'un big dumb object, toute cette quincaillerie n'est en fait qu'un décor pour l'exploration de la psyché de Ren. Et pour le coup, la complexité est bien plus à l'intérieur qu'à l'extérieur. Entre son histoire sur Terre (une vie de famille un peu délicate aussi bien avec ses parents qu'avec ses enfants) et ses responsabilités dans la communauté, il y a bien des choses à écrire. Autrement dit, c'est un vrai roman psychologique dans un décor de science-fiction. C'est surprenant, mais au bout d'un moment, on s'y fait.
Et à ce moment, au moment précis où on se rend compte que la science-fiction n'est qu'un décor, le décor prend toute sa saveur. Parce que le roman est sacrément bien fait, les artefacts science-fictifs ont un rôle intéressant dans l'histoire sans pour autant prendre la place au coeur du récit, qui est l'exploration de la psyché de Ren. Ca n'est pas dommage, hein, mais il y a quelques trucs vraiment chouettes : des imprimantes 3D utilisables pour tout construire, des implants cérébraux fournissant de la réalité augmentée, ou un réseau social directement intégré. Ce qui est vachement bien traité,c e sont les impacts sociaux de ces innovations. On voit par exemple comment l'hyper-communication favorise les aspects émotionnels. Ca n'est aujourd'hui pas surprenant, mais c'est bien vu de donner à cet aspect déplaisant de la réalité une forme science-fictive.
Ce qui nous amène au dernier point intéressant.
Parce qu'en plus d'une analyse psychologique, il y a dans ce roman une classique histoire de retour du fils prodigue et/ou de trahison. Cette histoire est parfaitement classique. Mais son intégration dans un contexte à la fois classique et surprenant lui donne une tournure bien vue. A ce sujet aussi il y a tout un tas de trucs qui ne sont pas expliqués (comme par exemple la manière dont le jeune homme revenant du désert a survécu sur cette planète à priori peu hospitalière).
Je ne vois dans ce roman que très peu de choses loupées. le plus important étant que, malgré toutes les qualités de ce roman, je n'arrive pas à m'intéresser aux études psychologiques. Et c'est dommage, parce qu'on est loin là de l'ennui que je peut ressentir en lisant par exemple les bouquins d'Ursula le Guin. le roman est habilement construit, les personnages sont intéressants, mais je n'arrive pas à m'intéresser aux errances psychologiques de personnages qui devraient plus s'intéresser au monde extérieur. A part ce défaut (qui est plus un défaut du lecteur que de l'oeuvre), c'est un très bon roman.
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Qu'est ce qui peut bien poussé des femmes et des hommes à braver l'inconnu ? Confier leur existence sur de simples prémonitions, intuitions, calculs aléatoires "ça devrait être là" ? La gloire ? Pas toujours. Pour un Christophe Colomb, combien d'inconnu(e)s squelettant dans des armures rouillées ? Ok on pourrait dire qu'ils ont échoué à obtenir reconnaissance et fortune... Tout de même, il faut une foutue dose d'inconscience, de curiosité aussi ?
Et le sentiment religieux ?
La foi qui soulèverait les montagnes et qui oublierait de les reposer après, dans l'état où elle les a trouvées ?
Nombreux sont les bouquins de Sf qui jonglent avec le concept de la foi. Jonglerie qui s'apparentes à de la dextérité avec de la lave fondue sans moufles ignifugées. C'est pour cette raison que la plupart de ces ouvrages restent dans une ambiguïté prudente, ce qui n'empêche pas quelques chefs d'oeuvres, tel LE MOINEAU DE DIEU, phénoménal.
Ainsi pour un James Morrow assumant sans complexe son irrévérence débridée dans son hilarant EN REMORQUANT JEHOVAH, on en reste pour tant d'autres à une soucieuse équanimité, une alliance apaisante (et improbable) entre foi et science
Emma Newman propose un autre chemin, elle arpente les deux sentiers. Dans son premier et court roman, elle assène que cette nouvelle religion repose avant tout sur une mystification. Et cette mystification est présentée comme nécessaire pour que la société continue de tourner comme on veut qu'elle tourne. C'est un roman bien sûr. On n'est pas obligé d'y voir là une simplification essentialiste de l'histoire du monde, non...
On n'est pas non plus forcé de s'interdire d'y songer.
La quasi totalité du livre nous guide jusqu'à la résolution de ce mensonge primordial.
Après... Emma Newman emballe la fin de son récit en une vingtaine de pages et pond sa fin ouverte sur un possible plan "divin" (faute d'autre terme) de tout ce qui précède.
Cette fin précipitée gâche un peu le plaisir. Jusque là, nous étions portés par une plume alerte et une héroïne attachante, paumée, qui entasse compulsivement tout ce qu'elle peut récupérer au point de transformer son home sweet en gourbi infernal.
En fait... le roman de Emma Newman est trop court.
Il vaut mieux ça que l'inverse.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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