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Steve Carr (Illustrateur)Kevin West (Illustrateur)
EAN : 9781302910365
304 pages
MARVEL - US (13/03/2018)
1/5   1 notes
Résumé :
Two retro-inspired, classic-style WWII Cap adventures for the price of one! First, revisit the awesome origin of Captain America - with a twist! Young Steve Rogers is determined to do his bit for the war effort, and despite his frail form, his strength of will makes him the ideal candidate for the Super-Soldier Program. Newly transformed into Captain America, the Sentinel of Liberty, Steve becomes the face of freedom - but how will this newly minted hero react when ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite aucune connaissance préalable du personnage car il s'agit d'un récit des origines. Il contient les 4 épisodes doubles de la minisérie, initialement parus en 1991, écrits par Fabian Nicieza avec la participation de Kevin Maguire. Ce dernier a dessiné les épisodes 1 à 3 (avec l'aide de Kevin West pour l'épisode 3), avec un encrage de Bob Wiacek & Tom Christopher (épisode 1) et de Terry Austin (épisodes 2 & 3). L'épisode 4 a été dessiné par Steve Carr & Kevin West, avec un encrage de Terry Austin. Paul Mounts a effectué la mise en couleurs des 4 épisodes. Il comprend également les strips parus dans les journaux réalisés par Karl Kesel.

Le 14 novembre 1940, dans une salle de cinéma, Steve Rogers et ses amis regardent les informations, l'invasion de la Pologne par les chars allemands. Rogers est bouleversé par ce qu'il voit : horrifié et révolté. En sortant de la projection, Patty compatit avec Steve, alors que son copain Eliot se moque de lui, en lui faisant remarquer qu'il ne peut rien y faire. En rentrant seul chez lui, en passant par Washington Square, Steve se dit qu'il devrait essayer de s'engager. le lendemain, il se présente dans un centre de recrutement : il est recalé 4F. Pour autant, le général Phillips s'approche de lui, accompagné d'Abraham Erskine, du major Emil Gruber et du lieutenant Cynthia Glass, pour lui proposer de participer à un projet spécial. Steve Rogers accepte sur le champ. Il rentre chez lui, informe ses deux amis, fait sa valise et retourne à la voiture du général qui l'attend avec son chauffeur et le sergent Glass. Ils s'arrêtent à Fort Dix, une base militaire, où ils montent dans un avion, une première pour Steve, direction Washington DC. Ils ont pris en charge pour une autre berline avec chauffeur qui les dépose devant une bâtisse anonyme. Une chambre est affectée à Steve Rogers.

Steve Rogers est tiré de son sommeil à six heures, à la fois par le réveil et par un soldat qui rentre dans sa chambre. Il s'habille et descend, il est emmené dans les sous-sols : un centre d'entraînement dernier cri, celui du projet Rebirth. Il y retrouve les autres sujets du projet Rebirth, et ils sont accueillis par le colonel James Fletcher qui les passe en revue un à un en récitant leur fiche personnelle : Steve Rogers, Harmon Furmintz, Jack Windmere, Gilmore Hodge. Ils sont salués par deux autres officiels, un civil et un homme en blouse blanche, puis ils reçoivent chacun une tenue de sport et les tests physiques commencent. Steve Rogers est à la fois maladroit et peu résistant à l'effort. Les semaines passent, les tests continuent, et Noël arrive. Harmon Furmintz finit par partir ne répondant pas bien au test. Jack Windmere est blessé au genou droit par Gilmore Hodge. Cynthia Glass finit par annoncer à Steve Rogers qu'il est définitivement retenu et qu'il peut se préparer à de nouveaux tests.

Avec les années et les décennies qui passent, l'histoire des origines (forcément secrètes) des superhéros DC et Marvel est devenu un genre en soit, avec des nouvelles versions très régulières. le personnage de Captain America a été créé en 1941 par Jack Kirby et Joe Simon. L'éditeur Marvel décide donc de situer le début du projet Rebirth peu de temps auparavant, de manière à faire coïncider la première apparition de Captain America avec la parution du comics où il est apparu pour la première fois. En outre, étant paru en 1991, cette histoire correspond à l'anniversaire des 50 ans de ladite première apparition du personnage. Pour mettre les petits plats dans les grands, les responsables éditoriaux ont conçu une minisérie en 4 épisodes d'une pagination de 48 pages (un peu plus pour le premier), dans un format dit Prestige. Ils ont confié l'histoire à un auteur en vogue à l'époque : Fabian Nicieza, scénariste de X-Men: The Wedding of Cyclops & Phoenix,New Warriors avec Mark Bagley. Ils ont débauché un jeune artiste travaillant pour DC Comics ayant participé au succès de la relance de Justice League International (1987) avec John-Marc DeMatteis & Keith Giffen. Tout est en place pour un récit des origines qui fera date.

Bien sûr, la plupart des lecteurs connaissent déjà l'histoire : un jeune gringalet qui va bénéficier d'un programme secret pour créer un supersoldat et qui va aller combattre en Europe sur le front, pendant la seconde guerre mondiale, jusqu'à affronter Hitler, ou au moins Red Skull (Crâne Rouge). Ce qui importe devient alors la manière dont l'histoire est racontée, plus que l'intrigue en elle-même. À l'époque, Paul Mounts est déjà un coloriste réputé. Il utilise ici une approche réaliste, avec un usage raisonné de l'infographie encore peu développée à l'époque. Il habille les fonds de case lorsqu'ils sont vides de traits, avec des couleurs parfois un peu vives, mais dans des compositions restant dans le domaine du réalisme. Il se retient de foncer la couleur du bout du nez des personnages, ce qui est d'habitude sa marque de fabrique. Kevin Maguire avait séduit les lecteurs de la Justice League avec ses dessins très propres sur eux, et une capacité surnaturelle à animer les visages d'émotions nuancées et souvent prononcées, pour un effet comique irrésistible. Bien sûr, le registre du présent récit n'est pas humoristique, ce qui fait que ce point fort de l'artiste ne peut pas trop s'exprimer. Voire, quand il accentue une émotion de manière comique sur un visage, l'effet tombe à contretemps : la narration est bon enfant, mais il s'agit quand même de lutter contre d'odieux militaires qui exterminent des civils, et le récit ne relève pas de la comédie.

L'autre caractéristique très plaisante des dessins, réside dans les contours précis et nets, ainsi que dans le niveau important de détails. L'encrage de Bob Wiacek (aidé par Tom Christopher) est lui aussi précis et respectueux des crayonnés, avec un degré de souplesse ou d'arrondi aboutissant à des dessins tout public sans être infantiles. L'encrage de Terry Austin pour les 3 épisodes suivants s'avère tout aussi précis, mais un peu plus sec, appuyant parfois un peu trop sur un contour, insistant sur une expression de visage. L'artiste représente les personnages dans un registre réaliste, avec des morphologies différentes. Effectivement, Steve Rogers est un grand échalas au début, avant de bénéficier d'une augmentation de sa masse musculaire grâce au projet Rebirth. le docteur Erskine porte les marques de l'âge sur son visage, à la fois des rides et une calvitie bien avancée. Gilmore Hodge présente un embonpoint visible. Captain America finit par affronter quelques individus dans des costumes en cuir noir avec des capacités surhumaines. le lecteur comprend bien qu'il s'agit d'ennemis créés pour l'occasion avec une durée de vie qui ne dépassera pas la présente histoire. Il se frotte quand même les yeux en découvrant que Zhanmorder a des gadgets de torture sortant automatiquement de son gant droit et qu'ils s'apparentent de près à une fourchette, un couteau et un tire-bouchon, une forme de gag visuel plutôt déplacé par rapport à la tonalité globale du récit. de même l'approche réaliste de la narration visuelle rend absolument idiote la métamorphose immédiate de Steve Rogers sur la table d'opération : il gagne instantanément plusieurs dizaines kilogrammes de masse musculaire, sans aucune source d'apport, de manière magique pour ainsi dire. Enfin le dernier épisode ne dépare pas beaucoup des 3 précédents d'un point de vue visuel, même si les visages sont un peu moins avenants, et les silhouettes moins gracieuses, car il n'a pas été dessiné par Maguire, ce qui étonne au vu de l'ambition du projet.

L'exercice d'écrire un récit des origines s'avère toujours délicat : faut-il s'en tenir à une version canonique en la développant, ou faut-il trouver un angle d'attaque différent ? le lecteur constate rapidement que le scénariste s'en tient à la version canonique, en l'étoffant avec une approche rigoureusement chronologique et très terre à terre. Il retrouve donc l'expérience du projet Rebirth, rallongée par les tests, la dotation du costume de Captain America, rallongée par sa gestation, la première mission sur le sol américain, la rencontre avec Bucky Barnes et la première mission sur le sol allemand. Nicieza ne révolutionne rien, optant plutôt pour narration intégrant des séquences supplémentaires qui servent plus de transition que de développement. Il introduit un véritable nouvel élément qui vient enrichir la mythologie du personnage : il aurait dessiné lui-même son costume, sans intention de le porter. Pour le reste, la narration s'avère très plan-plan. Il est difficile de se prendre de sympathie pour Steve Rogers qui est très fade, sans réelle histoire personnelle, sans conviction très affirmée, sans personnalité affirmée. Bucky Barnes est tout de suite plus sympathique en petit gars débrouillard, mais qui s'avère vite unidimensionnel. Il est visible que le dessinateur aime bien Cynthia Glass à qui il donne des allures de pin-up, mais là encore il s'agit d'un personnage très, très lisse. L'affrontement en Allemagne contre Crâne Rouge prend des allures de spectacles en carton-pâte, avec un tank qui semble en plastique. Les péripéties donnent l'impression d'être toutes génériques, sans inspiration d'auteur.

Alléché à l'idée d'une histoire des origines soignée, à l'occasion des 50 ans d'existence du personnage, le lecteur apprécie le travail précis de Kevin Maguire, en se demandant pourquoi il n'a pas dessiné le dernier épisode, et pourquoi il semble à contre-emploi dans ce récit. La narration du scénariste est d'une insipidité remarquable, dépourvu de toute tension dramatique, ne réussissant pas à insuffler un peu de personnalité dans les protagonistes. Il reste des pages agréables à regarder, mais pas beaucoup plus.
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Vidéo de Fabian Nicieza
C'est cette semaine que sortira au cinéma le film Deadpool 2, second opus de la franchise emmenée par la 20th Century Fox et un Ryan Reynolds déchaîné. Une suite sous forme de pré-film X-Force, qui comptera notamment sur l'ajout d'un Cable (Josh Brolin) et Domino (Zazie Beetz) pour dynamiter le film d'équipe.
Et du côté de COMICSBLOG, nous avons profité de la présence récente en France de Fabian Nicieza, qui a co-créé le personnage avec Rob Liefeld il y a quelques décennies, pour revenir sur le personnage. de sa création initiale, à sa prise de popularité grandissante (et qui était là bien avant le film), jusqu'à la sortie du premier film de Tim Miller. Un discours éclairé et dynamique par Nicieza, qui ne mâche pas ses mots ! A retrouver ci-dessous.
Tous nos remerciement vont à l'organisation du salon Paris Manga qui a permis l'interview de se faire, et l'on vous donne rendez-vous bientôt pour la prochaine. COMICSBLOG.fr facebook.com/COMICSBLOG twitter.com/COMICSBLOGFRA X www.SyFantasy.fr www.facebook.com/SyFantasy.fr www.twitter.com/SyFantasy X 9emeArt.fr facebook.com//9eArt twitter.com/9emeArt (c) ARTS
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