AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La volonté de puissance (98)

131

Notre siècle nerveux s'imagine que les grands hommes se distinguent par une excitation perpétuelle et une éternelle mobilité d'humeur ; ils ignorent le courant régulier, profond et puissant qui mène vers un but ; ils barbotent et font du tapage et ne sentent pas la misère de cette excitabilité capricieuse.
Commenter  J’apprécie          20
En fait, l'homme ne cherche pas le "bonheur"... Le plaisir est une sensation de puissance : exclure les émotions, c'est exclure les états qui produisent au plus haut degré la sensation de puissance, donc le plaisir. La raison suprême est un état froid et lucide, très éloigné de donner cette sensation de plaisir qu'apporte l'ivresse quelle qu'elle soit...
Commenter  J’apprécie          20
531

S'il s'agit de distinguer les réussites et les échecs, le corps est le meilleur conseiller ; à tout le moins c'est lui que l'on peut le mieux étudier.
Commenter  J’apprécie          20
205

Faiblesse de la volonté : c'est une image qui peut induire en erreur. Car il n'y a pas de volonté, donc il n'y a ni volonté forte, ni volonté faible. La pluralité et l'incohérence des impulsions, l'absence de système entre elles produit la "volonté faible" ; la coordination de ces impulsions sous la prédominance de l'une d'elles produit la "volonté forte" ; dans le premier cas,il y a oscillation et manque d'un centre de gravité ; dans le second cas, précision et direction claire.
Commenter  J’apprécie          22
L'homme connaît l'univers dans la mesure où il se connaît ; c'est-à-dire que les profondeurs s'en révèlent à lui dans la mesure où il s'étonne de lui-même et de sa propre complexité.
Commenter  J’apprécie          20
433

Je considère le christianisme comme la plus néfaste des séductions et des mensonges, le grand mensonge et le blasphème par excellence ; je poursuivrai sous tous ses autres déguisements sa postérité et les éruptions de son idéal, je lui disputerai toutes ses positions, pour peu qu'elles soient à demi ou aux trois quarts franches ; je pousserai à la guerre contre lui.
Prendre pour norme des choses la moralité des petites gens, c'est la dégénérescence la plus répugnante que la civilisation puisse étaler au jour. Et un idéal de cet acabit, dressé au-dessus de l'humanité, sous la forme d'un "Dieu" !
Commenter  J’apprécie          20
304

N'est-il pas risible que l'on croie encore à une loi sacrée, infrangible : Tu ne mentiras pas, tu ne tueras pas - dans une existence dont le caractère est le mensonge perpétuel, le meurtre perpétuel ? Quel aveuglement sur l'essence vraie de cette existence a pu faire croire qu'on ne pouvait vivre que sous de pareilles lois ! Que d'aveuglement sur nous-mêmes ! Quelle fausse interprétation de toutes nos intentions et de leur exécution ! Que de mensonges grandiloquents, que d'attentats contre les âmes honnêtes ont été de ce fait réintroduits dans le monde. Je veux dire combien de fois a-t-on détruit ceux qui osaient être méchants et se paraître tels à eux-mêmes ! - La moralité elle-même n'a si longtemps conservé son crédit que grâce à l'immortalité.
Commenter  J’apprécie          20
369

Le christianisme est encore possible à tout instant. Il n'est lié à aucun des dogmes éhontés qui se sont parés de son nom : il n'a besoin ni du Dieu personnel, ni du péché, ni de l'immortalité, ni de la rédemption, ni de la foi ; il n'a besoin d'aucune métaphysique, moins encore de l'ascétisme, moins encore d'une "science naturelle" chrétienne... Le christianisme est une pratique et non une doctrine. Il nous prescrit comment agir, et non ce qu'il faut croire.
L'homme qui de nos jours dirait : "Je ne veux pas être soldat - je ne me soucie pas des tribunaux - je ne fais pas appel aux services de la police - je ne veux rien faire qui puisse troubler ma paix intérieure ; et s'il faut en souffrir, rien ne me conservera mieux la paix, que de souffrir" - celui-là serait un chrétien.
Commenter  J’apprécie          22
L'égoïsme est son problème ! La tristesse chrétienne chez La Rochefoucauld, qui le retrouve partout et croit diminuer par là la valeur des choses et des vertus ! J'ai cherché d'abord à démontrer contre lui qu'il ne peut rien exister d'autre que l'égoïsme - que chez l'homme dont l'ego s'affaiblit et s'amenuise, la force du grand amour s'affaiblit aussi - que les grands amoureux le sont par la force de leur go - que l'amour est une expression de l'égoïsme, etc
Commenter  J’apprécie          20
Le monde, tel qu'il serait, abstraction faite de la nécessité où nous sommes d'y vivre, le monde que nous n'avons pas réduit à notre être, à notre logique et à nos préjugés psychologiques, n'existe pas comme monde "en soi" ; le monde est essentiellement un monde de relations ; vu de divers points, il a autant de visages différents ; son être est essentiellement différent en chaque point ; il pèse sur tous les points et tous les points lui résistent et les résultantes sont dans tous les cas parfaitement non-congruente.
La quantité de puissance détermine quel est l'être qui possède l'autre quantité de puissance, sous quelle forme, avec quelle force et quelle nécessité il agit ou réagit.
Notre cas particulier a bien assez d'intérêt ; nous avons bâti une conception qui nous permet de vivre dans un monde donné de percevoir juste assez pour arriver à tenir bon...
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (301) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Philo pour tous

    Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

    Les Mystères de la patience
    Le Monde de Sophie
    Maya
    Vita brevis

    10 questions
    440 lecteurs ont répondu
    Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}