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Citations sur Les inséparables (11)

Ce qui nous séparait nous liait tout autant que ce qui nous réunissait. Nous nous comblions, est-ce qu'on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s'imbriqueraient parfaitement, mais qui ne viendraient pas de la même boîte.
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La laine, c'était bon pour la santé. Parce que la laine ça respirait. Les bonnets de laine, les gants de laine, les chandails de laine et les collants de laine. Quand ça grattait trop, on allait les enlever aux toilettes. J'aimais sentir mes pieds nus dans mes chaussures, et l'air froid qui caressait l'intérieur de mes cuisses. .
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Si tu n'est pas communiste à vingt ans, déclarait-il, c'est que tu n'as pas de coeur. Si tu l'es encore à quarante, c'est que tu es con.
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Au moins nous étions deux, et c'était notre force.
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Ce que nous avons compris, écrivait-elle, c'est que chacune peut aider l'autre à exister, et qu'ensemble nous arriverons à toucher la lune.
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Après son séjour à l’hôpital psychiatrique, Léa avait partagé sa vie entre Grenoble et Paris. […] Je me souviens d’un jour où nous devions aller voir un film ensemble, je l’avais attendue pour rien. Une autre fois je l’avais invitée à déjeuner chez moi, même chose. Je lui avais envoyé un petit mot à Grenoble pour lui dire qu’elle aurait pu au moins prévenir. Etait-ce si difficile de donner un coup de fil ?
Léa l’avait mal pris. Elle m’avait posé un lapin, et alors ? Oui, sans doute, mais c’était un détail comparé à ce qui nous unissait. Nous n’avions pas la même perception du temps, je le savais, non ? En bref, s’il y avait quelqu’un à condamner dans l’histoire, c’était bien moi et mon appréciation trop rigoureuse du calendrier. Je devais moins m’en faire en général, et moins m’en faire en particulier à son propos. Je voulais des explications ? Si elle n’était pas venue à notre dernier rendez-vous, c’est qu’elle s’était endormie sur un banc et ne s’était réveillée qu’à la nuit tombée. Voilà, c’est tout ! Sinon, elle espérait que j’étais en pleine forme, et que nous allions bientôt réussir à nous croiser.
Nous croiser, réussir à nous croiser… Ces mots m’avaient fait mal. Ce que Léa avait mis dans son corps pour s’endormir ainsi, en plein jour, dans la rue, elle ne le disait pas. Si j’avais pu penser autrefois que la drogue lui avait sauvé la vie, j’avais depuis changé d’opinion.
La lettre suivante venait de Fleury-Mérogis.
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J"en fus troublée au point de me demander si nous n'étions pas atteintes des mêmes troubles - n'étions-nous pas liée par cette affection, ce manque diffus, ou alors ce trop-plein, qui s'était révélé pendant la nuit des treize ans ? Nous combattions, chacun à notre manière, des fantômes sans noms.
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Quand elle refit surface, ce fut pour annoncer une nouvelle essentielle, ou plutôt deux grandes nouvelles qui se tenaient par la main. La première, la plus importante, celle qui la propulsait dans un autre monde : Léa attendait un enfant. Elle sortait du laboratoire d’analyses médicales, elle venait d’avoir les résultats de la prise de sang. La seconde nouvelle me soulagea d’un grand poids : elle avait complètement arrêté la came, toutes les cames. Pour fêter ça, elle voulait m’inviter au cinéma, puis nous dînerions ensemble. Ça me disait d’aller voir « Le fantôme de la liberté » ?
Moi qui ne suis sûre de rien quand il s’agit de classer mes souvenirs dans le temps, je sais que le jour où Léa me téléphona pour m’annoncer qu’elle était enceinte était un 11 septembre. Cette date qui deviendrait historique…
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Ce que nous avions en commun ? Nous aimions faire peur aux petits, comme on nous avait fait peur, sans doute, quand nous avions leur âge. Quoi encore ? Nous avions des pères naturels absents. Et aussi ? Des mères intelligentes et bien coiffées […]
Et puis ? Rien. Ce qui nous séparait nous liait tout autant que ce qui nous réunissait. Nous nous comblions, est-ce qu’on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s’imbriqueraient parfaitement, mais qui ne viendraient pas de la même boîte. Léa pouvait parler longtemps sans que jamais je ne me lasse de l’écouter. Je pouvais rester silencieuse sans qu’elle me demande si je faisais la tête. Et ensemble, notre complicité se renforçant, nous entreprenions.
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Plus qu'une amitié d'enfance c'est le basculement dans une forme de mélancolie toxique qui unit les deux fillettes du roman.
L'une effacée à la fidélité inconditionnelle et l'autre fantasque qui se débat avec un quotidien instable et des pensées morbides qui surgissent la nuit de leurs 13 ans.
On suit avec empathie leurs histoires ou la sororité domine envers et contre tout
Jusqu'à ce que la drogue vienne fracasser leur amitié qui reste néanmoins solide grâce à la confiance de l'une et la résilience de l'autre.
C'est aussi une aventure dans un paris bigarré tel qu'il n'existe plus.
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