Alice et autres nouvelles

Comme nous le précise en postface, C. J. Scheiner, éditeur New-yorkais de la publication originale, il n'est pas certain que toutes ces nouvelles soient d'Anaïs Nin. Elles seraient plutôt le fruit d'un groupement d'auteurs : l' »Organization », dont faisaient partie Anaïs Nin et Henry Miller, entre autre. Tous ces auteurs ayant en commun de ne pas vivre de leurs écrits et de devoir accepter des commandes, notamment pornographiques. Nous sommes dans les années 30, au moment de la grande dépression. Ce recueil a donc été publié vers 1940, puis totalement oublié, pour ressortir dans les années 90, grâce à l'éditeur de livres érotiques Jean-Jacques Pauvert, pour l'édition française.
Ces nouvelles sont d'inégales longueurs. Mais ce qui en fait l'unité est ce ton très poétique, légèrement suranné. Une certaine grâce émane même de certains récits comme « Alice » ou« Esméralda », où le vocabulaire est pourtant très souvent explicite. Les thèmes sont très variés, allant de l'échangisme champêtre, aux souvenirs d'un enfant, très tôt confronté à la sexualité, en passant par une réflexion assez drôle sur les vertus de l'accouplement libertin. Tout cela rappelle une époque où la sexualité ne s'affichait pas au quotidien, mais se révélait en secret, souvent parcimonieusement. C'est un réel plaisir de lire ce livre. Toutefois je comprendrais que certains amateurs de lectures pornographiques trouvent ces récits un peu fades, justement trop poétiques et pas assez explicites. Toute une époque !

Après une enquête policière.
Me voici, de nouveau, vautrée dans des draps de "soie" et quel délice !!!

Que c'est doux, que c'est bon, que le plaisir fait plaisir, que le désir fait frémir !

Les mots d'Anaïs Nin, décidément me parlent et ne me laissent pas insensible.

Mais, il semblerait que ce livre fut écrit à plusieurs mains.
"La sensualité, plus que la sexualité elle -même, en est le thème dominant, bien que les deux soient jumelées et accordées avec finesse. Même dans leurs passages les plus descriptifs, les plus sexuellement explicites, il est difficile de qualifier ces récits d'obscènes ou de pornographiques."p. 115

"Elle nous explique comment ses amis homosexuels écrivaient les textes érotiques comme s'ils étaient des femmes, tandis que les "coincés" décrivaient des orgies, et que les plus sensibles, les plus chastes du groupe détaillaient les perversions les plus bestiales."p.120

Sensibilité à fleur de peau qui électrise à peine touchée !

"Arrête ! Arrête ! Ne me touche pas .... (Patricia Carli)

Si vous avez envie de jouir de la prose d'Anaïs Nin, décidément près du corps, tout , tout près.

N'hésitez pas ! Profitez de cette onde de plaisir.

Cet ouvrage est original, on peut y savourer le raffinement du plaisir qu'il offre.

Un avis simple et bref : ennuyeux. Ma seule lecture, je n'ai pas fait d'autre essai.

"Alice et autres nouvelles" est une compilation de 7 nouvelles généralement attribuées à "L'Organization", un collectif d'auteurs réunis notamment autour d'Anaïs Nin et Henry Miller, qui rédigeait des nouvelles à caractère érotique pour un dollar la page durant la Grande Dépression.

Peter rencontre "Alice", belle et jeune danseuse dont il attend impatiemment qu'elle lui accorde ses faveurs. Lors d'une promenade dans une clairière, tous deux surprennent un couple en pleins préliminaires et sa cachent pour les épier.
Surpris à leur tour par les amants, ils se joignent à eux...
"Esmeralda" s'apprête à perdre sa virginité avec un soldat, non sans quelque appréhension.
"Souvenirs" ou les découvertes sexuelles d'un très jeune garçon envoyé en pension.
Monsieur Thomson, sans rien en laisser paraître, succombe aux charmes de "Florence".
Malheureusement pour lui, la jeune femme n'a d'yeux que pour Horace, le nouvel employé de bureau.
Un soir, Monsieur Thomson les surprend au bureau alors qu'Horace vient de dépuceler la jeune femme. Il vole à son secours pour finalement craquer à son tour...
Un homme évoque la beauté de l'acte sexuel dans "Des jeunes filles et de leur con". Un autre se laisse aller à ses fantasmes, imaginant la femme qui saura pleinement le satisfaire dans "Je veux une femme".
"Le membre d'or" ou le récit d'un homme très porté sur le sexe et qui se montre prêt à tout pour arriver à ses fins.

Comme j'étais curieuse de découvrir l'écriture de la sulfureuse Anaïs Nin et que je n'avais pas envie de m'attaquer directement à son imposant journal, je me suis dit que ce recueil représentait le format idéal.
A ce moment-là, j'ignorais que la paternité de ces textes prêtait à discussion.
Si vous êtes en quête de textes poussés voire pornographiques, sachez que vous serez sans doute déçus.
En effet, bien qu'elles aient certainement fait scandale à l'époque, ces nouvelles s'avèrent assez soft en regard de la production actuelle.

Hormis une scène échangiste, les situations décrites sont plutôt conventionnelles. Pour être claire, Anaïs Nin et ses amis ne revisitent pas plus le Kamasutra que le SM.
La seule nouvelle qui m'ait interpellée est "Souvenirs" dont je n'ai pas du tout apprécié le caractère pédophile...

Il est principalement question ici d'éducation sexuelle, de l'éveil au désir et à la sexualité de jeunes femmes vierges mais pas très farouches.
Confrontées à des hommes d'expérience qui se montrent insistants (certains pourraient même être qualifiés de "prédateurs"), elles cèdent assez rapidement à leurs avances (parfois aussi grâce à quelque alcool...).
Lascives, elles s'abandonnent toutes entières à leur volonté et à leur plaisir.
En fait, pour ce qui est du fond, ces nouvelles racontent toutes à peu de choses près la même histoire et se concluent par le même type de fin (Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'orgasmes). de quoi rappeler que ces textes étaient produits "à la chaîne".
Cela ne leur ôte toutefois pas tout leur intérêt car non seulement ces textes, si ils ne sont pas exempts de quelques clichés machos, échappent au grotesque que l'on rencontre malheureusement souvent dans la littérature érotique.
Mais ils sont également fort bien écrits, emplis d'une belle poésie qui sait dire la volupté et la montée du désir, bien au-delà d'une vision purement "technique" de l'acte sexuel....
Lien : http://contesdefaits.blogspo..

Ces textes de différents auteurs américains écrits pendant la Grande Dépression ont été produits pour répondre à la demande du milliardaire Roy Melisander, payés 1$ la page.Les corps, les ébats, la découverte de la sexualité, entre autres, tout y est décrit explicitement. Monsieur Melisander en a eu pour son argent!
Je dois avouer que tous ces ébats m'ont un peu lassée. J'aurais bien aimé voir chaque nouvelle développée dans un roman, mais cela n'engage que moi !
Malgré cela, force est de reconnaître qu'écrire de pareils textes à cette époque-là il fallait oser!
Ces récits sont de véritables odes à la liberté du corps et de vivre comme on l'entend!

Alice et autres nouvelles.
Anaïs NIN et ses amis

Un recueil de 7 nouvelles érotiques, genre littéraire que j'adore.
De la partie à quatre au dépucelage pendant le moyen âge…

👙 Les situations sont variées de même que les époques mais l'écriture reste de belle qualité.
C'est bien écrit, suggestif et pas du tout obscène même si parfois cru.
Les textes sont signés d'un collectif anonyme avec la participation d'Anais Nin surnommé « l'organization ».
L'idée de départ vient de l'époque de la dépression où il était quasiment impossible de trouver de la littérature érotique.
Un homme milliardaire a donc « commandé » des textes qu'il payait 1$ la page.
Plusieurs auteurs se sont réunis pour créer une sorte de recueil.
En voici donc une partie.