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3,7

sur 406 notes
Je ne savais pas que la violence, pouvait se faire poésie. Ce livre est un regard sur une époque où les noms des hommes, leur gueule et leurs moeurs se rapprochent plus des animaux que de l'humanité, où la foret recèle encore ses mystères. de ces gueules et de ces moeurs qui pourtant ne sont peut-être pas si loin de nous.. A moi, ils me font penser à ces SDFs qui dorment sous les cartons au coin des gares, à leur hargne à vivre, à leur tronche mal rasée, à la rudesse de leur condition de vie, c'est aussi l'histoire d'un déclin... le nôtre?J'ai aimé, vraiment aimé car au fond de cette violence, il y a l'amour de la vie, la soif de vivre, l'amitié et l'humain mis à nu.
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Le problème récurrent à trop en attendre d'un bouquin , c'est qu'il est rarement à la hauteur...
Classé Fantasy avec tout l'imaginaire que cela induit , Chien du Heaume ne fait ni dans le magique , le mythique voire l'irrationnel mais nous plonge bel et bien dans un récit totalement plausible issu du brutal et sanguinolent cortex cérébral d'une Justine Niogret maintes fois récompensée pour cette première oeuvre plutôt enthousiasmante à défaut d'être incontournable .

An de grâce y a très très longtemps .
Chien du Heaume , mercenaire féminin qui , à l'instar d'une Thérèse de fête de fin d'année n'est pas moche mais n'a pas le physique facile , ne poursuit désormais plus qu'un seul et unique but , une quête identitaire obsessionnelle lui permettant enfin de se définir en tant qu'être humain plutôt qu'en chien de guerre impitoyable offrant ses brillants services mortifères visant à semer la terreur et le chaos en ces temps reculés d'un Haut Moyen-Age à la bestialité exacerbée...

Chien du Heaume et Druss de Gemmell , même combat !
Une arme fétiche , la hache , véritable prolongement léthal qu'elle manie sans commune mesure !
Une identité qu'elle tentera de se forger en démêlant méticuleusement le fil de son délicat passé familial au gré de nouvelles rencontres , d'incessants combats , de douloureuses désillusions , la vérité étant à ce prix...

Rien à redire sur l'écriture virile de Dame Niogret qui usite à l 'envi d'un patois des temps jadis pleinement immersif .
Rien à redire sur la trame , les divers personnages plutôt pas mal développés et ce haut Moyen-Age , monde sur le déclin , qu'elle dépeint avec brio .
J'ai , par contre , décroché pas mal de fois devant un certain manque de rythme me frustrant méchamment de mon inaltérable soif de combats épiques excessivement chargés en hémoglobine .
Pas sûr , pour le coup , de vouloir attaquer le deuxième tome dans la foulée...

Chien du Heaume : léger manque de mordant...
http://www.youtube.com/watch?v=6tlSx0jkuLM
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Original et mystérieux : voici les deux premiers qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour évoquer Chien du heaume de Justine Niogret. Original de par son style d'écriture, un style cru, précis, à la puissance évocatrice certaine, assurément plus à l'aise dans la description que dans la peinture des scènes d'action. Pour son premier ouvrage Justine Niogret s'affirme d'ores et déjà comme une auteure extrêmement talentueuse, tant par sa capacité à planter des décors qui frappent l'esprit que par son aisance à manier le verbe moyenâgeux. L'intérêt de Chien du heaume réside ainsi bien plus dans l'ambiance dans laquelle il transporte le lecteur que par son scénario, somme toute assez linéaire. C'est cette ambiance d'âge sombre et de bas moyen-âge qui induit le mystérieux. Se plaçant à l'orée de la fantasy et du fantastique, sans jamais en emprunter réellement les codes, l'histoire de Chien, femme mercenaire à la hache acérée, ne fait que ressasser légendes, souvenirs et réminiscences des temps passés. Conte sauvage, Chien du heaume couvre ses personnages de multiples zones d'ombre, dont la plupart ne seront pas levées par le narrateur. La mort plane constamment sur ces protagonistes que l'ont croirait tout droit issus de runes vikings, à l'image de l'effroyable Salamandre, guerrier de l'apocalypse paré des plus sombres ténèbres. Voici un livre rempli de (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
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Ne vous fiez pas à la couverture un peu kitschouille qui sent la fantasy lambda : on en est loin, ici, et si Justine Niogret emprunte quelques ficelles au genre, on n'est pas même vraiment dans la fantasy. Plutôt quelque part entre le roman historique, le conte et l'épopée à l'ancienne, dans un univers médiéval bien réel quoique indéfini et teinté d'une touche de fantastique. Ce fantastique qui fait la trame des légendes, qui parle de l'essence même du monde.
Ce ne sont d'ailleurs pas les faits d'arme qui intéressent l'auteur mais plutôt un univers - la fin d'une Europe païenne et sauvage basculant peu à peu sous le joug civilisateur du christianisme. Son ambiance, les lieux dont il est constitué, les gens qui y vivent, leur mode de vie et de pensée.

Cet univers-là, elle nous le donne à voir, à sentir, à toucher, par une langue sensuelle et puissante, une langue qui sait faire médiéval sans recourir à l'artifice, si facilement lourd, du parler médiéval. Un riche lexique ancien, un ton bien particulier nourri de comparaisons foisonnantes, suffisent à créer l'illusion et à nous y plonger tout entiers. Ce style est l'un des deux grands points forts du roman, avec ses beaux personnages, tous très forts et très justes. Avec sa vilaine trogne, sa hargne de mercenaire qui n'aime pas la guerre mais ne sait rien faire d'autre, sa solitude immense et son immense dévouement pour les rares personnes qui savent toucher son coeur, Chien du Heaume est de ces trop rares personnages féminins qui savent toucher le mien.

Si à côté de tout ça le scénario comporte peut-être quelques faiblesse, elles restent à mes yeux bien mineures et n'ont nullement empêché ce roman d'entrer illico au rang de mes coups de coeur. Je vais me procurer la suite - car suite il y a - avec la plus grande impatience !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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(...) L'histoire m'a un brin déçu, il m'a manqué un petit quelque chose. Peut-être plus d'émotion chez l'héroïne ou plus d'histoire... Par contre le style est très marquant. Je suivrais les futures publications de l'auteur. Peut-être lirais-je Gueule de truie qui est de la SF et pas de la fantasy (bien que je me demande toujours pourquoi Chien du heaume est classé en Fantasy, cela pourrait-être aussi un roman d'aventure).
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Vous aimez la fantasy, les épopées, parfois sans fin, menées par un groupe de personnages disparates, une pincée de nains, un brin d'elfes et quelque magicien puissant. Parfait, vous pouvez passer votre route... ou tenter d'aborder d'autres versants avec ce premier roman de Justine Niogret.
Il est ici question d'une quête bien personnelle, celle d'une mercenaire, fille qui semble avoir toujours connu les armes et la violence, qui traîne une hache à ses côtés, seul bien qu'elle possède, elle que chacun surnomme Chien et qui obstinément cherche son vrai nom, passant d'une personne ayant connue son père, et donc son passé, à une autre.
Une histoire qui baigne dans un Moyen Age historique même si les lieux ou l'époque ne sont jamais spécifiquement nommés, et une héroïne des plus atypiques, dégrossie à la hache (je me permets), très attachante.
Quelques très belles pages, nimbées parfois d'une atmosphère fantastique du plus bel effet (apparitions de la Salamandre).
Sortez donc des sentiers battus et rejoignez le castel de broe !
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Au Moyen Âge, Chien du heaume est une jeune femme qui s'est faite mercenaire afin de pouvoir errer où bon lui semble. Son objectif n'est toutefois pas l'or, ni même les batailles, mais tout simplement de retrouver son nom qu'elle a perdu dans les brumes de son enfance qu'on imagine difficile…
De cette quête des origines Justine NIOGRET réalise une véritable reconstitution historique d'une période qui sert souvent de support à la Fantasy la plus caricaturale. Avec Chien du heaume, il ne faut pas s'attendre au bestiaire traditionnel du genre, ni même à la moindre petite étincelle de magie ; on y trouvera juste la dureté de la vie dans les châteaux et les villages alentour, la violence des batailles qui sont plus souvent des rixes que des guerres organisées, l'incompréhension des différentes classes sociales envers les autres, et un monde en évolution qui, inévitablement, laissera sur le carreau ceux qui ne sauront pas s'adapter.
C'est à l'image du Seigneur Bruec, qui ne comprend pas l'émergence de la nouvelle religion, et qui trouve en Chien du heaume une véritable amie, le premier partageant avec elle ses états d'âme, la seconde trouvant en lui une aide précieuse dans sa quête. Cela donne lieu à de nombreux moments intimistes qui viennent joliment contraster la dureté de certaines scènes, qu'elles soient liées aux batailles ou aux difficultés de la vie de l'époque. C'est en outre mis en valeur par une très belle plume, très documentée sur le vocabulaire médiéval, comme en témoigne le petit lexique en fin de volume, et parfaitement rythmée.
Chien du heaume est donc un roman de Fantasy particulièrement réussi et intelligent. Au sérieux de la reconstitution historique, viennent se greffer des personnages très attachants, ainsi qu'un équilibre du plus bel effet entre action et émotion. C'est suffisamment rare dans ce genre littéraire pour être souligné, en particulier pour une première oeuvre. Cela explique probablement pourquoi le roman a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire 2010.
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Ma petite fan de fantasy préférée a encore frappé ! Et me voilà lancé à l'assaut de la courte, mais intense, bibliographie de Justine Niogret, une des nouvelles têtes de la fantasy française.

Avec son premier roman, Chien du Heaume, l'auteur nous plonge dans un haut Moyen Âge âpre, violent et (ce n'est pas contradictoire du tout) féminin. Indéniablement, elle mise ici sur une ambiance noire mais réaliste, au plus près des atermoiements de la vie quotidienne, qu'elle soit celle de simples gens ou de mercenaires ayant visité mille contrées ; elle mise également sur des monologues d'un rare équilibre dans ce genre de littérature, des monologues bien ficelés qui se lisent avec un plaisir extrême. Pour dire les choses autrement, on ressent bien vite que Justine Niogret crie son amour d'un Moyen Âge sombre et réaliste, tout autant que celui de l'art de la forge qu'elle pratique elle-même : la scène entre Chien du Heaume et Regehir, à peu près au milieu de cet ouvrage, rend bien compte de cette relation.
L'auteur finit même par se faire complètement plaisir (et à nous avec, par la même occasion !) en nous livrant carrément un lexique décalé de termes usités dans son histoire, combinant des données historiques très intéressantes et son expertise de forgeronne (ça se dit au moins ?) et de cavalière à un humour ciblé et des allusions bien tendancieuses, le tout formant un mélange succulent qui m'a vraiment ravi.

Par la lecture de Chien du Heaume, j'ai donc découvert avec grand enthousiasme le talent de Justine Niogret, que j'aurai plaisir à suivre désormais avec moult assiduité !

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J'ai été surtout frappée par l'ambiance extraordinaire qui se dégage de ce roman, loin des images fantasmées et joyeusement colorées que nous proposent habituellement les auteurs de fantasy. J'ai aimé ce monde médiéval sombre, réaliste dans le traitement, mais aussi empreint de magie, puisque tout n'est pas à la compréhension ni des personnages, ni du lecteur. J'ai aimé aussi le traitement du passage d'un âge à l'autre, et les prédictions prophétiques sur l'immuabilité de la mort.
A lire, pour découvrir un univers de fantasy féminin loin de conter fleurette ! Original, prenant, impressionnant.
Plus de détails, si vous le souhaitez, dans la chronique ci-dessous !
Lien : http://livre-monde.com/?p=1223
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Quelques avis sympas sur le net, un prix de l'imaginaire aussi, et me voila en pleine lecture de ce récit annoncé comme barbare et réaliste (par certains du moins).
Un prologue qui met en bouche, rythmé, bien cruel et puis on attaque le coeur de notre histoire !
Et là, on voit la mise en place de certains personnages, lieux et puis plus rien, on s'ennuie pas mal; On espère néanmoins un changement de rythme mais rien n'y fait !!!
Justine Niogret écrit bien, c'est sur ! C'est plein de métaphores, de tournures poétiques même si elle n'oublie pas que ce sont des mercenaires virils dont elle parle mais justement cela n'a pas fonctionné avec moi, ça sonne faux tout comme le château qui est le lieu principal du roman, il m'a finit par sembler en carton pâte comme dans certains vieux films d'aventures.
Et justement la comparaison avec le cinéma m'est venu naturellement. Après l'épilogue on s'attend à : "La chair et le sang" de P.Verhoeven et au final on assiste à un téléfilm (beau certes et stylé) mais languissant et surfait !!!
Désolé donc Justine(malgré ou a cause de ta qualité d'écriture)de ne point avoir aimé autant que beaucoup d'autres mais comme certains de tes "fans" te l'ont fait remarquer ça manque de fight, de tripailles et surtout pour ma part de rythme.

Peut-être un autre roman de Justine Niogret me fera changer d'avis !

Lien : http://mecaniquepopulaire.bl..
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