La débilité humaine ne connaissait aucune limite. Joane était au courant depuis longtemps, elle avait déjà bien dégusté et s'était blindée avant d'arriver. Elle était ici pour tenter de se soigner, pas pour espérer créer des amitiés. C'était ça, son plan. Et puis cette grande asperge toute noire s'était assise auprès d'elle dans le véhicule qui roulait vers l'Institut et avait tout fichu en l'air.
TERREUR. Elle saisit Marcus à la gorge lorsqu’il s’éveilla. Yeux grand ouverts, il se trouvait allongé sur le flanc gauche. Son casque le gênait et lui rentrait sur le côté du crâne. Il n’essaya pas de changer de position. Il savait déjà qu’il ne pouvait pas. Cerveau conscient, corps endormi, peur absolue : l’infernale trinité. La paralysie du sommeil était là. La malveillance aussi. Il la ressentait jusque dans les moindres cellules de sa peau.
Ici, à l'institut Dormance, rêver était une discipline scolaire, car l'on considérait que mieux appréhender son monde onirique, celui de nos songes les plus merveilleux aux plus affreux, permettait d'apprivoiser et mieux soigner ses troubles.
Il ne fait aucun doute qu’Il voit l’enfant. Il n’a pas d’yeux pour autant. Ni de bouche ou de nez. Juste un trou noir en lieu et place d’une figure. Il est une silhouette formée d’ombre, en relief et mouvante.
Il est l’obscurité personnifiée.
Il est la nuit qui a pris vie. Pour le pire.
Il ne fait aucun doute qu’Il voit l’enfant. Il n’a pas d’yeux pour autant. Ni de bouche ou de nez. Juste un trou noir en lieu et place d’une figure. Il est une silhouette formée d’ombre, en relief et mouvante.
Il est l’obscurité personnifiée.
Il est la nuit qui a pris vie. Pour le pire.