Surtensions

_ Une ado qui n'utilise pas son portable pendant quatre-vingt-seize heures, j'aurais tendance à vérifier son pouls, fit remarquer Johanna. ( p 404 )

A 19 heures précises, le traiteur engagé par Damiani pour son pot de départ organisait les tables et disposait les petits-fours dans la salle de réunion prêtée pour l'occasion. Le service une fois rassemblé, le commissaire divisionnaire se fendit d'un discours qui reprenait la chronologie de toute une carrière. Discours que subit Damiani, voyant sa carrière défiler en accéléré.... / ....Un instant, elle avait même craint que le bouton avance rapide soit bloqué et que le commissaire dépasse le présent pour arriver au jour de sa mort. Il y avait dans ces rétrospectives un air d'oraison funèbre que le champagne tenta d'atténuer, coupe après coupe. ( p 195 )

- C’est un bien beau temps pour une journée de merde. (288)

Une fois dans la voiture, elle jeta un regard dans le rétroviseur. Les sièges arrières encombrés de toutes ses affaires et, par-dessus, parée de quelques médailles, la tenue d’honneur, d’un bleu nuit distingué. Celle que l’on met lorsqu’on est félicité par le préfet ou celle que l’on porte dans son cercueil si le métier a eu raison de vous.

« Personne n’est irremplaçable. Le bateau coulera très bien sans moi » (268)

– Et c’est efficace comme logiciel ?

– Batvox ? C’est celui qui a été utilisé dans l’affaire Cahuzac. On a comparé sa voix lors d’un discours avec celle que l’on avait sur un enregistrement de transactions où il parlait de son compte en Suisse et de son évasion fiscale. C’est de cette manière qu’il est tombé.

– Ah parce qu’il est tombé, Cahuzac ? s’étonna Ronan.

– Évidemment non, concéda Degrève. C’est un homme politique. Les politiques ça titube, ça tangue, mais ça ne tombe jamais réellement.

Un soir, valises dans l'entrée, elle lui dit adieu, mais il refusa d'y croire, faisant barrage entre elle et la porte. Alors elle lui parla de l'autre homme et quelque chose dans son cerveau se déconnecta.

Un centre pénitentiaire n'est efficace que s'il reconstitue une société carcérale juste (…). Sans prédateurs, sans proies, dans une parfaite équité, sans privilèges ni passe-droits, sans nécessité de violence, sans jalousie de ce que l'autre pourrait avoir de plus ou de mieux. La force devenant inutile, il ne reste plus qu'à vivre ensemble, en bonne société. Malheureusement, il n'existe pas d'endroit plus dangereux, inégal et injuste que la prison. Et au lieu de ressortir équilibré ou cadré, les détenus en sortent plus violents, désabusés, perdus et agressifs, sans aucun projet de réinsertion. Plus venimeux en sorte. La prison comme une école du crime.

- J'ai l'impression que tu as pris Coste en grippe (...)
- Je n'aime pas les bons flics. J'aime les flics dévoués à leur hiérarchie.

Un centre pénitentiaire n'est efficace que s'il reconstitue une société carcérale juste (...). Sans prédateurs, sans proies, dans une parfaite équité, sans privilèges ni passe-droits, sans nécessité de violence, sans jalousie de ce que l'autre pourrait avoir de plus ou de mieux. La force devenant inutile, il ne reste plus qu'à vivre ensemble, en bonne société. Malheureusement, il n'existe pas d'endroit plus dangereux, inégal et injuste que la prison. Et au lieu de ressortir équilibré ou cadré, les détenus en sortent plus violents, désabusés, perdus et agressifs sans aucun projet de réinsertion.Plus venimeux en sorte. La prison comme une école du crime.