[...] Salle café. À cette heure bien trop matinale, personne n’aurait eu le courage de mettre de l’eau dans la cafetière du bureau et d’appuyer sur le bouton "on", ni surtout d’attendre les quelques minutes de goutte à goutte nécessaires sans s’endormir devant et debout.
Malheureusement, il n’existe pas d’endroit plus dangereux, inégal et injuste que la prison. Et au lieu de ressortir équilibré ou cadré, les détenus en sortent plus violents, désabusés, perdus et agressifs, sans aucun projet de réinsertion. Plus venimeux en sorte. La prison comme une école du crime.
— Cette route vers la violence, quand elle est tolérée par la hiérarchie, s’appelle l’effet Lucifer. Des scientifiques et des psys américains ont même mené une expérience avec des étudiants volontaires dans une fac1, et ça ne loupe jamais : quand tu as le droit, tu cognes.
Si un avocat découvre une preuve qui accuse son client, il n’a aucune obligation de la fournir aux policiers. Pour toute autre personne, ce serait de la complicité, mais pour eux, c’est le fameux droit à la défense.
Un centre pénitentiaire n’est efficace que s’il reconstitue une société carcérale juste, avait-il dit. Sans prédateurs, sans proies, dans une parfaite équité, sans privilèges ni passe-droits, sans nécessité de violence, sans jalousie de ce que l’autre pourrait avoir de plus ou de mieux. La force devenant inutile, il ne reste plus qu’à vivre ensemble, en bonne société. Malheureusement, il n’existe pas d’endroit plus dangereux, inégal et injuste que la prison. Et au lieu de ressortir équilibré ou cadré, les détenus en sortent plus violents, désabusés, perdus et agressifs, sans aucun projet de réinsertion. Plus venimeux en sorte. La prison comme une école du crime.
Seize ans, rebelle, paumée, complexée, dans un orage d’hormones en plein syndrome de Stockholm. Elle le détestait pour ce qu’il faisait subir à sa famille. Elle le détestait tellement qu’elle l’aurait embrassé…
- Qui est sur l'enquête ?
- Le groupe 1 du Capitaine Coste. Ce n'est pas une bonne nouvelle si vous voulez mon avis. On le dit tenace et parfois borderline. On dit aussi la même chose de son équipe.
- T'es ronchon parce que je t'ai traîté de connard quand je t'ai interpelé ?
- C'est jamais agréable, reconnut Mosconi.
- Désolé, je pensais que tu le savais déjà.
- Ah parce qu'il est tombé Cahuzac ? s'étonna Ronan.
-Evidemment non, concéda Degrève. C'est un homme politique. Les politiques ça titube, ça tangue mais ça ne tombe jamais réellement.
Normalement c'est plutôt à vous de vous déplacer ou de nous envoyer vos recherches, mais ça avait l'air urgent et puis c'est Coste... compliqué de lui dire non.