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EAN : 978B0BT2K86FC
60 pages
OXYMORON Éditions (25/01/2023)
4/5   1 notes
Résumé :
Monsieur Maindrelle a été assassiné à coup de matraque durant la soirée, pour lui voler les quelques billets qu’il gardait sur lui.

La suspicion se porte immédiatement sur son neveu, Lavarde, un peintre sans le sou. La veille, il était venu lui réclamer de l’argent et avait soupé avec lui.

Mais l’inspecteur Foulon, chargé de l’enquête, découvre un cheveu blond près du corps qui le pousse à envisager l’hypothèse d’un crime de hasard et, ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je poursuis ma découverte de l'oeuvre policière de l'écrivain Raoul Anthoni Lematte (1885-1956) plus connu sous ses pseudonymes, Fernand Petit, Jacques Liénart, probablement Maurice Dubreuil et, surtout, Jean Normand.

C'est sous ce dernier pseudonyme qu'il signa la plupart de ses récits policiers et, notamment, celui du jour : « le cheveu blond », un fascicule de 20 pages paru en 1945 dans la troisième série de la collection « Police-Express » des éditions S.E.G.

Pour rappel, Raoul Anthoni Lematte fit des études de droit, mais fut surtout influencé par son expérience dans l'administration pénitentiaire en Guyane qui lui inspira plusieurs récits d'aventures et, notamment, sa série « Inspecteur Doublet à travers le monde ».

Un jeune peintre sans le sou est accusé de l'assassinat de son riche oncle. La victime est retrouvée morte au petit matin, la veille au soir, le peintre mangeait avec elle.

Si tout porte à croire à la culpabilité du peintre, l'inspecteur Foulon, après avoir trouvé un cheveu blond sur la scène de crime, se lance sur une autre piste.

Nouveau récit, nouvel enquêteur, il semblerait que l'auteur ne cherche pas à user d'un personnage récurrent (à moins que ces changements soient induits par le jeu des rééditions et réécritures afin de multiplier les cachets).

Peu importe, d'ailleurs, car, dans ces formats courts, les personnages sont tellement survolés qu'ils peuvent être interchangeables.

Et, court, le texte du jour l'est puisqu'il n'atteint même pas les 7 500 mots.

Mais court ne veut pas dire inintéressant et « le cheveu blond » est, justement, intéressant à plus d'un titre.

Tout d'abord parce qu'il est mieux maîtrisé que les textes de l'auteur que j'ai lu précédemment.

Effectivement, ici, je ne me suis pas heurté aux répétitions que je reprochais à Jean Normand (à moins que je fus suffisamment captivé par le récit pour ne pas m'en apercevoir).

Si l'intrigue est classique et simple, si la narration est linéaire (comme presque toujours dans ce format et à cette époque) c'est avant tout et surtout par l'évocation, durant l'enquête, de l'importance du bertillonnage dans la recherche et l'identification des malfaiteurs qui est intéressante.

Et, plus encore, c'est la mise en avant des cahiers D.K.V., listant les photos anthropométriques de criminels ainsi que des descriptions physiques les concernant qui m'ont fortement captivé.

Car, c'est bien la première fois, me semble-t-il, que je lis un texte abordant le sujet de ces fameux cahiers (du moins dans un tel format).

Si, jusqu'à présent, il n'était pas rare de tomber sur quelque évocation sur le travail de Bertillon, l'initiateur de la Police Scientifique (dont le travail immensément important peut être remis en question sur certains points) voire même sur les fameux « portraits parlés », que l'on retrouve, par exemple, dans certains romans de Simenon et l'importance, désormais totalement oubliée, de la forme des oreilles chez les individus, il ne me semble pas que ces fameux cahiers D.K.V. eurent été abordés dans mes petites lectures.

Malheureusement, concision du texte oblige, le sujet n'est qu'effleuré, mais suffisamment intéressant et passionnant pour donner au récit une saveur particulière, un certain réalisme, que n'avaient pas, jusqu'ici, les récits de Jean Normand (ni même ceux de la plupart des habitués du fascicule policier).

Au final, un récit policier qui, malgré sa forte concision, est bien plus intéressant que d'ordinaire du fait d'un sujet rarement abordé...
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