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Citations sur La vigne des morts sur le col des Dieux décharnés (9)

La petite communauté qui vivait en dépendance de la mine Kazura connut son heure de prospérité puis de décadence, ce qui semble inévitable en ce monde voué à l'impermanence où tout change avec le temps qui s'écoule.

La Vigne des morts sur le col des dieux décharnés
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Il n’était pas rare non plus qu’un père viole sa fille, se disant que si, de toute façon, cette enfant qu’il avait élevée avec les soins les plus tendres, devait voir son corps à peine nubile violenté par un homme, autant qu’il soit le premier, et il abusait d’elle, sans cesser pour autant de coucher avec la mère, qui d’ailleurs ni voyait aucune objection si cela pouvait permettre à sa fille de tomber enceinte, elle lui donnait même volontiers un coup de main pour maintenir une fille récalcitrante. Les aînées couchaient avec leurs cadets, les frères ainés violaient leurs petites sœurs…
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Il ne pouvait détacher son regard des cuisses de sa soeur à nouveau dénudées jusqu'en haut. Elle ne portait pas de sous-vêtements, et pendant qu'il regardait la tache ombreuse entre ses cuisses à la lumière de la lune, il y vit apparaître une goutte argentée qui étincelait, comme la source à l'entrée de la mine, ou encore comme une fleur blanche ornant un sarment de vigne des morts. Takao, qui n'avait pas fait un mouvement, entrouvrit légèrement les cuisses au bout d'un long moment, et répondant à cette invite, Setsuo enfouit son visage dans la source.
- J'en voudrais encore, de la vigne des morts. Je n'ai jamais vu de fleurs aussi belles, disait Takao, délirant à demi, retenant contre elle le corps de son frère.
- Très bien, très bien, je t'en apporterai autant que tu voudras, répondit Setsuo. Devant ses yeux flottait la vision d'un sarment de vigne des morts venant s'enrouler autour de son corps, se nourrissant de son sang et de sa chair, tandis que les tiges se chargeaient de fleurs à vue d'oeil, ce qui lui procurait un plaisir d'une incomparable intensité. Les minuscules ventouses, qui se séparaient ensuite de lui avec un petit chuintement, s'agrippèrent à la surface de sa peau tout entière pour aspirer son sang, les vaisseaux capillaires de la plante se teintèrent d'un trait rouge, qui courut le long de la tige tandis que son propre corps dépérissait à vue d'oeil. Sa chair tomba en morceaux, sa peau prit d'horribles contours, comme un rouleau de cuir tanné, et il s'abandonna à la plante, qui réclamait à nouveau sa pitance.
- Ne dis pas que tu ne veux plus de moi, que tu veux me laisser, ne dis jamais ça ! gémissait Takao sans relâche, le serrant dans ses bras de toutes ses forces, enroulant comme des lianes ses membres autour du corps de Setsuo.
Chaque nuit, désormais, le frère et la soeur mêlèrent ainsi leurs corps. Parfois, ne pouvant attendre la nuit, ils s'allongeaient l'un sur l'autre en plein midi à l'ombre d'un arbre, dans le vaste jardin.

Extrait de "La Vigne des morts sur le col des dieux décharnés"
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Cette fleur se nourrit du sang des morts, elle ne peut pas pousser sur un terrain ordinaire. A preuve, après qu’un cadavre était mis en terre, les sarments de vigne poussent autour de la nouvelle pancarte funéraire, et y trouvent leur subsistance.
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Elle pouvait endurer la faim et le froid, en fait, elle pouvait même rester deux jours sans manger, cela lui était totalement indifférent, mais ce qu'elle craignait plus que tout au monde, c'était d'être privée de ces bras d'homme, de cette odeur de tabac, de ce contact avec la rudesse d'une barbe, de la seule chose qui apaisait son coeur ! Drapée dans son illusion magnifique, elle folâtrait alors au fond des mers comme un poisson, en compagnie d'un père tendre et aimant. Quand elle entrouvrait les yeux en criant "Papa ! Papa !" le visage de l'homme suant à grosses gouttes au-dessus d'elle se superposait aux traits de ce père inconnu, et elle s'endormait dans une sérénité profonde comme si elle était transportée dans un autre monde. Etre privée de cela était la pire chose qui pouvait arriver. Elle ne le faisait ni pour l'argent ni pour le plaisir : c'était tout bonnement sa raison de vivre.

Extrait de "La petite marchande d'allumettes"
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La plupart des clients qui se succédaient chaque nuit chez Oyasu avaient dépassé la quarantaine, si bien qu'elle retrouvait d'habitude sans peine la sensation de l'étreinte paternelle. Quand par hasard elle n'avait pas de client, elle ne dormait pas tant elle se sentait triste. Elle n'avait absolument pas conscience d'être une prostituée.

Extrait de "La petite marchande d'allumettes"
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Depuis la baie s'offrent au regard les découpes complexes du littoral, caractéristiques des côtes à rias, le rivage couvert de conifères, les morsures incroyablement profondes de la mer dans l'intérieur des terres, noyant les vallées fluviales prolongées par les courbes arrondies des champs en terrasses. A la différence des régions situées face au sud, l'aspect de ce paysage exposé aux brises salines de la haute mer, interdit tout sentimentalisme au voyageur, qui ne peut déclamer que les "labours s'élancent vers les cieux", tant la nature semble ici se moquer du travail laborieux des hommes. Chaque pointe de terre, d'où coule un torrent impétueux quoique bref, se poursuit en crête encerclant les vallées, s'allongeant à l'arrière en collines qui n'atteignent pas quatre cent mètres de hauteur, mais dont l'escarpement extrême donne au paysage un aspect sauvage inattendu à pareille altitude. Les gens de la région ont nommé cet endroit "la main de la sorcière de la montagne", et les pointes de terre évoquent à n'en pas douter des doigts osseux et déformés, les criques formant la fourche entre les doigts, tandis que les champs en terrasse semblent des croûtes galeuses sur le dos de la main.

Extrait de "La Vigne des morts sur le col des dieux décharnés"
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… et dès lors la folie s’empara de tous. Chacun divaguait en hurlant à tue-tête, on violait des fillettes de dix ans à peine, des adolescents culbutaient des grands-mères à l’article de la mort, des vieilles délaissées brandissaient des rivelaines et frappaient dans le dos des couples couchés l’un sur l’autre. Des hommes s’empoignaient, une folle dansait nue dans la neige… Des couples s’étranglaient mutuellement en plein coït, et s’écroulaient mort en même temps, un vieillard violait un jeune homme occupé à sucer le sexe d’une vieille, des jeunes gens se promenaient au milieu de cette orgie, donnant des coups de pieds dans les testicules des hommes, enfonçant des pieux entre les cuisses des femmes, sans distinction des morts et des vivants…
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L'homme la regarda faire, puis à son signal - "Oï!" -, quatre de ses comparses pénétrèrent dans la pièce, saisirent les jambes et les bras d'Oyasu, tandis que l'un d'eux se jetait sur elle. " Papa! Papa!" se mit à crier Oyasu, et ces cris incitèrent les hommes à poursuivre de plus belle.
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