J'ai beaucoup entendu parler de ce roman sur la blogosphère anglophone, j'étais donc curieuse de le découvrir. le résumé m'intriguait tout autant que la couverture !
Le roman est divisé en plusieurs chapitres, 17 pour être exacte. Je pensais que chacun racontait l'histoire d'une personne différente et de la manière dont elle aurait frôlé la mort.
Après plusieurs chapitres, je me suis rendue compte qu'en réalité, il s'agissait de l'histoire d'une seule et même narratrice.
Chaque chapitre comporte une date, un titre lié à une partie du corps et un dessin illustrant ladite partie, celle qui aurait été responsable de la mort de la narratrice. On balaie ainsi, dans le désordre, son enfance, son adolescence et sa vie adulte.
Si j'ai été déroutée, au début, par le choix de narration de l'autrice, je m'y suis très vite faite. J'ai même apprécié qu'elle relate les petites morts dans le désordre, ça permettait de casser le côté linéaire et chronologique de la vie. Ca donnait un rythme au récit.
J'ai trouvé les dessins illustrant les chapitres très beaux et fidèles aux titres, pas toujours évidents à mettre en image.
Le style d'écriture de l'autrice est percutant et profond. Elle ponctue les expériences presque mortelles de son héroïnes par des réflexions sur la vie et la mort, sur la relation qu'on peut avoir avec les autres, qu'ils soient proches ou étrangers. La lecture humaine et lucide de Maggie O'Farrell m'a marquée.
Le seul bémol que je trouve à ce livre est une légère impression d'exagération. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'héroïne n'avait vraiment pas eu de change de frôler la mort quelques 17 fois, et que ça me paraissait un peu beaucoup pour une seule personne.
Puis en réfléchissant, je me suis rendue compte que j'avais du, moi aussi, frôler la mort un sacré paquet de fois, sans en être vraiment consciente. En traversant un passage piéton sans regarder, en tombant de vélo…
En bref,
I am, I am, I am est un roman intriguant, qui permet d'ouvrir une réflexion sur des aspects de la vie auxquels je n'avais jamais vraiment pris le temps de penser.
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