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3,94

sur 338 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas vraiment accroché à ce recueil, bien que j'aie apprécié la plume, et l'idée. Je me suis perdue plus d'une fois d'un récit à l'autre. du coup, je n'ai pas réussi lire vraiment indépendamment les histoires, cherchant toujours à faire le lien entre elles.
Ce n'était pas vraiment le bon moment sans doute, en cette période morose, de lire des récits noirs bien qu'il y a une part de positif.

C'était pour vider ma pal de trop de livres remis toujours à plus tard, ma foi, c'est déjà un bon point, un de moins pour 2022.
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L'auteur raconte dans la dernière partie de ce livre un épisode particulièrement marquant de la vie avec sa fille, atteinte d'eczéma chronique et allergique : lors d'un séjour en Italie, la petite fait une réaction anaphylactique qui comme à chaque fois peut conduire au décès si le choc allergique n'est pas traité à temps, et là hors de leur cadre de vie habituel avec toutes les consignes, boites de secours et urgences, la situation est encore plus stressante qu'habituellement et la mort peut survenir à tout moment avec cette sensation si pénible de ne pouvoir agir .

Finissant par cette expérience éminemment traumatisante dont la narration fait frémir d'angoisse , Maggie O'Farell rapporte dans de très brefs chapitres portant chacun le nom d'un organe agrémenté d'une illustration digne de vieux livres d'anatomies , des expériences vécues de mort évitée de peu.

Chaque relation est émouvante, racontée avec des mots simples au présent, on a l'impression d'être dans un mauvais rêve dont on va se réveiller et se sentir heureux d'être en vie !

Les bénéfices de ce livre sont destinés à la recherche sur l'anaphylaxie .

A éviter pour les lecteurs trop sensibles ou hypocondriaques ...

Je remercie NetGalley et les Editions Belfond

#IamIamIam #NetGalleyFrance
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Maggie O'Farrell a frôlé la mort. Dix-sept fois. Dix-sept fois, elle s'est sentie REvivre comme si elle ressuscitait.

En dix-sept très courts récits auto-biographique, Maggie O'Farrell nous raconte ces expériences de petites morts. Chaque partie de ce livre commence par une illustration associée à un organe ou une partie du corps humain : du coeur aux poumons, en passant par le ventre, elle ou ses proches ont survécu et elle nous raconte.

Dix-sept moments de souffrance, dix-sept fois où la mort est passée très près. Un assemblage de textes qui ne sont pas chronologiques. Maggie O'Farrell rassemble ses souvenirs des pires moments de sa vie. Accidents, maladies… Des moments où la peur, le sang, l'angoisse et la douleur ont dans un premier temps pris le dessus sur la vie, avant de laisser la mort sur le bord du chemin. Comme une résurrection, un second souffle, une nouvelle respiration dans une existence mouvementée.

"Des antennes vous poussent, capables de détecter la violence et, à votre tour, vous développez toute une panoplie de stratagèmes pour l'éloigner."

Je n'avais jamais lu Maggie O'Farrell avant cet ouvrage. J'y ai découvert une belle plume. On entre au plus profond de l'intimité de la romancière irlandaise. Mais d'une manière douce et pudique malgré la violence et l'atrocité des situations. On ne se sent pas en position de voyeur, on ressent plutôt la volonté de l'auteure de s'ouvrir à ses lecteurs, sans retenue et sans pudeur. C'est sensible et délicat en même temps que c'est fort et poignant. Car on a tous vécu des moments similaires dans notre vie, on est touché !

"J'ai l'impression d'être tombée dans une brèche, comme si j'avais été enlevée par des fées, comme si j'étais partie pendant des années et qu'à mon retour rien n'avait changé. Je rampe pour avancer au milieu de l'écume, en m'éclaboussant, en dégageant de mes yeux les cordons formés par mes cheveux."

En bref, I am, I am, I am est un véritable hymne à la vie. Maggie O'Farrell vit. Elle est tout simplement, elle est plusieurs fois même, toujours, tout le temps et c'est juste sublime. Elle nous délivre un message tout en pudeur et en fulgurance pour évoquer les épreuves que la vie met sur notre route. Un beau recueil de textes autobiographiques. Une belle prouesse littéraire.
Lien : http://ellemlire.com/2020/06..
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L'auteure a eu une vie très spéciale, émaillée de nombreux épisodes dans lesquels elle a évité ou même frôlé de près la mort, par accident, par maladie et dans d'autres circonstances. Cela ne lui est pas arrivé deux ou trois fois (comme à tout le monde), mais en tout 17 fois – pas moins ! Elle tricotte donc de courts récits qui évoquent ces moments très particuliers où elle a failli y passer. Elle ne s'attendrit jamais sur elle-même, elle refuse tout pathos, elle prend de la distance (et même trop de distance), elle décrit ses expériences d'une manière que je trouve floue et en noyant un peu le poisson. J'ai vu que certains lecteurs trouvaient que l'écriture de Maggie O'Farrell était poétique; moi, je n'ai pas fait cette observation.

J'ai eu l'impression d'un être extrêmement compliqué, dès l'enfance; quelqu'un qui est insaisissable et qu'on ne peut prendre qu'avec des pincettes; une femme qui attire involontairement des (très graves) ennuis sur elle-même, comme le paratonnerre attire la foudre. En fait: une personne pour laquelle je n'ai pas ressenti d'empathie…
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Pour mon deuxieme livre de cet auteur, mon avis est très partagé.
J'ai trouvé très intéressant cette approche de la mort.
L'énergie , le moral , la volonté ne sont pas toujours là pour s'en sortir.
Pas trop de repères chronologiques mais on ne se perd pas.
A noter une mise en page sympa comme déjà précisé dans d'autres critiques
Un bon moment mais sans plus.
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Quel livre surprenant ! Maggie O'Farrell nous conte 17 moments de sa vie, 17 moments où sa vie, ou celle d'un proche (notamment ses enfants) a été mise en danger. Une sorte d'autobiographie sans chronologie qui ne se concentre que sur ces instants où la vie n'a tenu qu'à un fil.

Un livre totalement à part mais d'une poésie et d'une force exceptionnelles.

17 fois la mort. 17 fois la vie. Des morceaux de vie qui dresse le portrait d'une femme forte, combative. Atteinte d'encéphalite dans son enfance, Maggie O'Farrell a expérimenté très tôt la fragilité de la vie. Il en reste quelque chose dans chacun des épisodes qu'elle raconte.

Certains chapitres sont plus émouvants que d'autres, le dernier à propos de sa fille l'est tout particulièrement. Celui sur l'accouchement est carrément révoltant. Mais de chacun de ces textes émanent une certaine douceur.

Découpé en parties anatomiques (coeur, poumons, ventre, cervelet...), ce livre se lit comme une succession de nouvelles. de chacune de ces expériences, Maggie O'Farrell semble tirer une nouvelle force, un nouvel élan. Aucun égoïsme dans cet ouvrage qui raconte pourtant des épisodes très intimes, pas non plus d'apitoiement. Simplement des faits, des petits miracles contés avec brio par cette auteure irlandaise qui ne cesse de me surprendre et de me passionner.
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Traduit par Sarah Tardy

J'ai lu tous les romans de l'auteure sauf un (le fameux "sauf un" qui fait suer !). Ils sont tous chroniqués sur le blog. J'ai eu des hauts et des bas avec Maggie O'Farrell, je trouve ses livres assez inégaux. Sans doute une des raisons supplémentaires qui ne m'a pas fait me jeter dessus à sa sortie.

Comme tout le monde le sait déjà, I am, I am, I am n'est pas un roman, mais une autobiographie centrée sur "17 rencontres avec la mort", comme l'indique le sous-titre. 17 fois où l'auteur a croisé la Grande Faucheuse venue pour elle ou ses enfants. Les chapitres se focalisent sur diverses parties de son corps et développe la manière dont elles ont été meurtries : le cou (1990 et 2002) ; les poumons (1988, 2000 et 2010) ; la colonne vertébrale, les jambes, le bassin, l'abdomen, la tête (1977) ; le corps tout entier (1993) ; le ventre (2003) ; bébé et système sanguin (2005) ; le système sanguin (1991) ; la tête (1975) ; le crâne (1998) ; les intestins (1994) ; le système sanguin (1997) ; cause inconnue 2003 ; le cervelet (1980) ; ma fille aujourd'hui.

La construction d'un point de vue anatomique et anachronique est indéniablement originale. Certains récits sont émouvants et/ou révoltants, notamment ceux liés à la maternité, à la maladie neurologique contractée par l'auteure. Mais la "surprise" est finalement le dernier chapitre, dédié à la maladie de sa fille, atteinte d'une forme grave d'allergie à tout, qui lui fait risquer sa vie à chaque seconde, la forme la plus visible étant un eczéma aggravé. Dans les remerciements, on découvre qu'une donation sera faite à la Anaphilaxis Campaign grâce aux recettes de ce livre.

On ne peut pas rester indifférent au calvaire de la petite atteinte d'anaphylaxie et à la vie de ses parents, en état d'alerte permanent.
"Ma fille souffre de réactions allergiques, de divers degrés de gravité, douze à quinze fois par an en moyenne. Je tiens un journal détaillé. Ma fille est née avec un déficit immunitaire, ce qui signifie que son système ne réagit pas suffisamment face à certaines choses, et trop face à d'autres. Un simple rhume pour les autres enfants signifie un séjour à l'hôpital pour elle, avec un respirateur artificiel et perfusion." Cette maladie signifie aussi un bébé défiguré par son eczéma, une plaie vivante.
"A l'âge d'un mois, son corps était comme piégé dans un plâtre blanc et cru, celui de l'eczéma. Sa peau craquait lorsqu'elle pliait le poignet, le bras, la jambe ; la maladie avait envahi le moindre millimètre de peau, la moindre fissure (...). L'eczéma dans sa forme la plus grave peut être dangereux voire mortel" pendant que la pédiatre se contente de prescrire froidement la même crème totalement inefficace. Et vous, lecteur, vous bouillez de colère, à l'instar de l'auteure (pour avoir vécu le même genre de situation de médecin incompétent, incapable de vous donner une adresse de spécialiste) !
Un espoir émerge le jour où Maggie O'Farrell parle du problème de sa fille à une amie qui lui conseille l'adresse du meilleur spécialiste qui exerce en médecine privée. Là, moi-même je sais qu'on s'assied sur tous ses principes et qu'on fonce, même si on doit y laisser beaucoup d'argent. Même si cette médecine à double vitesse vous révolte.

L'autre récit qui m'a marquée est celui où elle explique son accouchement ("Ventre, 2003), dans un hôpital qui lui refuse la césarienne. Elle a beau expliquer qu'elle a une maladie qui l'empêcheront d'accoucher par voie basse, les médecins lui refusent sous prétexte que c'est "la césarienne est un culte, une mode. Qu'[elle] a lu trop de magazines féminins" ! (Je rêve !!!) le médecin ajoute qu'une césarienne est un acte chirurgical lourd. Et alors ??? On devine toute de suite les histoires de gros sous qui se cachent derrière de telles affirmations. :(
"Les médecins, dissimulés derrière un rideau hissé à la hâte, laissaient des empreintes de pas rouges en se déplaçant. L'une d'entre eux, une jeune femme nord-irlandaise, qui paniquait, était en train de dire, "Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne sais pas comment faire." " (déjà, youpi, c'est hyper rassurant !)
"(...) j'étais allée à mon rendez-vous avec la chef de clinique d'un grand hôpital londonien (la même chef qui, quelques mois plus tard, s'exclamerait "Je ne peux pas, je ne peux pas", je ne sais pas comment faire, pendant que je serais en train de saigner sur la table d'opération). Je lui avais expliqué qu'enfant j'avais contracté un virus à cause duquel j'avais passé un an en fauteuil roulant et gardé une faiblesse musculaire ainsi que des dommages nerveux et cérébraux. Les neurologues et les pédiatres qui m'avaient suivie à l'époque m'avaient dit que, si je voulais un jour, avoir des enfants, il me faudrait une césarienne. (...) A peine étais-je arrivée à la moitié de mon discours que la chef de clinique m'a interrompue d'un ton nerveux.
"Il faut que j'en parle à un spécialiste", a-t-elle dit avant de sortir en trombe du cabinet." Et le spécialiste de répondre : "Vous n'avez aucun problème, a-t-il conclu après deux pas. Vous accoucherez normalement." le médecin va jusqu'à mettre en doute sa maladie, lui demande des preuves. Moi, je faisais des bonds en lisant ces lignes ! Maggie O'Farrell souffre l'ataxie. Comment un homme, et une femme, de surcroit médecins, peuvent imaginer qu'elle fabule ? Comment est-ce possible qu'encore au XXIe siècle, dans des pays développés on vous nie en tant que femme de disposer d'une méthode d'accouchement qui vous permet d'éviter d'y laisser votre vie (et celle du bébé) ? Comment peut-on se permettre de vous laisser souffrir en toute connaissance de cause et au nom de quotas ?
"Mourir en couches semble être un danger totalement daté, une menace extrêmement lointaine entre les murs des hôpitaux des pays développés. Mais une enquête récente a classé le Royaume Uni 30e sur 179 pays en matière de taux de mortalité maternelle. Au Royaume Uni, les femmes ont une chance sur 6 900 de mourir en donnant naissance à leur enfant, ce qui surpasse de loin les risques encourus en Pologne. (...)
La cause la plus répandue de mortalité maternelle dans le monde est l'hémorragie post-partum."
On peut remercier Maggie O'Farrell de dénoncer ces pratiques et attitudes d'un autre âge. Pour des raisons économiques.

Ces deux récits qui m'ont fait le plus réagir, qui avaient le plus d'intérêt parce qu'ils dénoncent des attitudes médicales inacceptables. Parce qu'il faut se battre comme un diable pour obtenir des diagnostics fiables devant des médecins incompétents qui refusent de vous donner le nom d'un confrère pour une raison ou une autre.

Les autres historiettes où Maggie O'Farrell raconte ses agressions, sa noyade (ratée), sa dysenterie amibienne et d'autres choses (dont je ne me souviens déjà plus), m'ont laissée beaucoup plus indifférente, sans doute parce que c'est davantage autocentré. Souvent, mon attention divaguait ailleurs, sans que je sache vraiment identifier pourquoi, si ce n'est que je m'ennuyais et que je me demandais pourquoi elle nous racontait ça.
Dans un registre similaire, Emilie Pine m'a beaucoup plus touchée car il y a une dimension féminine universelle dans ses essais, même si elle parle d'elle, que je n'ai pas retrouvé ici.

Un avis mitigé, donc pour une lecture en dents de scie où je me serai bien contentée que de certains chapitres .
Le but affiché de ce livre est de récolter des fonds pour la recherche contre l'anaphylaxie (on peut totalement le comprendre) et de dénoncer des pratiques médicales douteuses (du moins c'est ce que j'en ai perçu). C'est pour moi tout l'intérêt de cette oeuvre.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Un livre particulier,déroutant dans lequel l'auteure raconte de façon anecdotique les épisodes de sa vie où elle a frôlé la mort. Chacun des 17 courts chapitres a pour titre, la partie du corps meurtrie ; les poumons pour la noyade, les intestins pour l'amibe, le cou pour l'agression… et une illustration à la manière des planches anatomiques anciennes. Ce ne sont pas toujours des épisodes tragiques, dramatiques ou violents, il peut s'agir simplement d'un léger effleurement celui d'un poids lourd trop proche qui fait entrevoir le pire évité. Une bien étrange autobiographie !
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Ce roman est composé de courts récits, relatant des événements autobiographiques de l'autrice. Ils sont rédigés organe par organe du corps humain et à chaque fois, l'auteure propose une illustration et une date. L'autrice en profite pour parler de l'état du système de santé britannique où les femmes ont une chance sur 6900 de mourir en donnant naissance à leur enfant. Elle revient sur des moments où sa vie fut en danger et les leçons qu'elle a apprises suite à cela et sa capacité de résilience
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L'idée peut paraître saugrenue mais il est vrai, que l'on passe régulièrement près de la mort, sans toujours s'en rendre réellement compte. L'auteure a su mettre les mots sur ces moments. de plus en raison de problèmes de santé majeurs, les risques auront été plus importants pour elle. Cette autobiographie est surprenante, sous cette forme originale. On s'attache à cette femme pour qui le vie est un combat permanent et qui reste malgré tout, positive et objective. Par contre, le cumul de ces risques encourus deviennent un peu pesant au fur et à mesure de la lecture.
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