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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015, écrits par Bryan Lee O'Malley, dessinés et encrés par Leslie Hung, avec une mise en couleurs réalisée par Mickey Quinn. Ce tome contient les couvertures originales réalisées par Leslie Hung, ainsi que les couvertures alternatives réalisées par Bryan Lee O'Malley.

Lottie Person est une blogueuse de mode, ayant un nombre conséquent de suiveurs sur les réseaux sociaux, au point d'être sponsorisée par des marques de cosmétiques pour qu'elle teste leurs produits, et d'être une référence reconnue par la communauté en termes de bon goût. Elle est une faiseuse d'opinion en la matière. Elle présente 2 particularités physiques, la première est d'avoir des cheveux verts (mais personne ne semble s'en étonner), la seconde est d'avoir le nez qui coule de manière significative sous le coup de l'émotion, un filet de morve disgracieux. Elle vit à Los Angeles, emploie Esther Dumont comme stagiaire, à titre gracieux bien entendu. Alors que le récit commence, elle est affalée sur son lit, en train de pleurer, avec de la morve qui coule de son nez.

Il faut dire que la journée n'a pas été facile. Il a fallu qu'elle se rende chez le médecin pour un nouveau traitement pour ses allergies, et en plus c'était un remplaçant Rick Sussex. En vérifiant ce que faisait son ancien amoureux sur les réseaux sociaux, elle s'est rendu compte qu'il avait trouvé une nouvelle Copine Charlene, à savoir son ancienne stagiaire. Elle a fait la connaissance de Caroline, une jeune femme très charmante, qu'elle a immédiatement surnommée Coolgirl (parce qu'elle donne un surnom à toutes ses copines et relations, vu que c'est vraiment trop fastidieux d'apprendre et de retenir leur vrai nom). le soir même, elles se sont rendues dans un bar à la mode, mais il a fallu qu'elle tombe sur Sunny Day (son ex) qui était en compagnie de Charlene. Elle s'est réfugiée dans les toilettes (pour cacher son écoulement nasal) mais Coolgirl l'y a rejointe ce qui a engendré un drame de grande ampleur.

Depuis le début des années 2010, l'éditeur Image Comics a diversifié sa production en faisant appel à des créateurs divers et variés, et en s'éloignant des superhéros. le lecteur reste quand même étonné de découvrir une nouvelle série écrite par Bryan Lee O'Malley, l'auteur de Scott Pilgrim, dans un registre très inattendu. L'histoire met en scène une jeune femme âgée de 25 ans, vivant de son activité de blogueuse, totalement égocentrique, mais capable de ressentir quelques émotions autre que la jalousie. Elle vit dans son monde de copines, blogueuses moins talentueuses qu'elle, avec pour seul objectif d'être toujours bien apprêtée, avec une tenue belle et originale. le scénariste fait le nécessaire pour que le lecteur la prenne rapidement en grippe pour sa frivolité et son absence totale de remise en cause du système qu'elle alimente. La couleur vert fluo de ses cheveux a pour effet de la faire ressortir par comparaison avec tous les autres personnages féminins. Ses problèmes de nez la contraignent à se mettre régulièrement à l'écart, mais sans que cela n'ait d'effet réel sur sa vie sociale. Son problème d'allergie ne sert qu'à fournir un rebondissement de manière indirecte, sans réelle conséquence sur sa vie personnelle, ou sur son caractère.

Pour cette histoire, Bryan Lee O'Malley a décidé de travailler avec une dessinatrice, plutôt que d'illustrer lui-même son récit. Leslie Hung mêle un découpage de planches classique pour des comics, avec quelques influences manga de type shojo, mais pas très marquées. Les yeux sont dessinés un peu plus grands, mais sans les reflets habituels des shojo, les doigts sont longs et effilés, mais sans marque de scintillement au niveau des ongles. La première caractéristique propre aux comics que remarque le lecteur se situe dans l'absence régulière de tout arrière-plan, avec un pourcentage significatif de cases consacrées à des gros plans sur les visages des jeunes femmes. Pour détourer les différentes formes, la dessinatrice utilise un trait plutôt fin d'épaisseur un peu variable pour accentuer les formes au premier plan. Elle détoure des formes simplifiées, avec un trait un peu ondulant, ce qui aboutit à des dessins faciles à lire avec une impression de spontanéité.

Leslie Hung fait le nécessaire pour que chaque personnage féminin dispose de plusieurs toilettes, adaptées aux différentes circonstances. Elle conserve le même degré de simplification pour la lisibilité et s'attache plus à leur donner des formes différentes, des coloris assortis (bien sûr), agrémentées de quelques accessoires de mode, mais rien d'extravagant. Elle trouve un juste compromis entre élégance et simplicité, sans jamais exagérer dans l'exubérant ou l'étalage de luxe. de cette manière, toute l'habileté de ces jeunes dames réside dans leur capacité à se composer des tenues originales, avec des moyens financiers limités. Elle sait insuffler une vitalité réelle à ses personnages par le biais de leurs postures et de leurs expressions de visage. Les premières sont un peu affectées et maniérées, à la fois pour coller à l'objectif d'être élégante, mais aussi pour mieux faire passer l'état d'esprit des unes et des autres. C'est encore plus vrai pour les deuxièmes, avec des visages simplifiés, très souvent souriant moitié pour montrer leur entrain, moitié comme une expression obligatoire de paraître. Ce mode de représentation finit par donner l'impression au lecteur que la narration visuelle s'adresse à de manière préférentielle à de jeunes adolescentes.

Bryan Lee O'Malley choisit de raconter son récit essentiellement du point de vue de Lottie Person. le lecteur a accès à ses pensées par le bais de brèves cellules de texte. Il n'y a qu'une exception notable à ce point de vue unique. Cela se produit pendant 4 pages dans l'épisode 3, lorsque l'inspecteur de police John Cho est introduit. Il croise le chemin de Lottie Person pendant 1 page dans l'épisode 4, sans faire montre de grande personnalité, à part être un des nombreux suiveurs de Lottie Person. le scénariste dresse le portrait de sa protagoniste au travers de ses actes et de ses pensées. le lecteur observe que Lottie Person sait comment se vêtir et se maquiller d'instinct sans jamais sembler se donner de la peine, ou devoir chercher comment être à la mode. Il remarque aussi que malgré les nombreuses fois où elle se retrouve prise de sueurs froides, cela ne semble pas nuire à son maquillage ou même l'altérer. Toujours en observant cette jeune femme, il constate que son attitude atteste de son sentiment de supériorité vis-à-vis des autres jeunes femmes qu'elle croise, au moins du point de vue de la mode et de son bon goût. Elle ne craint pas la jeunesse de sa nouvelle assistante. Elle méprise Charlene (son ancienne assistante) pour ses pitoyables efforts afin de lui ressembler, en lui piquant son mec (avec qui elle entretenait une relation très chaste, même pas un baiser), et en lui rachetant ses fringues qu'elle ne met plus, directement sur son site internet. du point de vue de ses capacités à initier les tendances, elle ne se retrouve en difficultés qu'à 2 reprises : en constatant qu'une autre femme porte la même robe qu'elle à une soirée, et lorsque Charlene exhibe sa petite culotte très basique achetée dans la gamme de vêtements siglés Lottie Person.

Les auteurs ont pris un parti risqué : celui de mettre en scène un personnage principal peu agréable. Bien sûr, le lecteur compatît en voyant que Lottie Person souffre à l'idée que des individus puissent vivre en dehors de son ombre, puisse éprouver un sentiment de bonheur alors même qu'ils ne sont pas aussi parfaits qu'elle. Elle a peine à croire que Charlene puisse suivre sa voie en se contentant de l'imiter (en moins bien forcément), voire de la singer, en portant ses anciennes tenues, en nouant une relation avec son ex-copain. Mais d'un autre côté, Lottie Person a l'assurance d'être un cran au-dessus de tout le monde, que sa capacité à être chic en toute occasion lui donne droit à une forme d'adulation automatique et méritée, reléguant les autres au second plan. Certes le lecteur peut la voir douter, perdre confiance en elle, être la proie d'inquiétudes et d'angoisse. Mais son arrogance teinte toutes ses relations avec d'autres personnes à commencer par ses assistantes, et tous les autres individus qu'elle croise. Sa présomption et sa vanité étouffent toute possibilité d'empathie chez le lecteur. L'investissement de Lottie dans son apparence en fait un être superficiel, plus préfabriquée que réellement vaniteuse. Il n'est même pas possible de l'admirer dans son dévouement au culte du paraître, faute d'une réelle personnalité, d'une histoire personnelle. Bryan Lee O'Malley intègre à sa narration une intrigue reposant sur l'accident qui s'est produit dans les toilettes, mais sans réussir à lui donner assez de consistance, le lecteur n'arrivant pas à s'y intéresser assez pour se demander si l'accident est à prendre au premier degré ou comme une métaphore, une vue de l'esprit, un mirage généré par l'esprit de Lottie Person.

Arrivé à la dernière page, le lecteur n'éprouve aucune envie de retrouver Lottie Person pour des épisodes supplémentaires, ou pour connaître le fin mot de l'histoire. Les dessins sont sympathiques et transcrivent la frivolité des actions de Lottie Person et de son existence, sans réussir à lui donner une âme, ou à donner un point de vue sur les individus qui constituent le microcosme dans lequel elle évolue. le scénario de Bryan Lee O'Malley réserve des surprises et entretient un suspense. Mais il ne va pas jusqu'à faire de son personnage quelqu'un de détestable, ni quelqu'un d'attachant malgré tout, parce qu'il ne lui donne pas assez de personnalité. Au final, le lecteur n'a pas pu s'attacher au personnage principal, ou à un autre protagoniste, malgré le ton personnel de la narration.
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015, écrits par Bryan Lee O'Malley, dessinés et encrés par Leslie Hung, avec une mise en couleurs réalisée par Mickey Quinn. Ce tome contient les couvertures originales réalisées par Leslie Hung, ainsi que les couvertures alternatives réalisées par Bryan Lee O'Malley.

Lottie Person est une blogueuse de mode, ayant un nombre conséquent de suiveurs sur les réseaux sociaux, au point d'être sponsorisée par des marques de cosmétiques pour qu'elle teste leurs produits, et d'être une référence reconnue par la communauté en termes de bon goût. Elle est une faiseuse d'opinion en la matière. Elle présente 2 particularités physiques, la première est d'avoir des cheveux verts (mais personne ne semble s'en étonner), la seconde est d'avoir le nez qui coule de manière significative sous le coup de l'émotion, un filet de morve disgracieux. Elle vit à Los Angeles, emploie Esther Dumont comme stagiaire, à titre gracieux bien entendu. Alors que le récit commence, elle est affalée sur son lit, en train de pleurer, avec de la morve qui coule de son nez.

Il faut dire que la journée n'a pas été facile. Il a fallu qu'elle se rende chez le médecin pour un nouveau traitement pour ses allergies, et en plus c'était un remplaçant Rick Sussex. En vérifiant ce que faisait son ancien amoureux sur les réseaux sociaux, elle s'est rendu compte qu'il avait trouvé une nouvelle Copine Charlene, à savoir son ancienne stagiaire. Elle a fait la connaissance de Caroline, une jeune femme très charmante, qu'elle a immédiatement surnommée Coolgirl (parce qu'elle donne un surnom à toutes ses copines et relations, vu que c'est vraiment trop fastidieux d'apprendre et de retenir leur vrai nom). le soir même, elles se sont rendues dans un bar à la mode, mais il a fallu qu'elle tombe sur Sunny Day (son ex) qui était en compagnie de Charlene. Elle s'est réfugiée dans les toilettes (pour cacher son écoulement nasal) mais Coolgirl l'y a rejointe ce qui a engendré un drame de grande ampleur.

Depuis le début des années 2010, l'éditeur Image Comics a diversifié sa production en faisant appel à des créateurs divers et variés, et en s'éloignant des superhéros. le lecteur reste quand même étonné de découvrir une nouvelle série écrite par Bryan Lee O'Malley, l'auteur de Scott Pilgrim, dans un registre très inattendu. L'histoire met en scène une jeune femme âgée de 25 ans, vivant de son activité de blogueuse, totalement égocentrique, mais capable de ressentir quelques émotions autre que la jalousie. Elle vit dans son monde de copines, blogueuses moins talentueuses qu'elle, avec pour seul objectif d'être toujours bien apprêtée, avec une tenue belle et originale. le scénariste fait le nécessaire pour que le lecteur la prenne rapidement en grippe pour sa frivolité et son absence totale de remise en cause du système qu'elle alimente. La couleur vert fluo de ses cheveux a pour effet de la faire ressortir par comparaison avec tous les autres personnages féminins. Ses problèmes de nez la contraignent à se mettre régulièrement à l'écart, mais sans que cela n'ait d'effet réel sur sa vie sociale. Son problème d'allergie ne sert qu'à fournir un rebondissement de manière indirecte, sans réelle conséquence sur sa vie personnelle, ou sur son caractère.

Pour cette histoire, Bryan Lee O'Malley a décidé de travailler avec une dessinatrice, plutôt que d'illustrer lui-même son récit. Leslie Hung mêle un découpage de planches classique pour des comics, avec quelques influences manga de type shojo, mais pas très marquées. Les yeux sont dessinés un peu plus grands, mais sans les reflets habituels des shojo, les doigts sont longs et effilés, mais sans marque de scintillement au niveau des ongles. La première caractéristique propre aux comics que remarque le lecteur se situe dans l'absence régulière de tout arrière-plan, avec un pourcentage significatif de cases consacrées à des gros plans sur les visages des jeunes femmes. Pour détourer les différentes formes, la dessinatrice utilise un trait plutôt fin d'épaisseur un peu variable pour accentuer les formes au premier plan. Elle détoure des formes simplifiées, avec un trait un peu ondulant, ce qui aboutit à des dessins faciles à lire avec une impression de spontanéité.

Leslie Hung fait le nécessaire pour que chaque personnage féminin dispose de plusieurs toilettes, adaptées aux différentes circonstances. Elle conserve le même degré de simplification pour la lisibilité et s'attache plus à leur donner des formes différentes, des coloris assortis (bien sûr), agrémentées de quelques accessoires de mode, mais rien d'extravagant. Elle trouve un juste compromis entre élégance et simplicité, sans jamais exagérer dans l'exubérant ou l'étalage de luxe. de cette manière, toute l'habileté de ces jeunes dames réside dans leur capacité à se composer des tenues originales, avec des moyens financiers limités. Elle sait insuffler une vitalité réelle à ses personnages par le biais de leurs postures et de leurs expressions de visage. Les premières sont un peu affectées et maniérées, à la fois pour coller à l'objectif d'être élégante, mais aussi pour mieux faire passer l'état d'esprit des unes et des autres. C'est encore plus vrai pour les deuxièmes, avec des visages simplifiés, très souvent souriant moitié pour montrer leur entrain, moitié comme une expression obligatoire de paraître. Ce mode de représentation finit par donner l'impression au lecteur que la narration visuelle s'adresse à de manière préférentielle à de jeunes adolescentes.

Bryan Lee O'Malley choisit de raconter son récit essentiellement du point de vue de Lottie Person. le lecteur a accès à ses pensées par le bais de brèves cellules de texte. Il n'y a qu'une exception notable à ce point de vue unique. Cela se produit pendant 4 pages dans l'épisode 3, lorsque l'inspecteur de police John Cho est introduit. Il croise le chemin de Lottie Person pendant 1 page dans l'épisode 4, sans faire montre de grande personnalité, à part être un des nombreux suiveurs de Lottie Person. le scénariste dresse le portrait de sa protagoniste au travers de ses actes et de ses pensées. le lecteur observe que Lottie Person sait comment se vêtir et se maquiller d'instinct sans jamais sembler se donner de la peine, ou devoir chercher comment être à la mode. Il remarque aussi que malgré les nombreuses fois où elle se retrouve prise de sueurs froides, cela ne semble pas nuire à son maquillage ou même l'altérer. Toujours en observant cette jeune femme, il constate que son attitude atteste de son sentiment de supériorité vis-à-vis des autres jeunes femmes qu'elle croise, au moins du point de vue de la mode et de son bon goût. Elle ne craint pas la jeunesse de sa nouvelle assistante. Elle méprise Charlene (son ancienne assistante) pour ses pitoyables efforts afin de lui ressembler, en lui piquant son mec (avec qui elle entretenait une relation très chaste, même pas un baiser), et en lui rachetant ses fringues qu'elle ne met plus, directement sur son site internet. du point de vue de ses capacités à initier les tendances, elle ne se retrouve en difficultés qu'à 2 reprises : en constatant qu'une autre femme porte la même robe qu'elle à une soirée, et lorsque Charlene exhibe sa petite culotte très basique achetée dans la gamme de vêtements siglés Lottie Person.

Les auteurs ont pris un parti risqué : celui de mettre en scène un personnage principal peu agréable. Bien sûr, le lecteur compatît en voyant que Lottie Person souffre à l'idée que des individus puissent vivre en dehors de son ombre, puisse éprouver un sentiment de bonheur alors même qu'ils ne sont pas aussi parfaits qu'elle. Elle a peine à croire que Charlene puisse suivre sa voie en se contentant de l'imiter (en moins bien forcément), voire de la singer, en portant ses anciennes tenues, en nouant une relation avec son ex-copain. Mais d'un autre côté, Lottie Person a l'assurance d'être un cran au-dessus de tout le monde, que sa capacité à être chic en toute occasion lui donne droit à une forme d'adulation automatique et méritée, reléguant les autres au second plan. Certes le lecteur peut la voir douter, perdre confiance en elle, être la proie d'inquiétudes et d'angoisse. Mais son arrogance teinte toutes ses relations avec d'autres personnes à commencer par ses assistantes, et tous les autres individus qu'elle croise. Sa présomption et sa vanité étouffent toute possibilité d'empathie chez le lecteur. L'investissement de Lottie dans son apparence en fait un être superficiel, plus préfabriquée que réellement vaniteuse. Il n'est même pas possible de l'admirer dans son dévouement au culte du paraître, faute d'une réelle personnalité, d'une histoire personnelle. Bryan Lee O'Malley intègre à sa narration une intrigue reposant sur l'accident qui s'est produit dans les toilettes, mais sans réussir à lui donner assez de consistance, le lecteur n'arrivant pas à s'y intéresser assez pour se demander si l'accident est à prendre au premier degré ou comme une métaphore, une vue de l'esprit, un mirage généré par l'esprit de Lottie Person.

Arrivé à la dernière page, le lecteur n'éprouve aucune envie de retrouver Lottie Person pour des épisodes supplémentaires, ou pour connaître le fin mot de l'histoire. Les dessins sont sympathiques et transcrivent la frivolité des actions de Lottie Person et de son existence, sans réussir à lui donner une âme, ou à donner un point de vue sur les individus qui constituent le microcosme dans lequel elle évolue. le scénario de Bryan Lee O'Malley réserve des surprises et entretient un suspense. Mais il ne va pas jusqu'à faire de son personnage quelqu'un de détestable, ni quelqu'un d'attachant malgré tout, parce qu'il ne lui donne pas assez de personnalité. Au final, le lecteur n'a pas pu s'attacher au personnage principal, ou à un autre protagoniste, malgré le ton personnel de la narration.
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