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3,55

sur 98 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Emily, ou quand le récit de la vie d'une vieille dame nous berce doucement.
Emily vit seule depuis la mort de son mari, mais pas toute seule pourtant, il y a son petit compagnon à quatre pattes Ruffus.
Ses journées s'écoulent au rythme de ces petits riens qui sont importants comme les visites d'Arlène sa belle-soeur avec qui elle aime partir en balade dans la voiture qu'elle vient de s'offrir pour être indépendante.
Les visites de ses enfants viennent parfois égayer ses journées...
Mais elle aime aussi s'occuper de son jardin et surtout, surtout se laisser porter par la musique, son bonheur extrême.

L'écriture lissée de Stewart O'Nan restitue très bien cette ambiance nostalgique sans pour autant sombrer dans la tristesse, mais bien au contraire dans une atmosphère où, quelle que soit l'époque de la vie, il y a toujours un lendemain.
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La couverture avec cette femme vue de dos évoque pour moi quelque chose comme une gouvernante entre 55 et 60 ans, j'ai donc été un peu surprise de m'apercevoir que j'allais passer plusieurs heures en compagnie d'une dame de 80 ans. Ce qui ne fut pas désagréable. Évidemment pas de trekking au Népal, ou de virée shopping à New York, rien que des visites culturelles, de la musique classique, des conversations avec une autre vieille dame, des visites des enfants et petits enfants, un verre de vin, Rufus le chien,... Des riens qui pour Emily sont encore le sel de la vie.
Ce n'est donc pas un récit d'aventures trépidantes mais le quotidien avec ses petits soucis et plaisirs d'une femme qui n'est ni parfaite ni insupportable.
Je me suis aperçue après coup que cette Emily avait déjà été évoquée par l'auteur dans Nos plus beaux souvenirs.

Challenge USA un livre un état
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Challenge ABC 2013/2014
Emily est une vieille dame qui vit seule à Pittsburgh. Son mari et sa meilleure amie sont morts, ses enfants et petits-enfants vivent loin. Pourtant, la vie d'Emily n'est pas triste: elle partage des sorties avec sa belle-soeur Arlene, soigne son chien, écoute de la musique classique. Surtout, sous ses airs de vieille dame conservatrice, elle ose la liberté: se débarrasser de l'encombrante voiture de feu son mari et recommencer à conduire, une Subaru bleue étincelante toute neuve. Oser aussi vider la cave, profiter d'une visite des enfants, envisager des vacances... Si la vie d'Emily n'est pas trépidante, elle est loin d'être morne ou vide. Au contraire, sensible aux moindres changements, elle observe son quartier, ses voisins, son chien, prend soin d'elle, prépare l'avenir, sereinement.
Un roman tout en douceur, très délicat,qui échappe à la mièvrerie et au pessimisme, malgré la mort, très présente, la maladie...Une série de photos tantôt sépia, tantôt aux couleurs vives, la musique pour combler le silence de la maison, (Emily remonte le son de la radio après avoir raccroché le téléphone, pour ne pas laisser le silence envahir le salon) : nostalgique, mais pas triste.
Un roman qui donne envie de plonger dans les autres titres de Stuart O'Nan.
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Emily Maxwell est déjà apparue dans d'autres romans de Stewart O'Nan que je n'ai pas lus. de cet auteur j'ai lu par contre, et chroniqué, Des anges dans la neige et Derniers feux sur Sunset, très favorablement. Emily (Emily, alone en V.O) est l'héroïne de ce très beau roman. C'est une vieille dame, pas si fréquent en littérature. Veuve, elle vit à Pittsburgh, Pennsylvanie. Et tout le roman est une rencontre avec le quotidien de cette femme, disons middle-class, qui vit assez confortablement mais a l'habitude de faire attention. Elle soigne son chien Rufus qui lui coûte cher, plus très jeune lui non plus. Elle prend soin de sa voiture et avec sa belle-soeur, seule également, aime bien les expos et la musique classique.

Avec ses enfants éloignés c'est un peu difficile. Ses petits-enfants, elle ne les voit guère que our Thanksgiving ou Noël. Elle vit la vie de pas mal de vieilles dames seules. Elle fatigue un peu maintenant, Emily. Des souvenirs, des projets à sa mesure, une semaine par an de retrouvailles familiales, parfois décevantes. C'est donc une vie parmi d'autres que Stewart O'Nan, très fin observateur, nous invite à partager. Et je m'y suis senti bien, moi, dans la maison d'Emily, dans sa voiture malgré sa conduite mal assurée, à écouter ses coups de fil à ses enfants, à partager sa peine lors des mauvaises nouvelles de ses amies de son âge. 44 ans de profession de santé et des milliers de soins à domicile m'ont rendu sensible à la gériatrie.

Bien sûr le temps passe et l'inquiétude grandit. O'Nan nous a si bien installés dans le récit, au plus près, des jours d'Emily. Ici un malaise, là une perte d'équilibre en son cher jardin. Peu de romans se penchent ainsi sur les aînés. de courts chapitres tels les jours et les heures d'Emily. La vie reste assez douce pour Emily, de bons voisins, un véto empathique avec Rufus, une femme de ménage de confiance. Mais le trouble demeure. Il n'est facile nulle part d'avancer, passé certaines bornes.

Jamais grandiloquent, surtout pas ruisselant de pathos, terriblement humain, Emily est un livre d'une limpidité bouleversante. Bon sang, qu'est-ce que c'est formidable la littérature parfois.
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Pennsylvanie, Pittsburgh. Emily quatre -vingt ans est veuve depuis plusieurs années. Ses deux enfants et ses petits-enfants habitent loin. A son âge, elle n'a pas à se plaindre de soucis de santé ou d'argent. Emily a du temps. Beaucoup de temps. Avec sa belle-soeur Arlene, elles ont quelques activités hebdomadaires mais cela ne comble pas toutes ses journées.

Dans les nombreux romans qui fleurissent sur le thème de la vieillesse, celui-ci est différent. Point de maison de retraite ou d'humour noir ou d'héroïne qui n'a que pour but de tyranniser son entourage. Emily est quelqu'un d'ordinaire. Elle a eu une vie bien remplie avant mais maintenant à quatre-vingt ans, son quotidien est autre. Vous ne trouverez pas dans ce livre des aventures rocambolesques mais la vie d'une personne âgée. Une existence brodée autour d'habitudes qui quelquefois se trouvent chamboulées pour trois fois rien, l'attente et l'espoir que les enfants viennent pour les fêtes, les souvenirs, les amis qui décèdent et la solitude, les sorties avec Arlene au Club, la venue de la femme de ménage deux fois par semaine.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/05/stewart-onan-emily.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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J'ai fait connaissance avec Emily dans "Nos plus beaux souvenirs".
Une "mater familias" pleine de principes, un peu trop critique, trop autoritaire et qui a du mal à faire sentir la profondeur de son amour et de son dévouement à ses propres enfants. Un roman un peu indigeste même si bâti sur une belle idée.

Mais dans "Emily", point de lenteur, de redite mais de l'émotion, de la tendresse à chaque page.
Notre Emily prépare chaque instant de sa vie (y compris sa mort) avec prévoyance et méthode...A travers sa vie quotidienne, on découvre ses espoirs, ses souvenirs, ses regrets, ses peurs...mais sans apitoiement sur soi.
Un très beau livre qui doit nous réconcilier avec l'inéluctabilité de la vieillesse.
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Belle histoire racontée à travers Emily, veuve octogénaire, qui nous livre ses états d'âme au quotidien.
Apprentissage de la solitude, de la vieillesse, d'une forme de liberté retouvée à un âge où l'essentiel semble 'ailleurs'.

Belle écriture intimiste et réaliste de cet auteur que j'ai découvert avec plaisir.

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Pendant quelques soirs j'ai eu rendez-vous avec Emily à Pittsburgh .

A 80 ans elle est veuve et elle vit avec Rufus, son chien et s'accorde de temps en temps des petits déjeuners au "drive-in Eat'n Park" avec sa belle soeur Arlène dont elle redoute la conduite car "Arlène n'avait pas une très bonne vue et l'attention qu'elle portait au monde extérieur était directement affecté par la conversation du moment".

Son quotidien "c'est se réveiller à l'aube, et lire le Post Gazette en prenant son thé et sa biscotte", c'est la musique ique, les coups de téléphone à ses enfants qui sont loins , la venue de la femme de ménage, les visites chez le vétérinaire, les souvenirs mêlés de nostalgie ,les enterrements de ses amies....Elle est bien consciente que sa vie touche à sa fin " Son carnet d'adresse le confirma avec ses pages peuplées à part égales de vivants et de morts" et espère encore être là à la prochaine saison . Elle apprend à apprivoiser ce temps qui lui reste et décide de s'acheter une voiture, et d'acquérir de l'autonomie. "La nouvelle voiture était une bénédiction. Au lieu de suivre l'emploi du temps d'Arlène, Emily pouvait maintenat sortir comme bon lui semble"

J'ai hésité à emprunter ce livre à la médiathèque quand j'ai lu la quatrième de couverture "c'est bien d'un apprentissage qu'il s'agit, celui de la solitude, de la vieillesse, d'une liberté inédite" car le mot " vieillir" me fait peur mais j'ai beaucoup aimé la compagnie d 'Emily .Jamais je ne me suis appitoyée sur son sort et j'ai beaucoup apprécié partager les souvenirs qui remontent à la surface à la vue d'un simple objet comme son collier de jade "les soirs de sortie comme ce soir "Henry" ( son mari) se tenait derrière elle (..) attendant qu'elle finisse de se maquiller. Elle le voyait qui l'admirait dans le miroir (...) elle savourait avec bonheur le pouvoir réconfortant de ce souvenir".Il y a parfois quelques longueurs mais elles sont débordantes de tendresse.



C'est un joli livre, la suite de "Nos plus beaux souvenirs " . Il n'est pas nécessaire de l'avoir lu .
Lien : http://mrsblovesbooks.canalb..
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La Slow Food est à la mode. Avec Emily, Stewart O'Nan a écrit une sorte d'équivalence littéraire : que de bons produits mitonnés avec amour, à déguster lentement, un plaisir de gourmet. Emily, donc, a 80 ans. En bonne santé et libre, à son corps défendant : son mari est mort, sa meilleure amie aussi, sa fille et son fils, ainsi que leurs enfants, sont loin. Emily est (très) disponible et (un peu) seule. C'est le champ des possibles : elle doit donner un sens à ce qu'il lui reste de vie, sans céder à la nostalgie, au soir d'une existence bien remplie qui ne lui laisse ni regrets, ni remords. Il lui faut juste continuer et c'est tout le talent de l'auteur que de nous conter, au quotidien, avec un art consommé pour ciseler les détails, la vie très ordinaire de son héroïne, ses inquiétudes, sa routine domestique, son observation aigüe du monde qui l'entoure, ses petits bonheurs. le livre pourrait être fort ennuyeux, car il ne s'y passe presque rien, une éraflure sur sa voiture prend une importance démesurée, la venue de sa femme de ménage, deux fois par semaine, est un événement considérable. Mais non, c'est passionnant et émouvant à lire, parce que fondamentalement juste et universel. Deux personnages se détachent au côté d'Emily : Arlene, sa belle-soeur, sa compagne de sortie, avec laquelle elle partage la même vision du monde, moyennant quelques coups de griffe à l'occasion, comme dans toute relation amicale et tendre qui se respecte. Et puis il y a Rufus, chien fidèle et vieillissant, qui décline de jour en jour. Il est comme le miroir déformé de ce qu'Emily pourrait devenir si elle n'était aussi digne et résistante. Alors, elle se moque de lui, lui parle sans cesse, le caresse et le morigène. Pathétique ? Non, touchant, comme l'ensemble de ce roman qui dresse aussi un portrait intime de Pittsburgh. Avec une infinie délicatesse, Stewart O'Nan nous apprend que l'on peut commencer une vie nouvelle, sans rancoeur ni amertume, à 80 ans passés.
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Un roman sur le temps qui passe, sur la solitude, sur les petits bonheurs et contrariétés de la vieillesse, sur les petites victoires du quotidien pour rester autonome, sur la joie des visites des enfants, sur la complicité avec Ruffus, son vieux chien… C'est lent, poétique, doux et un brin nostalgique. Si c'était une photo, elle serait couleur sépia. Cette histoire aurait pu s'appeler « mille petits riens ». Très beau roman.
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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