En bien moins de pages, on pourrait faire une merveille de prose poétique sur la vieillesse et le temps qui passe, ce qu'on perd, ce qui évolue, ce qui reste, l'impermanence, la permanence... Avec finesse, en relevant l'un ou l'autre petit détail qui parlerait tellement fort, comme des cris qui claquent. Certains l'ont fait.
Ici, on a un gros gâteau bien trop sucré et épais - parfaitement à l'américaine -, dégoulinant, gras, avec tellement de détails qu'ils se noient dans................
La vie quotidienne, banale, et absolument pas sublimée. C'est chiantissime. Sauf pour se comparer ? Avoir l'impression d'avoir ou d'être cette grand-mère banale ? Oui, t'inquiète, lecteur, tu es banal. Rassure-toi bien.
En plus de la forme et du style qui fait frôler l'indigestion, le personnage d'
Emily est une conne. Une connasse d'Occidentale avec des valeurs de merde, encore une fois bien à l'américaine qui se croit au-dessus de tous les autres. En réalité, un mode de vie et une vie qui détruit tout. Sans s'en rendre compte, à très bas bruit.
Enfin, elle a une nouvelle voiture et la vie reprend. Ah oui, c'est chouette.
Pourquoi on fait de tout cela un livre, je me le demande sérieusement. Un téléfilm pour les après-midi perdues à la rigueur. (Au moins les détails seraient perdus eux aussi dans les images, et ne devraient pas être imprimés sur du papier.)
Balzac et
John Fante doivent se retourner dans leur tombe. (Lisez-les.) Pour comprendre l'humain. Pour rire. Pour pleurer. La vie Tout ça.