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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Laurent Obertone est un journaliste et essayiste habitué aux enquêtes journalistiques chocs (La France orange mécanique, la France Big Brother...) et sans langue de bois, chose devenue rare dans le monde médiatique français.

Dans cet ouvrage, il s'aventure dans un exercice qu'il n'avait encore jamais pratiqué avec un livre que l'on pourrait qualifier de "manuel de révolte contre le monde moderne", ou tout simplement de la catégorie du développement personnel. Cet ouvrage a le mérite de gonfler la motivation et la discipline à bloc, même s'il n'apprendra pas grand chose aux personnes qui ont déjà pris la pilule rouge.

Cependant, Obertone confond autoritarisme et totalitarisme lorsqu'il évoque le fascisme. En effet, à plusieurs reprises dans le texte, il emploie le terme de fascisme pour évoquer le totalitarisme. Un problème assez récurrent chez les "droitards" qui, malgré leur opposition, utilisent la même rhétorique calomnieuse que leurs adversaires idéologiques.

Rappelons que Hannah Arendt n'avait pas classé le fascisme dans le totalitarisme, contrairement au national-socialisme et au stalinisme.
Elle déclare : "Ce qui prouve que la dictature fasciste n'est pas totalitaire, c'est que les condamnations politiques y furent très peu nombreuses et relativement légères. Pendant les années particulièrement actives qui vont de 1926 à 1932, les tribunaux spéciaux prononcèrent sept condamnations à mort, 257 condamnations à dix ans de prisons ou plus, 1'360 à moins de dix ans et beaucoup plus de sentences d'exil. 12'000 personnes furent arrêtés, puis, déclarés innocentes. Procédure totalement inconcevable sous la terreur nazie ou bolchévique." (Cité par Xavier Eman dans Radio Méridien Zéro, émission n°165 : "Qu'est ce que le fascisme ?")
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A mon sens ce livre ne mérite que la moyenne (et à grande peine) car il est relativement mal écrit, et la pensée de son auteur est floue, amalgamée dans un brouillard d'ennemis informels et de combats indistincts.

Certes il est facile et relativement évident de partager la première et principale idée qui est la faillite totale de l'état et de son administration, et ce "bouquin" a au moins l'audace de l'exposer (ce qui est relativement rare dans un univers, la littérature, où ses acteurs attendent beaucoup de l'action et de l'argent public).

Toutefois, le niveau intellectuel baisse au fur et à mesure que le prêchi-prêcha se déroule : le lecteur (vous) prend petit à petit conscience qu' "Ils" (Big Brother et ses agents) le manipulent via "les écrans", comme tous les autres moutons qui sont ses concitoyens idiots ("Monsieur Moyen"). Bref, on dirait le post Facebook d'un jeune retraité dénonçant "la télé", "les politiques" et tutti quanti (en scandant "un jour ça va péter !") -> OK Boomer.

A ranger au fond de la bibliothèque pour ne pas être taxé de fasciste par ses invités d'extrême gauche (mais ce bouquin ne mérite pas non plus une meilleure place).
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