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Citations sur Le Bon Frère (35)

Le regard de Joe se reporta sur la lampe au plafond. Il sentit quelque chose qui changeait de place en lui, une certaine profondeur qui s’installait, et il comprit qu’il avait vieilli. Tout comme les enfants grandissaient par à-coups, l’âge avançait en brèves explosions, et Joe venait de faire un pas vers les crânes blanchis et ternes qui reposaient sur les étagères au-dessus de sa tête.
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- Elle en jette, pas vrai ? Dit Taylor.
- Je me demande bien ce qu’elle a sous le capot.
- Je parlais de la nana au volant, dit Taylor. Je boufferai bien un kilomètre de sa merde rien que pour voir d’où elle est sortie. Pas toi ?
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Joe ne considérait pas le gouvernement comme un ennemi. Il s’agissait plus d’une entité à manipuler si l’on désirait voir sa route regravillonnée, ou faire sortir de prison un membre de la famille. Chez lui, les gens ne se souciaient pas du gouvernement, ils l’ignoraient. Les hommes chassaient hors saison pour nourrir leurs enfants. Les familles fabriquaient du whisky clandestin pour l’exportation et, lorsque la demande changeait, ils faisaient pousser de la marijuana. Les lois n’avaient guère d’impact dans les collines, en particulier quand le shérif était un officiel élu.
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La prison est une industrie en pleine croissance aujourd’hui. Nous avons plus de prisons que tous les autres pays réunis. Nous sommes le pays le plus libre de l’histoire et c’est nous qui bouclons le plus de monde derrière les barreaux.
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La terre lui était aussi étrangère que l’intérieur de sa cabane. L’air vira au gris, puis au noir. Le coyote appela. La neige se mit à tomber.
Il avait de quoi manger, mais il n’avait pas faim. Il avait une Jeep sans nulle part où aller. Il avait un nom et personne pour l’appeler.
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Virgil se leva et sortit, laissant derrière lui un silence tendu. Le ciel était gris entre les collines. Il se demanda quel genre d’individu sa famille croyait qu’il était. Peut-être ne l’avait-elle jamais bien compris. Il réalisa, avec un nœud terrible dans la poitrine, qu’ils voulaient qu’il ressemble à [son frère décédé] Boyd.

Il s’allongea sur le dos et contempla le ciel. La Voie lactée s’étalait au-dessus de lui comme la couche légère du givre printanier. Certaines étoiles étaient tellement loin qu’au moment où leur lumière lui arrivait, elles s’étaient déjà consumées. Boyd était comme ça. Même mort, il continuait à faire rayonner son énergie dans les collines.

L’obscurité se faisait plus dense à l’entrée du vallon et s’insinuait le long du torrent. L’air entre les arbres se figeait. Virgil se leva et donna un coup de pied dans une capsule de bouteille d’alcool, une vieille bouteille de Boyd. Elle se mit à tourner en rond comme un chien estropié. Dans cent ans, un gamin trouverait la capsule et lui imaginerait une histoire. Virgil aurait aimé pouvoir s’inventer une nouvelle histoire, ou mieux encore, un avenir.
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- Il y a longtemps que nous sommes ici, à nous battre pour cette terre. Maintenant que nous l'avons domestiquée, le gouvernement réintroduit les ours et les loups. Mon arrière-grand-père a été tué par un grizzly et aujourd'hui, je suis censé les laisser se balader en liberté sur mes terres.
- Je comprends que ça puisse être dur à accepter.
- Si un loup tue un veau, on le laisse en liberté. Si un fermier abat un loup, il va en prison.
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Virgil essaya d’imaginer le pays lorsque les sommets des collines formaient une plaine, avant qu’un million d’années ne mâchonnent le sol pour y creuser torrents, rivières et vallons.
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Il aimait pas le speed, dit Taylor. Il préférait l’acide. Tu sais ce qu’il m’a dit un jour ? Il a dit, “Je veux améliorer la réalité, pas en voir plus.” Le meilleur pote que j’aie jamais eu. Plus cinglé qu’un matou à trois couilles.
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- Écoutez-le. Sa propre femme, elle s'en fiche. Bon Dieu, si la mienne m'entendait dire ça, elle me couperait les deux couilles d'un coup.
- Un couteau à beurre, ça ferait l'affaire.
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