7.Puis j'ai été frappée par la pensée que le bonheur, c'était d'avoir la certitude qu'il allait toujours y avoir un lendemain.
C'était une chance inouïe que de pouvoir vivre chaque jour sans y penser. Le bonheur, c'était de couler des jours ordinaires, à se plaindre juste un peu, sans se rendre compte que l'on était heureux.
Ne plus parvenir à évacuer correctement ses excréments était une situation particulièrement éprouvante. Je mangeais, mais rien ne sortait, et les gaz qui saccumulaient dans mon ventre me faisaient souffrir en permanence. Si la grosse commission ne sortait pas, l'envie de faire la petite se manifesté de plus en plus fréquemment, et je devais me lever la nuit pour aller aux toilettes.
Mais je refusais de porter des couches pour le moment. Jusqu'à ce que je sois touchée de plein fouet par la maladie, je n'avais jamais réalisé combien notre bien-être dépendait de notre capacité à faire nos besoins.
La vie ne se passait pas toujours comme prévu. C'était ce que m'avait appris ces trente et quelques années sur terre. Mais c'était précisément parce que la vie était imprévisible que l'on pouvait savourer la joie de surmonter les obstacles. p.47/161 (liseuse)
Mais depuis que j'ai commencé à faire du vin, j'ai compris que c'était comme ça, rien ne se passe jamais vraiment comme on le voudrait. S'énerver, se mettre en colère c'est fatiguant et ça ne fait que blesser l'autre c'est souvent stérile. Mon métier m'a appris la patience. p.87
Puis j'ai été frappé par la pensée que le bonheur, c'était d'avoir la certitude qu'il allait toujours y avoir un lendemain.
C'était une chance inouïe que de pouvoir vivre chaque jour sans y penser. Le bonheur, c'était de couler des jours ordinaires, à se plaindre juste un peu, sans se rendre compte que l'on était heureux. p.7
La nature est puissante, le pouvoir de l'homme insignifiant.
La mer et le vent m'ont murmuré à l'oreille que j'avais le droit de me montrer plus égoïste. Et c'est en regardant la mer que j'ai compris ce que voulait dire rester soi-même. Elle ne cherchait jamais à lutter contre le vent. Les vagues qui se brisaient sur le rivage, c'était la mer qui ne résistait pas au vent. L'eau qui montrait celle qu'il était vraiment.
Un avion traçait une ligne blanche dans le morceau de ciel bleu que j’apercevais depuis la fenêtre du bateau.
Jamais plus je ne pourrais traverser le ciel de cette manière. Je me suis surprise à envier ceux qui pouvaient sauter dans un avion et partir en voyage sans se soucier du reste. Puis j’ai été frappée par la pensée que le bonheur, c’était d’avoir la certitude qu’il allait toujours y avoir un lendemain.
C’était une chance inouïe que de pouvoir vivre chaque jour sans y penser. Le bonheur, c’était de couler des jours ordinaires, à se plaindre juste un peu, sans se rendre compte que l’on était heureux.
J'ai dévoré mon bol sans même songer à y ajouter d'autres saveurs. J'ai senti mon ventre se réchauffer à mesure que je mangeais. Les bienfaits de l'okayu se répandaient dans chaque fibre de mon être, de la même manière qu'un liquide s'infiltre dans un sol aride.
Nous retombons tous en enfance devant un goûter. J' étais sûre qu'à cette heure-ci, tous les dimanches, mes yeux brillaient aussi fort que ceux d'un enfant.