Le Jardin Arc-en-ciel

Je voulais me replonger une fois de plus dans la littérature japonaise. Avec ce légendaire soin apporté aux détails. Malgré une écriture agréable, j'ai souvent été déçue par les répétitions (peut-être liées au fait que l'on suit le point de vue de chaque personnage). J'aurais également voulu être peu moins bercée par l'histoire un peu monotone de cette petite famille. Encore cette sensation désagréable que les protagonistes se retrouvent dans un monde de bisounours, tout rose et tout mignon (hormis la maladie, rien ne vient réellement altérer le cours prévisible de l'histoire...)
J'ai eu comme l'impression qu'on ne me donnait pas toutes les informations, la fin reste en suspend alors que tant de voies sont ouvertes... Je ne cache pas que j'ai été un peu déçue par la lecture de ce livre dans lequel je voyais un bon potentiel.

Pour un lectorat occidental, déjà habitué à ce que les thématiques LGBT+ soient acceptés avec plus ou moins de bienveillance, les propos du roman d'Ogawa Ito peuvent paraître mièvres : Izumi et Chiyoko cherchent simplement à vivre leur relation au grand jour, en s'assumant autant que possible.

Le Jardin arc-en-ciel est une romance à remettre dans son contexte : la société nippone a toujours une grosse tendance à invisibiliser les relations homosexuelles (le mariage entre personnes du même sexe n'est toujours pas reconnu au niveau législatif, alors qu'une majeure partie de la population se montre favorable à sa reconnaissance), A titre d'exemple, La législatrice du parti LDP, Mio Sugita, a remis en question en 2018 l'utilisation de l'argent des contribuables pour les causes des LGBT+, comme le mariage homosexuel, car « ces hommes et ces femmes ne portent pas d'enfants – en d'autres termes, ils sont " improductifs ". D'un point de vue occidental, il devient alors intéressant de lire le jardin arc-en-ciel comme un manifeste qui vise à prôner la bienveillance envers des personnes marginalisées.
Peut-être qu'au Japon, ce roman aux accents utopistes a aidé des personnes homosexuelles à sortir du placard et à se dire que leur orientation sexuelle n'était pas si bizarre que ça.

A un niveau plus symbolique, l'auberge Arc-en-ciel rappelle la simplicité des valeurs shintoïstes qu'on retrouve dans certaines oeuvres du studio Ghibli (j'ai notamment pensé à Mon voisin Totoro). C'est là que j'ai trouvé que l'auteure a bien réussi son coup : elle met en avant des principes de vie axés autour de la sobriété et de l'instant présent.

Ogawa Ito valorise une existence qui pourrait être qualifiée de niaise mais, personnellement, je trouve qu'il est parfois intéressant de valoriser les choses simples.

Surtout dans une société qui a tendance à essentialiser les rôles genrés. Si d'un point de vue occidental, je n'ai pas trouvé le jardin arc-en-ciel bouleversant, j'ai tout de même vu que ce roman cherche à valoriser une éthique bienveillante, ce qui fait parfois juste du bien quand on se retrouve face à des lectures qui ont tendance à instrumentaliser les thématiques LGBT+.

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OGAWA Ito est l'autrice de mon premier coup de coeur de libraire : le Restaurant de l'Amour Retrouvé ! Avec le Jardin Arc-en-ciel, j'ai retrouvé cette douceur, cette poésie, ce côté délicieusement optimiste.
Ce roman raconte l'histoire d'une jeune mère célibataire et d'une lycéenne qui tombent amoureuses et qui décident de partir s'installer dans une jolie maison au coeur de la montagne. (D'ailleurs, ne lisez pas le résumé ! Celui-ci sous-entend des scènes de sexe sulfureuses alors qu'il n'en est pas du tout question. Je trouve ça un peu racoleur).

Le roman est divisé en quatre chapitres qui sont autant de voix de la famille Takashima. On parle ici de la famille avec beaucoup d'amour et de tolérance. La tolérance... qui est d'ailleurs le maître mot du roman ! Car être un couple homosexuel dans le Japon d'aujourd'hui ne semble pas être une chose facile. Mais les membres de cette famille éprouvent les un pour les autres un amour si fort que cela n'a pas d'importance... Et quoi de mieux pour partager cet amour et cette bonté qui débordent de leurs coeurs que d'ouvrir leur porte en créant une maison d'hôte, et en écoutant l'histoire des nombreux visiteurs ?

Malgré les larmes, c'est surtout ce bien-être, cet optimisme et ce sourire que nous tire cette jolie histoire, que l'on retient en fermant ce livre!

Un très beau roman sans prétention, sensible et pur !

Il y a deux manières bien distinctes de juger le jardin arc-en-ciel, le troisième roman d'Ito Ogawa publié en français, le livre, divisé en 4 parties du point de vue de chaque personnage . En ce sens, la romancière est aussi une militante qui plaide pour la tolérance et la bienveillance dans un roman où la tendresse, la compréhension et l'ouverture aux autres se rencontrent à chaque page. Sans oublier la transmission car dans cette famille, qui s'est baptisée Takashima et qui vit dans un endroit appelée par elle Machu Picchu, dans la campagne japonaise, deux enfants grandissent sous la bénédiction de leurs deux mamans. Ito Ogawa, dont on connait l'amour de la poésie (et de la cuisine), gorge son livre de réflexions sur l'amour, la beauté et le parfum des fleurs. Très mignon, mais l'amateur de littérature, tout en adhérant aux grands principes de vie déclinés par le jardin arc-en-ciel, peut aussi trouver la potion trop sucrée et distillée avec un soin tout particulier pour, dans un premier temps (celui des jours heureux) faire sourire, puis dans un deuxième (celui des difficultés) susciter l'émotion et les pleurs. Ito Ogawa n'y va pas avec le dos de la cuiller et livre notamment un long passage sur une mort annoncée avec force détails destinés à faire verser moult larmes. Bon, là-dessus, nul doute que les inconditionnels de l'auteure ne seront pas d'accord mais le livre aurait pu tout aussi bien toucher en étant plus retenu et subtil. Avec pour résultat, et c'est un avis tout personnel, de laisser un souvenir mitigé malgré un sujet et un début de traitement qu'on ne peut qu'estimer.
Bref; beau début d'histoire même si assez invraisemblable tout de même, dommage que ça soit triste par la suite!

le thème de l'homosexualité feminine, un couple de femmes, deux enfants, l'entente, le bonheur...d'une rare beauté, roman à 4 voix, les pensées, les sentiments.... Une MERVEILLE A LIRE ABSOLUMENT

J'ai apprécié ce roman d'Ito Ogawa, sorti en 2016. J'ai retrouvé l'écriture délicate d'un de ses autres romans, le Restaurant de l'amour retrouvé.
Deux femmes, une mère de 35 ans qui a un fils de 7 ans, et une lycéenne, tombent amoureuses. Malgré leurs différences d'âge, l'intolérance de l'entourage et toutes les difficultés qu'un couple d'homosexuels peut rencontrer, leur couple tient le coup contre vents et marées. L'auteure nous décrit avec délicatesse et sensibilité leur vie de famille et leurs projets. Elles retapent une vieille maison et ouvrent une maison d'hôtes où elles accueillent un public hétéroclite.
Elles mèneront une vie remplie d'amour, de sagesse et de sérénité malgré les difficultés et les malheurs qui jalonneront leurs vies.
Un roman bien écrit, optimiste et plein de sagesse et de tolérance, qui réjouira les amateurs de littérature japonaise.

Belle découverte !
Je ne connaissais pas cette auteure, mais agréable surprise. Elle a su développer ses personnages et les rendre vivants...
L'histoire est touchante et jongler sur les points de vue est bien trouvé !
A découvrir !

Joli et bien ecrit.
A la lecture de certaines critiques, j ai eu peur d un feelgood.
Mais non je ne le rangerai pas ds cette categorie.
J aime l ecriture de cet auteur (mon 1er livre d elle).
Les personnages sont 1 peu plus complexes qu un feelgood de base.

Petit point - positif : la fin m a semblé 1 peu longue et alambiquee, comme si l auteur ne savait plus comment le terminer. Et elles se marient, et l arc en ciel, et le cancer, et le fils qui a 1 accident.... stop.

Ma troisième lecture pour le challenge Lisons l'Asie est encore un emprunt à la médiathèque de Puget-Théniers. Je suis clairement en train de tomber amoureuse des éditions Picquier, spécialisée dans les livres venant d'Extrême-Orient.

“Le jardin arc-en-ciel” d'Ogawa Ito est un petit coup de coeur. Izumi et Chiyoko s'aiment à tout prix. Elles quittent la ville pour se construire une nouvelle vie au bout du monde. Lors d'une précédente union, Izumi a eu un gentil garçon nommé Sosûke. Chiyoko, elle, donnera naissance à sa fille Takara, sous le plus beau ciel du Japon. La sollicitude et la bienveillance des Takashima gagnent ceux qui entrent dans leur maison d'hôtes.

Il est dit que le rire révèle une société, ses valeurs, ses moeurs, qu'il traduit une manière de passer d'une époque à une autre. Ce roman et ses personnages qui font preuve d'une honnêteté rigoureuse sont comme un rire qu'on ne peut réprimer. Cette histoire d'amour entre femmes est à des années lumière des idées reçues sur l'homosexualité. Sur ce sujet précis, leurs points de vue se confrontent régulièrement. Chacune à ses raisons de faire ou de ne pas faire son coming out mais dans tous les cas, c'est l'occasion pour le lecteur de lire entre les lignes. Les affres et les espoirs de cette communauté, expliquent au moins en partie, les péripéties farfelues du dernier quart du livre.

Ce défi estival m'ouvre l'esprit autant que l'appétit ! Lecture après lecture, j'entrevois la richesse de la culture japonaise.

Encore une réussite !
J'aime tant Ito Ogawa la lecture de ses livres me fait du bien, ses personnages sont courageux et téméraires
Et puis c'est toute la vie japonaise qui est partagée avec nous et je m'y sens bien
L'écriture est fluide et nous transporte