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3,12

sur 182 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vous voyez cette belle couverture, douce, inspirante, pleine d'humanité ? Eh bien ouvrez donc ce magnifique roman !

Plein d'une poésie distillée avec douceur, avec lenteur, tout surprend dans ce texte. L'auteure, que je lis pour la première fois, nous conte une merveille. Avec humanité, les quelques personnages qui s'attachent à faire grandir les enfants morts, nous transportent complétement.

On entre de plein pied dans un univers plein d'inventivité et de tendresse. Dans cette ancienne école maternelle où la narratrice garde les petites boîtes en verre, c'est tout un monde qui se révèle. Chacun des personnages apporte sa perception, sa personnalité singulière, son monde merveilleux, son univers.

C'est très original, ça se lit avec lenteur, ça se déguste plus que cela ne s'engloutit, ça parfume le cerveau du lecteur, ça le transporte aux confins de la réalité, de la vraisemblance.

Livre du souvenir et de la mémoire, "Petites boîtes" ne nous enferme pas, il nous libère.

Un coup de coeur pour ce joli roman.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Découvrir un nouveau roman de cette auteure japonaise, c'est toujours un plaisir immense.
Elle écrit moins désormais et son oeuvre n'est pas entièrement traduite en français mais quelle extase à chaque fois qu'un nouveau titre paraît.

Les petites boîtes qu'elle nous présente ici sont mystérieuses, coincées au fond d'une ancienne école maternelle désaffectée qu'habite la narratrice. Les enfants ont tous disparus physiquement mais ils continuent d'y vivre, comme des présences fantômatiques, à l'intérieur de ces réceptacles en verre. Leurs parents y suivent ainsi leurs vies comme si elles continuaient de se dérouler selon le temps matériel. Et parfois la nuit ils se rassemblent sur une colline et attendent que le vent arrive afin d'entendre le son produit par les restes physiques des enfants morts sculptés et accrochés à leurs oreilles. Il y a aussi ce travail de la narratrice qui consiste à transcrire les lettres d'amour que reçoit cet homme dont les paroles sont toujours chantées. Et d'autres personnes encore qui, écrasées, ramassées, contraintes, survivent au milieu de cette mort régnante.

Le plus fabuleux c'est que tandis qu'elle en dit toujours moins (à peine 200 pages ici), Yôko Ogawa semble nous offrir des clés afin de mieux comprendre ses textes précédents que l'on souhaite donc déjà redévorer. Ses thèmes fétiches y sont magnifiés et approfondis avec une légèreté très sombre qui lui est propre. Un livre unique vers lequel je reviendrai souvent. Car il suggère tellement sur la mort et donc aussi sur la vie. Un chef d'oeuvre à chérir en attendant le prochain!
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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Ce roman est à la fois délicat et fort. J'ai retrouvé certains des thèmes habituels de l'auteure : la disparition progressive de l'être et de l'objet, le corps contraint, la perte- de l'être aimé, d'espace, de mouvement...
Un très beau roman que j'ai lu comme un conte étrange et touchant.
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Est-ce un roman, est-ce un conte ? C'est surtout une histoire émouvante, de celles qu'on aimerait croire réelles …
Il a pour thème un étrange culte dédié aux enfants morts .
Rien de macabre, bien au contraire. Tout n'y est que sagesse, quiétude et douceur .

Il a pour cadre un lieu sans nom, où tout semble abandonné, un lieu doté d'une colline où se déroulent, au clair de lune d'étranges cérémonies : « des concerts silencieux » d'instruments minuscules, accrochés aux lobes des oreilles: petits coquillages ou objets en forme de harpe dont les cordes sont des cheveux d'enfant, que le vent fait vibrer et qui permettent des concerts « de soi à soi », chacun n'écoutant que le son léger de son instrument .

Il a pour personnages des êtres qui oeuvrent pour aider des parents à prolonger les liens avec leurs enfants morts.
Une employée d' école maternelle désormais abandonnée, elle continue à vivre dans ce lieu où tout est resté à la taille des enfants. Les murs de l'école sont couverts de boites en verre « où grandissent dans l'au-delà l'âme des enfants morts » . Les parents viennent les entretenir fidèlement y déposent de petits cadeaux : jouets, friandises, qui changent au fils des années et correspondent à l'âge qu'aurait leur enfants s'il était resté en vie .
Un vieil homme qui s'adresse aux autres en chantant et qui fait déchiffrer par l'employée de l'école maternelle les lettres de sa bien aimée dont les phrases aux caractères minuscules sont tellement enchevêtrées qu' elles remplissent l'ensemble de la feuille.
Une blanchisseuse, une coiffeuse, un dentiste et ceux qui animent des cabinets d'écriture pour la sérénité .
Tous sont au service de ces pratiques qui permettent aux parents vivants de vivre en osmose avec leurs enfants disparus .

Bien sûr ce roman est déroutant, il ne présente pas de péripéties. Il se passe peu de choses dans ce monde flottant .
C'est simplement un roman apaisé et apaisant, un de ces romans d'atmosphère dont Yoko Ogawa a le secret .
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Livré sublime mais dont la beauté et la poésie ne pourront être accessibles en totalité qu'à ceux qui ont subi le drame de la perte d'un enfant. D'une délicatesse extrême , comme le sont les japonais ,chaque mots est choisis et même si crus parfois , ne perdent jamais leur poésie.
Alors oui, en fonction de son vécu. ce livre vous laissera ou non indifférent et ne révélera sa beauté qu' aux âmes sensibles.
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Dans ce nouveau roman l'auteure nous fait suivre le quotidien d'une femme vivant dans un monde où tout tourne autour de la mémoire des enfants disparus. Elle vit dans une ancienne école maternelle, dans laquelle sont entreposés les souvenirs des enfants. Ces derniers sont placés dans de mystérieuses petites boites de verre, qu'elle entretient avec dévotion.L'écriture douce et simple de Yoko Ogawa nous emporte sans encombre dans cette histoire quelque peu étrange, tintée de mélancolie.Bien que tout tourne autour d'une tragique disparition, l'auteure nous apaise avec son écriture calme et poétique. Le cadre spatial, une douce province japonaise nous berce avec ses collines et ses rivières. Nous retrouvons une ode à la simplicité et au rapport à soi-même.Un récit émouvant et exotique !
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Encore une fois, l'émerveillement vient devant la poésie des images qui surgissent. Est-ce que ces idées sont encore plus déroutantes pour nous européens que pour les japonais ou est-ce que Ogawa habite un monde à elle seule connu ? le mystère reste entier. le thème est triste, le traitement lent et pourtant c'est de la douceur qui ressort. Une parenthèse enchantée comme souvent avec Yoko Ogawa, un livre qui ravira ses fans et une jolie découverte pour les autres. Doux- amer comme un paysage de brume.
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