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sur 304 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Onye, qui signifie "Qui a peur de la mort?", est une ewu, une enfant du viol d'une Okeke, la race "esclave", par un Nuru, la race "dominante". La peau plus claire que les Okeke parmi lesquels elle vit, elle est de tout temps stigmatisée pour la couleur de sa peau et de ses yeux. D'autant que les ewus sont souvent considérés comme dangereux, maudits : on dit souvent, chez les Okeke comme chez les Nuru, que ceux qui naissent de la violence finissent par la commettre. Bien vite, elle se rend compte qu'elle est également ushu, une sorcière.
Bien loin à l'Ouest, dans un ville proche du désert où elle est née, le devin Rana dévoile une nouvelle prédiction : un ushu ewu arrive, qui va changer la face du monde.

Qui a peur de la mort ? est un ouvrage très original dans le paysage de la fantasy contemporaine. L'auteure, américaine d'origine nigériane, a puisé dans ses racines pour concocter un récit qui entremêle allègrement et avec beaucoup de bonheur les traditions, la magie, la spiritualité, les croyances...

Découvert dans le cadre de mon club de lecture préféré, mon avis sera relativement pondéré ; si Qui a peur de la mort ? présente des qualités, dont l'originalité n'est pas la moindre, d'autres choses m'ont suffisamment "déçue" pour ne pas faire de cette lecture un coup de coeur.
Outre son appui sur la culture nigériane, un autre point fort du livre est d'évoquer des sujets habituellement absents de ce type de littérature : l'excision, le viol comme arme de guerre, la place des femmes dans la société, etc... Toujours dans les qualités de cet ouvrage, je tire mon chapeau à N. Okorafor pour avoir su créer un monde dans lequel la magie est si naturellement et intimement implantée. J'ai beaucoup apprécié également certains personnages, comme Aro, Sola ou l'Ada, qui tiennent quasiment de l'archétype. J'ai particulièrement apprécié la culture du "Peuple rouge", si tant est que ce peuple de légende, se déplaçant dans les tempêtes de sable, existe réellement. Enfin, et de façon générale, j'ai toujours aimé les histoires de quêtes initiatiques pour changer le monde, au cours desquelles, bien souvent, c'est le personnage qui grandit et évolue bien plus que son monde.

Et c'est bien là que le bât blesse dans mon appréciation de ce livre. Je crois qu'il faut que je me fasse une raison, je n'accroche absolument pas au style "young adult", avec ses triangles amoureux (qui m'ennuient), batailles de filles pour un garçon (l'inverse est également vrai) (que je trouve ridicules), réactions typiquement binaires (et prévisibles), et avec des émotions systématiquement paroxystiques (qu'il s'agisse de colère, très présente dans l'ouvrage, mais aussi de détresse, de peur, de tristesse, de joie...), qui, même si on peut les relier à l'adolescence, âge des personnages principaux, me semblent factices. Serait-ce mes 40 automnes s'approchant qui en seraient la cause ? Possible... En tout cas, si je n'ai rien contre une belle et puissante histoire d'amour, les développements gnangnan sur qui aime qui, qui couche avec qui, et compagnie, me laissent de marbre. J'ai donc trouvé les réactions des personnages souvent enfantines, stéréotypées, et la colère d'Onye a fini par me lasser, d'autant que, en tant que personnage principal qui porte ce récit, c'est le personnage qui évolue le moins au fil des 500 pages de l'histoire...

D'autre part, je suis passée à côté d'un certain nombre de choses... Par exemple, je n'ai pas compris le rôle de la technologie dans la cosmogonie de N. Okorafor. A priori, les Okeke, premier peuple, ont été déchu par les dieux au profit des Nuru, car ils utilisaient trop cette technologie. On trouve dans les étendues désertiques traversées par Onye et ses amis des cimetières d'ordinateurs et de téléphones portables, qui portent malheur. Ceci dit, pour produire de l'eau, le seul moyen est d'utiliser une boite... technologique (qui doit marcher à l'énergie magique parce qu'on ne la recharge jamais...) ; enfin, on trouve des téléphones portables avec GPS qui fonctionnent encore... Qui entretient le réseau, les émetteurs et récepteurs, comment recharge-t-on les batteries ?? Bref, ça me laisse un peu sceptique.
Enfin, et ça me parait plus "grave", j'ai surement raté quelque chose autour de l'histoire du Livre. Ce livre explique pourquoi les Okeke sont des esclaves et pourquoi les Nurus sont leurs propriétaires. La prédiction du devin Rana dévoile que ce livre sera réécrit... Ben, à part si le récit de Onye est la nouvelle version du Livre, je ne vois pas se réaliser la prédiction du devin. Mais en quoi le récit de cette adolescente en colère peut-il être le fondement d'une société plus juste ? (Enfin, si c'est bien ça le noeud du livre, mais pas sure d'avoir tout suivi...).

Bref, si Qui a peur de la mort ? n'est pas un coup de coeur, j'ai quand même globalement apprécié sa lecture, y compris la fin qui, un peu mystérieuse et laissant une jolie part d'interprétation à son lecteur, rattrape (pour moi) un peu la sauce. A lire pour son originalité et à noter la couverture magnifique !
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Il m aura fallu beaucoup de temps pour achever ce roman.
Un roman vraiment atypique.
Nous sommes en Afrique post apocalyptique.
Roman fantasy avec de beaux décors en particulier les déserts et une mention particulière pour le peuple rouge qui se déplace avec les tempêtes de sable.

L écriture est belle et poétique. Mais j ai eu du mal avec l ambiance de l histoire. Beaucoup de violence et de colère. Pas de moments d apaisement. Ce qui fait que j ai eu besoin de faire des haltes dans ma lecture. J ai parfois aussi été déboussolée par l usage de la magie et du chamanisme. J ai bien aimé Ue l heroine se change en animal. Mais certains choses m ont bien fait planer.

Qui a peur de la mort ? C est littéralement la signification du prénom d une petite fille dont nous suivons le parcours. Elle est née du viol de sa mère issue d une tribu okeke par un général de la tribu nuru. Ces derniers exterminent les okeke. Destruction et pillage de village, massacre des hommes, viols des femmes qu ils laissent souvent pour mortes. Lecture difficile car cela rappelle des choses vraies.
Pas facile d être une enfant Ewu, née du viol mais notre heroine est forte et déterminée à venger sa mère et à arrêter le massacre des okeke. Surtout qu elle est une sorcière.
Riman initiatique. Fort. Des passages difficiles comme l excision des petites filles.
J ai regretté qu il n y ait pas plus de lumière dans ce roman. C est violent, très violent. La fin a été particulièrement éprouvante. Dommage. Je suis passée un peu à côté.
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Cela faisait un moment que ce roman me faisait de l'oeil et puis je suis tombée dessus à la bibliothèque... je n'ai pas hésité.

Malheureusement, je n'ai pas du tout été convaincue par cette histoire. Je ressors plutôt déçue de cette lecture.

Dans une Afrique post-apocalyptique, nous faisons la connaissance de Onyesonwu. Elle est « ewu », cela signifie qu'elle est née de la violence. Sa mère, une Okeke, a été violée par un Nuru. Onyesonwu va développer des pouvoirs magiques, c'est une sorcière. Avec trois autres filles, elle va subir le Onzième rite et les choses vont prendre une autre dimension…



Cet événement déclencheur n'est (déjà) pas très accrocheur mais ensuite j'ai trouvé l'histoire sans queue ni tête. Et franchement,

Onyesonwu est mal campée (ce n'est que mon avis bien sûr), je n'ai pas pu m'y attacher. Mwita est pour sa part un personnage intéressant. Il aurait voulu être un sorcier mais il n'est « que » guérisseur. Il a beaucoup de mal à l'accepter car selon « la » logique ce sont les femmes qui sont guérisseuses et les hommes qui sont sorciers.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé plusieurs aspects essentiels de l'intrigue mal amenés ce qui m'a laissée avec trop d'interrogations. La confrontation finale avec son père biologique est vraiment décevante, comme la fin. Enfin, moi cela ne m'a pas dit grand chose.




Challenge pavés 2018
Challenge plumes féminines 2018
Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (176)
Challenge multi défis 2018 (76)


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C'est une chance de lire un tel livre parce qu'il est une rareté.
La couverture est une oeuvre en elle-même avec des scènes du roman représentées formant un crâne. le décor est planté.
Des événements magiques classent ce livre dans la fantasy avec pour cadre, l'Afrique noire, et, dans le contexte, non seulement le racisme entre ethnies mais aussi le rejet des enfants nés du viol.
Parmi toutes les horreurs et les difficultés, nous suivons la vie d'une fille de 11 ans, Onyesonwu, qui donne aussi son nom au roman.
Cette gamine a survécu avec sa mère dans le désert, période peu décrite mais incroyable, et nous suivons leur intégration dans un village favorable, okeke, alors que la menace nuru sourde à quelques semaines de marche.

Avec de tels ingrédients, originaux et d'actualité, on ne saurait se lasser une seconde. Si la tension était entretenue. Pourtant, passés les moments forts du début, l'agression de la mère et l'excision de sa fille, des événements décrits dans l'horreur du détail qui forcent à s'interroger sur le sort des femmes dans bien des contrées, je n'ai pas trouvé l'auteure si habile en noyant son récit dans la crise d'adolescence de son héroïne, parsemant l'histoire de ses colères, de ses jalousies et la rendant souvent antipathique et lassante.

Nonobstant cette réserve, ce roman a des qualités dont le contexte n'est pas des moindres.
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Quelque part au Soudan, demain dans un contexte de guerre ethnique entre Nuru et Okeke.
Onyesonwu, dont le prénom signifie littéralement « Qui a peur de la mort ? », est « ewu », une enfant du viol par un Nuru de sa mère Okeke. La fillette porte le stigmate de sa conception sur elle puisqu'elle a la peau et les cheveux clairs. Dans cette société, les ewus sont rejetés car conçus dans la violence, ils seront violents à leur tour.
Onyesonwu surmontera ce rejet grâce à ses amies, à son amoureux Mwita mais surtout en découvrant ses dons de magicienne. Initiée par un maître, on la convainc qu'elle est l'élue qui mettra fin aux massacres entre les deux communautés.
Pour cela, elle doit traverser le désert et affronter son père biologique, général des forces nurues.
Dire que je n'y ai pas trouvé mon compte est un euphémisme. Je suis très déçue.
J'étais contente d'avoir déniché ce roman. Il me permettait de valider un item complexe du Challenge multi défi 2024 : la couverture est un trompe l'oeil et m'offrait une perspective de lecture plaisante…
Cela a été agréable au début. J'ai eu plaisir à découvrir l'univers de Onyesonwu, les croyances comme le pouvoir « eshu » de se transformer en un animal ou les mascarades qui sont les manifestations des ancêtres, les violences faites aux femmes : le viol comme arme de guerre, l'excision, le refus de former les filles… et évidemment les violences inter ethniques.
Et puis très vite, dès la partie consacrée à la formation d'Onyesonwu, le récit s'est enlisé. le côté répétitif des leçons, son caractère et sa violence car oui, c'est une ewu pur jus qu'il ne faut pas contrarier car sa colère a peu de limite… le périple dans le désert qui ressemble presque à une promenade de santé, et enfin le final…
Je me suis en fait ennuyée. Je devais attendre autre chose le roman étant annoncé comme campé dans une Afrique post-apo. de post apo je n'ai rien vu. Quid de l'apocalypse ? Des ordis abandonnés dans une grotte ? Une forêt équatoriale rêvée ?…
Je salue quand même le superbe travail réalisé sur la couverture qui a été la raison de mon choix.
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Nnedi Okorafor mêle ici des ingrédients de fantasy très traditionnels - magie, apprentissage, révélations sur les origines, prophétie, voyage initiatique - à un terreau de culture Africaine qu'ils rencontrent rarement. Culture faite de légendes mais aussi d'éléments extrêmements réalistes : guerres et génocides ethniques, viol, patriarcat écrasant, excision...
Cette rencontre fait toute l'originalité du roman, porté en outre par des personnages assez forts et une belle imagination. Inspiré par l'Afrique contemporaine sans y coller pour autant, l'univers d'Onyesonwu est indéniablement captivant, puissamment évocateur. J'ai toutefois regretté qu'il ne soit pas un peu plus travaillé, plus en profondeur et avec plus de détails. La quatrième de couverture parle d'une histoire post-apocalyptique, et si quelques éléments du récit peuvent effectivement coller à cette annonce, rien ne vient vraiment la confirmer - on pourrait presque aussi bien être dans une sorte d'univers parallèle. le mystère évidemment n'est pas sans charme, mais il ne donne pas assez d'éléments concrets à l'imagination pour permettre à celle-ci d'extrapoler. Les légendes qui tissent la trame de l'univers ne sont pas assez développées, et cela nuit à la fois à l'ampleur de l'ensemble... et à la compréhension de la fin, qui m'est restée assez obscure. Ou simplement décevante ?
Autre bémol, le personnage d'Onyesonwu - sur qui tout repose - n'évolue pas assez pour rester aussi intéressante qu'elle s'annonçait. Sa colère, compréhensible mais souvent puérile, a fini par me la rendre plus agaçante qu'autre chose, et j'ai fini par m'intéresser beaucoup plus à son entourage qu'à son destin personnel. (Un grand classique en fantasy, encore une fois ^^). le personnage, au fond, vaut moins pour ce qu'il est que pour ce qu'il représente : une révolte, féministe et humaniste, contre le poids du patriarcat et les horreurs de la guerre. Une intention. Et c'est bien là que le bât blesse, j'ai toujours du mal avec les livres dont les intentions transparaissent trop ouvertement, et finissent par prendre le pas sur la créativité et l'imagination.
Restent beaucoup de bonnes choses dans ce livre, dont la symbolique est forte, l'originalité réelle, et qui offre quelques inventions superbes, comme ce Peuple Rouge auprès duquel j'aurais aimé rester plus longtemps. Sa lecture est intéressante et plaisante malgré quelques longueurs, mais si je ne regrette nullement de l'avoir lu, l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous pour autant.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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L'histoire de ce roman est d'une très grande originalité et mêle des thèmes très forts : les viols, l'excision, les génocides, le tout saupoudré de chamanisme et de magie.

Nous allons suivre pendant un peu plus de 500 pages le parcours de la jeune Onyesonwu ("Qui a peur de la mort" en igbo), une ewu ("née de la violence", comprenez enfant issu d'un viol), qui va tenter avec ses fidèles amis d'arrêter le génocide des Okekes par les Nurus. Cette jeune fille est également une eshu (dotée de pouvoirs magiques) et va essayer peu à peu d'apprivoiser ses dons.

J'ai trouvé que l'histoire avait été un peu lente à démarrer pour ensuite se précipiter, notamment la fin que j'ai trouvé très rapide. Bien que les thèmes soient importants et la narration originale, la plume poétique et forte par moment, j'ai quand même quelques petits bémols : je ne me suis pas attachée à Onyesonwu, ce personnage toujours en colère, qui ne semble pas énormément évoluer. Je comprends bien sûr qu'elle ressente ce sentiment, mais il ne semble pas y en avoir beaucoup d'autres. J'ai également eu l'impression d'avoir raté un passage juste avant le dénouement, il me manque des explications plus approfondies, notamment sur la prophétie et la réécriture du Grand livre.

Malgré ces bémols, cette lecture a été agréable et je garderai en mémoire son originalité et les thèmes abordés. J'ai beaucoup aimé lire les détails sur le peuple rouge qui semble vivre en harmonie avec la nature, dénué de violence et vivant à son rythme. J'ai également apptécié que l'auteure ancre son histoire en Afrique avec la richesse de ses légendes.
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Dans une Afrique post-apocalyptique, Onyesonwu est une ewu, fille de la violence née d'un viol perpétré par un Nuru sur une Okeke. Très vite, il s'avère que la magie croit en elle et qu'elle pourrait bien changer les choses et dépasser la condition voulue par sa communauté.
Le récit est vibrant, s'installe et prend de l'ampleur dans notre esprit. "Qui a peur de la mort?" sous couvert d'un bon récit fantasy défend aussi ouvertement le droit des femmes (noires bien sûr mais Nnedi Okarafor n'est pas réductrice et toutes les femmes se retrouveront ici) de revendiquer leur place dans le monde et la manière dont elle souhaite s'approprier leur corps. Elle a reçu le world fantasy award et l'a bien mérité. Moi, j'ai commis l'erreur de lire ce roman après avoir relu "La communauté de l'anneau" et, face à la richesse du monde et aux descriptions pointues de l'auteur anglais, l'écriture de l'autrice supporte difficilement la comparaison (redondances, enfoncement de portes ouvertes, des vestiges technologiques quasi inutilisés, etc.). Il m'a clairement manqué quelque chose qui m'aurait totalement emballée...
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Ouvrage paru en 2010, World Fantasy Award 2011, Prix Imaginales du meilleur roman étranger 2014, Prix Lucioles 2017. Un ouvrage qualifié de Fantasy, sur des thématiques rarement développées dans le genre: l'Afrique, ses traditions et rites, la femme et sa sexualité, l'excision, le génocide. Autant dire que j'étais très curieux et pensais passer un bon moment...et bien raté. Une grande déception plutôt. Un livre en trois parties inégales, puisque la dernière occupe la moitié du livre de 600 pages. Nous suivons Onyesonwu Ubaid, dont le prénom signifie "Qui a peur de la mort ?. Enfant d'un viol affreux perpétré dans un contexte génocidaire, elle est une Ewu, c'est-à-dire enfant de la Violence, rejetée par la plupart, car de mauvaise augure. Nous suivrons son parcours, en commençant par la voir grandir dans le village de Jawahir, se faire des amis, rencontrer son amour. Elle développera bien vite des capacités magiques, qu'elle cherchera à comprendre, contrôler, pour rencontrer son destin: celui d'être "l'élue de la prophétie", celle qui ré écriera l'histoire, mettant fin au massacre des Okekes par les Nurus, se jurant de tuer son père, le violeur de sa mère, général sorcier des Nurus, génocidaire des Okekes. Les deux premières parties ont été pour moi plutôt plaisantes, mettant en place des éléments assez originaux en Fantasy. Par contre, la troisième partie, intitulée "Guerrière", occupant la moitié du Livre, est pour moi, une catastrophe. En effet, alors que les personnages principaux (Onyesonwu, son amour Mwita, et 4 amis) se lancent dans une traversée du désert de 5 mois pour aller affronter son père, je m'attendais à des péripéties haletantes. Loin s'en faut. Vous découvrirez au contraire une répétition d'inepties, basées principalement sur la sexualité des personnages, de querelles et jalousies entre les personnages féminins, de la Colère d'Onyesonwu, le tout avec des personnages qui font systématiquement preuve d'un grand manque de maturité. de plus vous en passerez des chapitres sans qu'il ne se passe quoi que ce soit de vraiment digne d'intérêt. Tout cela pour arriver à la confrontation finale, qui accouche d'une souris, bâclée comme j'ai rarement vu.
Ajoutons rapidement, que "le World Bulding" est quasiment inexistant, ce qui est tout de même une gageure dans ce genre littéraire, qui ne plaira pas à tous.
En somme, une déception bien dommage, car le potentiel des thématiques y était largement.

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Derrière cette magnifique couverture se trouve un excellent et très atypique roman récompensé par le prestigieux World Fantasy Award 2011.

Avant d'entrer dans les détails, un mot sur le 4ième de couverture: 'L'après d'apocalypse' bien que mentionné n'a aucun sens. Enlever les quelques très légères références à notre présent (téléphone portable, ordinateur et scooter) , et vous avez un roman qui pourrait se passer à n'importe quelle époque. Voila, passons au reste.

"Qui a peur de la mort" est avant tout un voyage: Au sens figuré du terme d'abord, puisque l'auteur nous propose une plongée dans une Afrique traditionnelle où la magie y joue un rôle très important au travers de puissants sorciers Par "traditionnelle" j'entend perclus de traditions tribales souvent moyen-ageuses (Excision, Génocide...) et au combien toujours d'actualité. Il est d'ailleurs heureux que l'auteure soit une femme noire d'origine Africaine, son discours engagé est particulièrement crédible. Des thèmes très originaux et rarement abordées en fantasy y sont traités, vous aurez compris que ce voyage est original

Ensuite au sens propre, on suit les pérégrinations d'un petit groupe qui tente de mettre fin à la barbarie née dans l'Ouest. le pays des 7 rivières, destination des héroïnes, existe vraiment mais il vous faudra lire la quasi dernière ligne pour savoir de quel pays il s'agit. AU cours du voyage on comprend que les femmes sont les véritables héroïnes du roman, même si leurs atermoiements "de nanas" sur qui aime qui et qui couche avec qui sont parfois agaçants !

Attention cependant, si l'on peut parfois songer à Kirikou, certaines scènes sont difficilement soutenables, la puissance de la narration d'Okorafor n'y étant pas étranger.
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