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3,78

sur 2337 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans la campagne estonienne, une vieille fermière solitaire, Aliide, découvre dans son jardin une jeune femme égarée et en loques, qu'elle va accueillir et réconforter en dépit de son caractère dur et calculateur. Zara, abusée et forcée à se prostituer, est poursuivie par ses souteneurs, comme on le devine assez vite, mais un très lourd secret de famille la relie en fait au passé d'Aliide. le roman sera donc un aller et retour permanent entre différentes époques, celles de la jeunesse d'Aliide, de son amour pour Hans, son beau-frère, durant la guerre, de son mariage avec un communiste stalinien dans l'Estonie soviétique, et enfin des années 90 où se déroule l'intrigue. La composition en est très habile et se rapproche souvent du thriller, car le lecteur tremble pour Zara, poursuivie par des tueurs. Il sera aussi question de jalousie entre soeurs, d'amour impossible, de duplicité, de trahison et de violence.
Ce roman mettant aux prises trois générations de femmes estoniennes est axé sur les violences faites aux femmes par des hommes incarnant le viol, la brutalité et le mépris, suscitant chez elles le dégoût, l'aversion et la haine. L'histoire du XXème siècle sert de cadre au récit, en partant de la seconde guerre mondiale qui a vu les pays Baltes connaître deux occupations, allemande puis soviétique, jusqu'à la chute de l'URSS et l'avènement des trafics de prostituées organisés par les mafieux.
Malgré une large place faite à l'évocation des sensations, olfactives, auditives, tactiles dans le décor rural d'une ferme traditionnelle, l'ensemble du texte reste très sombre, dur, pessimiste, autour de la scène pivot de la femme violentée, que ce soit du fait des tchékistes soviétiques, ou des mafieux prostituant les jeunes femmes… Face à la brutalité et la bêtise masculine, face au refus de l'homme aimé, il ne reste de salut à la femme, selon l'auteur, que dans le calcul et la duplicité. Une vision noire de l'humanité.
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Alors qu' Aliide se terre dans sa petite maison de la campagne estonienne, elle trouve la jeune Zara, meurtrie et perdue dans son jardin. Après la méfiance, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et se raconter leurs blessures, leurs souffrances et leurs secrets. Zara, attiré par l'ouest, et par l'argent facile, se fait enrôler dans un trafic de prostitution en Allemagne dont elle réussit à s'échapper. Aliide revient sur son passé, la guerre, la collaboration, les secrets de famille...
Sofi Oksannen, finnoise, raconte deux destins de femmes, brisées par la vie et par l'histoire. D'ailleurs, l'histoire complexe de l'Estonnie , au XX ème siècle, est plutôt bien évoquée et expliquée. (occupation allemande puis russe etc..)
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Je suis très mitigée concernant ce livre.

Tout d'abord, je pensais que ce livre était un peu historique, mais en fait L Histoire n'est ici qu'un vague contexte qui permet de dramatiser l'action.

L'histoire est avant tout celle d'une femme, Aliide, qui a vécu l'Estonie sous l'occupation soviétique. Et, bien qu'il lui soit arriver pas mal de chose, finalement, l'action est très lente. de plus, elle est raconté sous forme de flash-back, donc on alterne entre 1992, soit après la libération de l'Estonie, et les années passées, d'avant la seconde guerre mondiale, puis sous les deux occupations successive de l'Estonie, par l'Allemagne et la Russie.
Je n'ai rien contre le principe du flash-back, mais ici, les évènements sont contés dans un ordre étrange, ou l'on peut passer par exemple de 1992 à 1936 puis1953 suivi de 1935 etc. Ce qui fait que j'ai trouvé l'histoire un peu décousu.

Cependant, ça reste une lecture divertissante, sur le destin d'une femme, terriblement jalouse de sa soeur, et on est assez curieux de voir où tous ses choix vont bien finir par la mener!
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Purge est un livre très dur qui met en lumière deux existences de femmes blessées par la vie. le roman nous plonge en plein coeur de l'Union soviétique (1922-1992) et se déroule en parallèle dans l'Estonie des années 90. Une période très difficile pour les habitants, surtout pour les opposants politiques qui furent traqués et sévèrement punis. Aliide a vécu cette période et les cicatrices sont, en 1992 toujours à vif.

J'ai beaucoup apprécié la première partie du roman. On apprend à connaître les deux personnages principaux qui sont deux femmes essayant de s'apprivoiser. Les moments passés dans la ferme de la vieille dame avec Zara sont touchants et sensibles. On sent bien que Zara n'est pas venue chez Aliide par hasard. D'ailleurs, la vieille dame émet, elle aussi des suspicions. La tension est d'abord palpable, puis elle s'estompe pour enfin revenir au plus haut point. L'auteure met en parrallèle la rencontre des deux femmes, l'histoire de Zara, et celle d'Aliide. On s'immisce alors avec une partie de la vie de chacune. Des vies qui cachent beaucoup de secrets et de tourments.

Certains passages m'ont semblé un peu longs (la quatrième partie, notamment). L'auteure apporte davantage d'importance au personnage d'Aliide. Elle a, en effet vécu de l'intérieur ce régime soviétique et semble à même de retranscrire ces 50 ans de l'Histoire estonienne tant chère à l'auteure (née de mère estonienne). J'ai cependant eu du mal à m'attacher à la vieille dame. C'est un personnage que je n'ai pas beaucoup apprécié. Malgré cela, elle a su m'émouvoir, par moments.

A contrario, j'ai tout de suite ressenti de l'empathie pour Zara, cette jeune fille complètement perdue que la vie n'a pas épargnée. J'ai beaucoup aimé suivre une partie de son enfance... Beaucoup moins sa vie à Berlin qui comporte des passages très difficiles. Zara se prostitue, elle est exploitée et humiliée par deux proxénètes qui lui avaient pourtant promis un avenir brillant.


Grâce à des flashback et des ellipses dans le temps et dans l'espace, le roman est rythmé et l'atmosphère souvent oppressante. On sent bien que de lourds secrets sont au coeur du roman et Sofi Oksanen balade son lecteur entre 1922, les années 30, 40 ou 90, Berlin, l'Estonie occidentale ou encore Tallinn. Purge est un livre dont je comprends tout à fait l'enthousiasme général, on en ressort secoué une fois sa lecture terminée.

Lien : http://ulaz.vefblog.net/Purg..
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Nous sommes en Estonie et nous allons être brinqueballés, secoués, plongés des années 30 à 90, en suivant l'histoire de deux femmes, Aliide et Zara, dont l'histoire nous est distillée par petites touches composant une fresque expressionniste.
Le pinceau est sec et tranchant, le trait dur, brut, les teintes sombres, sans presque de couleur ; quelques objets meublent le décor et occupent dans le tableau une importance surprenante alors que d'autres détails restent dans l'ombre ; des odeurs, des senteurs entêtantes s'exhalent et accentuent l'atmosphère oppressante ; dans le repli d'un papier peint qui se décolle, on aperçoit une araignée ; ici et là une mouche harcèle.

Récit haché où les époques s'entrechoquent, occupation allemande, puis soviétique, dont la fin laisse le champ libre aux mafieux de la prostitution. La ligne de temps est brisée et éclatée mais le récit semble trouver une unité dans le lien familial unissant les deux femmes, qu'on découvre peu à peu (Zara est la petite nièce d'Aliide) , et dans les blessures morales et physiques qu'elles ont toutes deux subies à une quarantaine d'années de distance. Aliide est passée par les interrogatoires dégradants de la sûreté soviétique, Zara est tombée dans les serres d'un mafieux et d'un réseau de prostitution.

J'ai eu de la peine à appréhender ce roman étrange, brut comme un caillou difforme, qui semble dur mais qui s'effrite à la manipulation comme pour ne pas révéler sa forme, pour dissimuler son coeur.
Les personnages ne se laissent pas apprivoiser, ils ne sont pas sympathiques au sens propre du terme. Même dans les épreuves qu'ils subissent, je n'ai pas ressenti de la compassion, tant la narration est froide comme le climat estonien. Les détails souvent glauques donnent la nausée, ne suscitent pas d'empathie. Si peu à peu, lentement, très lentement, on découvre les personnages, c'est de l'intérieur ; de leur aspect physique, je ne me suis fait aucune image ou alors très floue.
Ceci n'est pas une critique négative ; cette approche et ce style conviennent parfaitement au sujet, qui sans cela n'aurait qu'un intérêt réduit. Ce qui est important est moins ce qu'on dit que la façon de le dire.

Reconstituons brièvement le fil des évènements (que ceux qui n'ont pas encore lu le livre et qui souhaitent le découvrir sans que l'intrigue soit déflorée passent le paragraphe suivant).

Aliide vit avec ses parents dans une campagne estonienne reculée, à la limite d'une forêt.
Allide a une soeur aînée, Ingel, considérée comme plus douée qu'elle, ce qu'elle semble admettre.
Au cours d'une fête, Aliide a un coup de foudre pour un jeune homme, Hans, qui lui n'a d'yeux que pour Ingel.
Hans épouse Ingel, ils sont heureux et ils ont un enfant, une fille, Linda.
Aliide continue à vivre avec eux. Sa jalousie devient de la haine mais contenue et dissimulée.
Hans est poursuivi par les soviétiques pour sa collaboration avec les allemands durant la guerre.
Aliide et Ingel le font passer pour mort et le cachent chez elles.
La sûreté soviétique les soupçonne et ses agents les « cuisinent » en vain pour qu'elles avouent.
Par pur intérêt, Aliide se marie avec un proche de l'appareil soviétique, Martin.
Elle quitte alors la maison où elle est née et où vivent Ingel et Hans.
Aliide feint d'être une épouse aimante ; en réalité Martin lui inspire du dégout.
Sur base d'une dénonciation dont Martin et Aliide sont les auteurs, Ingel et Linda sont déportées.
Aliide connaît ainsi le bonheur de retourner vivre dans « sa » maison avec Martin.
A l'insu de son mari, elle continue d'y cacher Hans.
Aliide reste convaincue qu'un jour Hans reconnaîtra ses mérites et se rendra avec elle à Tallin, capitale de l'Estonie.
Elle sera un jour confrontée à la terrible réalité des sentiments réels de Hans et, dans sa rage, lui ôte la vie en bouchant l'issue et l'aération de la cache où il est confiné.
40 ans après, Zara, fille de Linda et petite fille d'Ingel, vient s'échouer chez Aliide, après s'être échappée de l'emprise de ses souteneurs.
Depuis le départ des soviétiques, Aliide vit recluse et dans la crainte de représailles des nationalistes estoniens.
Zara, une inconnue pour Aliide, sait par contre chez qui elle est.
Aliide appréhende avec méfiance et prudence cette fille traumatisée, qu'elle recueille cependant.
Le face-à-face est étrange et plein de non-dits, chacune des deux protagonistes voudrait percer l'histoire de l'autre, sans l'exprimer.
Puis Aliide découvre qui est Zara. Elle tue les souteneurs qui avaient retrouvé sa trace, rachetant ainsi en quelque sorte son crime précédent en permettant à Zara de s'envoler vers une autre vie.

On trouvera dans ce roman une évocation historique à travers un regard féminin ou encore une illustration des violences faites aux femmes et de leur lutte pour y résister ; la personnalité de l'auteur prêche pour ces intentions. On y verra aussi une intrigue habilement montée : des faits somme toute très simples forment des interrogations par le style abrupt du narrateur, par l'éparpillement du fil chronologique et par le caractère introverti des personnages.

Je pense cependant que ces éléments ne constituent que la trame du sujet essentiel : la passion unilatérale et intériorisée d'une femme complexée, exacerbée par la jalousie, devenue une obsession, une fixation hantant tout son être, commandant chacun de ses actes, orientant toute sa destinée.
C'est cette dérive, à la limite de la simplicité d'esprit ou de la folie, qui est le liant du récit, son noyau autour duquel il gravite et dont le lecteur ne peut apercevoir l'importance avant d'arriver au bout du voyage.
A propos de fin, celle qui nous est donnée sous formes de multiples fiches de renseignements provenant de la sûreté soviétique et révélant sous un jour étonnant les activités d'Aliide et de son mari Martin, est quelque peu lassante dans son énumération répétitive du travail des « agents de recrutement » à la solde des soviétiques. En dehors de cette surprise sur le rôle des protagonistes, nous y trouvons la relation froide, technique et dépouillée de tout détail émotionnel, des actes dont l'autre aspect et les conséquences nous ont été décrits auparavant de façon profondément ressentie.

Ceci dit, la grande qualité d'une oeuvre est de multiplier les facettes et de permettre des regards différents ; en cela, Sofi Oksanen réussit pleinement et mon interprétation n'en est qu'une parmi d'autres.
La dernière page tournée, ou plutôt quelques jours après, me reste surtout ce style particulier, tantôt sec, tantôt fourmillant d'images, quelques fois surprenantes, pour nous transmettre une bribe de sentiment, de sensation, d'état d'âme de personnages ou une image de lieu, dont les contours restent assez flous.
J'ai aussi le sentiment qu'une seconde lecture, qui serait moins encombrée de la suite du fil, m'apporterait de nouvelles perceptions, preuve de la richesse du roman.
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Purge , 111e , action !
Alors Purge , c'est tout d'abord une attente ! Celle d'un livre promis en Janvier 2012 et reçu en Avril . D'ou cet énorme remerciement à Bibalice pour son obstination aupres des éditions le Livre de Poche qui se sont , finalement , fendus d'un exemplaire tardif , certes , mais perçu comme un véritable cadeau de Noël avant l'heure – comme quoi ça paye d'etre sage...ceci dit , promettre à un p'tit n'enfant son suppo quotidien à base de pruneau /olives noires/fibres et n'en rien faire , c'est moche...

Lorsque Purge paraît en 2008 , Sofi Oksanen , de pere Finlandais et de mere Estonienne , aborde le virage de la trentaine . Ce livre qui , au départ , était voué à n'etre qu'une piece de théatre , multipliera les récompenses d'ou l'attente bien légitime d'entamer un livre exceptionnel...Bon , à tout le moins tres tres tres tres tres tres bon...

Un livre prenant et instructif à n'en pas douter ! Si tu as aimé Retour vers le Futur et qu'en plus , une petite leçon d'histoire n'est pas pour te déplaire , alors Purge tu liras et apprécieras à sa juste mesure ( dixit Maitre Yoda ) . le petit souci qui se présente au lecteur et ce , des le commencement , c'est ce flipper temporel qui vous fait passer de 1949 à 1992 , 1936 , 1950 numéro complémentaire le 16 ! Eviter donc de commencer ce roman un jour de gueule de bois au risque de vous perdre dans les couloirs du temps ! Couloirs que l'on foule avec une aisance frolant l'insolence une fois les divers protagonistes appréhendés . Heureusement , ils sont peu nombreux .
Aliide est une vieille Estonienne à la vie rude et au caractere affirmé . Esseulée dans sa maison faite de briques et de plumes , elle coule des jours répétitifs faits d'habitudes tenaces . Ayant peu d'amis et une fille à l'étranger , le silence est devenu son plus fidele compagnon . Silence profané par l'arrivée inopportune de Zara , jeune femme brisée et en fuite recueillie provisoirement...
Oksanen intrigue tres rapidement . L'on sent bien que Zara n'est pas là par hasard et c'est au travers un pan de l'Histoire Estonienne de pres d'un demi siecle que l'auteure se fera fort de le démontrer !
Un jeu du chat et de la souris magistral ! Chacune des deux femmes essayant de s'apprivoiser puis , mutuellement , de se tirer les vers du nez de façon désintéréssée avec l'air de ne pas y toucher . Jamais d'interrogations frontales d'ou ce clap-clap des deux moignons pour l'ambiance oppressante instaurée ! Et c'est par le recoupement de leurs deux histoires paralleles respectives que le lecteur parviendra à définir les liens qui les unissent , concevant alors la présence préméditée de cette jeune femme à la dérive .
Purge , c'est un fin mélange d'Histoire et de biographie familiale . Deux femmes , deux époques distinctes , un meme chemin de vie balafré...
Si Aliide se perdit corps et ame dans les méandres nauséabonds d'un communisme totalitaire émergeant , Zara , elle , voulant croire en un avenir meilleur , connaitra l'enfer d'une prostitution déshumanisante !
Communisme et prostitution , deux themes forts , traités sans détours , au service d'un récit familial bouleversant . le style Oksanen est précis et agréable , n'étaient ces innombrables sauts dans le temps venant alors casser un rythme théatral enlevé , ellipses cependant inhérentes à la construction d'une telle dramaturgie...J'ai véritablement accroché l'aspect historique qui n'est jamais rébarbatif alors que l'histoire et moi, ça fait habituellement deux ! A part 1515 , la bataille de Rantanplan , c'est le vide abyssal...
Oksanen mixe donc habilement ces deux trames puissantes sur fonds de jalousie et de trahisons familiales , de culpabilité et de rédemption tout en y insérant une quete personnelle du plus vif interet !
Merci à Babélio pour cette découverte ainsi qu'aux éditions le Livre de Poche ! Comme quoi , Breton tete de con , ok , mais pas rancunier...

Purge , quand L Histoire nationale pervertit irrémédiablement l'histoire familiale...
3,5/5
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Beaucoup d'entre vous l'ont déjà lu, mais j'ajoute tout de même ma voix aux avis qui sont dans l'ensemble très positifs. Purge est un roman qui parle directement aux sentiments, au travers de son sujet et grâce à son écriture. Bien plus qu'un huis clos entre deux femmes que séparent plusieurs générations, c'est l'histoire des soixante dernières années en Estonie qui surgit. Ou plutôt l'histoire des estoniens et des estoniennes, ces dernières, comme malheureusement dans toutes les guerres, ayant subi autant de violences que d'envahisseurs successifs. L'Estonie a ainsi été russe, puis allemande, puis de nouveau russe. En 1992, quand débute le roman, elle a accédé à l'indépendance, mais la quiétude n'est pas revenue pour autant dans les petits villages ni dans l'esprit des petites gens. Aliide est une vieille femme, que rien ne rend particulièrement sympathique, pas plus que Zara à qui elle ouvre à contrecoeur sa porte. Pourtant Aliide vient en aide à la jeune femme, sans rien savoir de ce qui l'a amenée vers sa maison.
Une belle émotion se dégage dès les premières pages, derrière les petites activités quotidiennes d'Aliide, qui cuisine, concocte tisanes et conserves, une peur émerge, qui rencontre une autre peur, celle de la jeune Zara. Plus que le dialogue, difficile entre les deux femmes, ce sont les retours en arrière qui font émerger des thèmes forts et prenants, le mensonge, la jalousie, les violences faites aux femmes, les traumatismes, la survie, la peur. Chaque chapitre commence par la date et le lieu, évitant ainsi d'égarer le lecteur dans la chronologie. L'écriture est vraiment particulière, tout en étant très lisible, elle roule, cahote, repart, s'attarde sur les petits gestes pour éviter de trop en dire. Un très beau roman, qui mérite les éloges et les prix qu'il a reçus, mais que j'étais tout de même contente de terminer, la gorge serrée, pour passer à une lecture moins éprouvante.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Curieux livre que cette "Purge" qui se passe en Estonie à différentes périodes de l'histoire de ce petit pays qui a souffert du régime communiste après avoir subi l'allemagne nazie. le personnage principal, Aliide, vit seule dans une petite ferme, quand elle découvre un matin dans sa cour une jeune fille, Zara, dont elle ignore ce qui l'a amenée là. On comprend peu à peu les liens qui unissent ces deux femmes, et d'atres personnages, tout au long du livre, mais surtout à la fin lors de la lecture des rapports top secrets de la police politique. L'intrigue est solide, c'est une nouvelle preuve de la vitalité de la littérature finnoise.
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J'ai été un peu déçue. Ce livre était sur ma table de nuit depuis sa sortie et je n'avais pas encore pris le temps de le lire malgré les bons échos que j'avais entendus.
L'histoire à la croisée de différentes époques ne manque pas de suspense. Par contre, je n'ai pas trouvé les personnages très attachants.
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