Le journal de Monalisa, tome 3 : Un vieux dictionnaire

J’avais l’habitude de la Joconde, du tableau, de Léonard de Vinci, mais effectivement cette « Mona Lisa » là est en deux mots… Ça se voit qu’on est à Rome et pas à Marseille ! La ville éternelle et surtout culturelle ! Les marseillais eux ne connaissent pas les différentes variétés de pommes de terre et encore moins leur orthographe ! Faut pas trop leur en demander…

J’aime bien boire « local », c’est typique, heureusement que je n’ai pas prévu d’aller tout de suite en Russie parce que si je bois de la vodka comme du vin, c’est-à-dire comme de l’eau, je vais pas revenir vivante ! En plus ici, chez « Monsieur l’ambassadeur », le Spritz est au Champagne et non au Prosecco comme habituellement ! Trop classe ! Et surtout trop bon ! Bien sûr, c’est facile d’être large, c’est pas lui qui paye mais le gouvernement français, donc nos impôts, donc nous. Eh bien, puisque je paye, je profite !

Comme toujours après un vol en avion, je me sens comme une rescapée qui redécouvre la vie ! Je suis sauvée ! D’un coup je renais, je réalise combien c’est bon d’être vivante, d’exister, de respirer… J’ai même embrassé la mini carte de jeu que j’avais mise dans mon sac à main pour le voyage : l’as de trèfle bien sûr, symbole de la chance en général – l’as de cœur je le garde pour quand j’aurai besoin plus particulièrement de chance en amour mais aujourd’hui j’ai pas du tout envie de penser à l’amour.

À cet âge-là, c’est bientôt l’adolescence, le plus important c’est de se dire qu’on va se voir, c’est plus important que de se voir, on est tellement dans les émotions ! D’ailleurs nous les adultes on devrait faire pareil… Quelquefois ça nous éviterait certaines déconvenues…

- Non merci, je ne bois jamais d’alcool.
- Mais le vin c’est pas de l’alcool, j’ai protesté, surtout le rosé, c’est comme de l’eau, c’est vital !