Que peut-il y avoir de plus pénible que de suivre dans le détail la journée d'une lycéenne américaine populaire, insipide et pimbêche ? Réponse : revivre cette journée en boucle. C'est ce que nous inflige
Lauren Oliver dans "Le dernier jour de ma vie". Elle y raconte comment Sam, jeune fille populaire qui a tout pour elle, revit sans fin sa dernière journée après avoir perdu la vie dans un accident de voiture.
On comprend bien l'intention : amener son personnage de pimbêche à se rendre compte de la superficialité et de la vanité de sa vie mais c'est loooooong !!! Pourtant, je me suis accrochée, attendant de voir le personnage évoluer et s'améliorer mais, arrivée à la moitié du roman, j'ai calé. Les récits des délires entre copines (où je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait de drôle), des bisouillages avec le petit copain au sex appeal de bulot, de la parade nuptiale avec le prof de maths... étaient non seulement inintéressants mais même rédhibitoires. J'en arrivais à reprendre ma lecture avec répugnance. Ajoutons à cela que les réactions du personnage principal face à ce qui lui arrive ne paraissent pas toujours très vraisemblables. Déjà, le deuxième jour, elle ne fait rien pour éviter l'accident qui lui a coûté la vie. Je veux bien accepter qu'elle se croit dans un rêve mais c'est quand même difficile à avaler. Et quand une de ses camarades se suicide, elle ne trouve rien de mieux à faire, le lendemain, que de s'habiller en péripatéticienne et d'allumer son prof de maths au lance-flammes !
Il y avait bien de temps en temps quelques réflexions intéressantes mais j'étais arrivée à un tel degré de neurasthénie que même l'autobiographie d'une moule m'aurait paru être un thriller.
Je ne recommande vraiment pas ce livre, même pour des adolescentes. Inintéressant.