Choisi au hasard à la bibliothèque, c'est une bonne surprise que ce roman étonnant, dont l'intrigue repose sur un pari stupide de mâles dominants- ça se passe au début du XXème siècle, rassurez-vous!-. Rosa sera leur piège, ou leur salut. Cette jeune femme de 24 ans, mariée à un homme malade, va tenter de le sauver en les menant au bout de leur orgueil . Ironique, mais pathétique. J'ai beaucoup aimé le personnage de Rosa.
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On pourrait craindre que ce roman nous fasse tomber dans le voyeurisme... Mais ce n'est pas le cas. Benard Ollivier dresse dans ce livre à la fois le portrait de la campagne normande au début du 20è siècle, ainsi qu'une galerie de personnages - dont les hommes qui sont disséqués sous la plume de Rosa.
Le "concours de coqs" organisé par des mâles ayant besoin d'une reconnaissance de leur anatomie a de quoi défrayer la chronique, en particulier pour l'époque durant laquelle l'auteur a choisi de poser son histoire. La morale s'oppose farouchement à l'amour, la décision de Rosa - servir d'arbitre pour désigner l"homme" en recevant plusieurs hommes dans son lit - est guidée par son affection pour son mari, mais frôle le concept de prostitution... Au final, ce roman dénote d'une époque encore trouble, partagée, que les débats politiques, la séparation entre l'Église et l'État, les remous de l'affaire Dreyfus et les avancées technologiques rendent encore plus agitée, "en mouvement".
Dans ce contexte, Rosa fait figure d'ovni. Différente des femmes soumises qui n'osent s'opposer aux frasques de leurs maris, elle n'en sacrifie pas moins sa vertu et se laisse même tenter par les prémices du désir et de la libération sexuelle.
En se succédant dans son lit, les hommes du village ont l'impression de prouver leur valeur. Mais en réalité, par les anecdotes qu'elle consigne dans son cahier, Rosa nous fait partager une galerie de personnages tous différents, tous fragiles. Ils sont mis à nu devant elle - sans mauvais jeu de mot - et le masque tombe au moment de passer à l'acte... Les plus téméraires deviennent anxieux, les plus timides se révèlent...
Au-delà de la relation charnelle cependant, chaque homme dévoile sur l'oreiller ses faiblesses, une partie de son passé, des sentiments ou des rêves enfouis... Rosa devient la spectatrice de ce défilé d'hommes aussi différents que touchants parfois. Et nous aussi...
Enfin, ce roman est écrit sans lourdeur ni vulgarité. Une belle découverte...
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Dans ce livre, ce qui m'a attiré en premier lieu, c'est l'endroit où se passe l'histoire: en Normandie, cette si jolie région qui est la mienne. Et puis j'ai découvert l'écriture de l'auteur, tout en douceur et j'ai été rapidement séduite.
Après la mise en place de l'histoire et de son décor, j'avoue avoir attendue impatiemment que les personnages entrent dans le vif du sujet, le concours. J'ai aimé les découvrir et je me suis attachée à certains d'entre eux tels que Martin, Léon et Bert.
En ce qui concerne le personnage de Rosa, j'ai aimé ce qu'elle dégageait, sa façon d'être et j'ai ressenti beaucoup de compassion pour elle. Sa relation avec son mari Mathieu et sa ferveur pour lui sont décrites d'une façon belle et délicate.
Le seul bémol que j'aurai à reprocher c'est de ne pas avoir eu toutes les réponses aux questions que je me posais au sujet de certains personnages, je pense surtout à Victor. Mais ce n'est pas d'une importance crucial.
Pour finir je dirais simplement que j'ai aimé ce livre et que c'est encore une belle découverte faite grâce à l'opération Masse Critique.
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Un jour de 1902, dans le café illégal de Rosa, jeune paysanne normande qui se bat pour aider son mari Matthieu à vaincre la tuberculose, des consommateurs échauffés font le pari d'un concours surprenant : chacun met mille francs dans une cagnotte qui reviendra à celui qui prouvera le mieux qu'il est « un homme ». Mais comment les départager ?
Écrivain voyageur connu notamment pour sa Longue marche : à pied de la Méditerranée jusqu'en Chine par la route de la Soie, Bernard Olivier change ici complètement de registre. Et c'est une belle réussite. Son roman historique commence par une scène surprenante, début d'une intrigue qui se déroule comme une pelote de laine, mais avec de nombreux rebondissements et accidents de parcours surprenants. Au centre de cette histoire bien menée se trouve le beau personnage de Rosa, mariée trop tôt à un homme ayant le double de son âge, mais devenue une femme forte qui se bat pour faire vivre son ménage. Autour d'elle, l'auteur construit toute une galerie de personnages secondaires bien croqués, comme Martin, le maire du village, ou Léon, le berger discret mais qui se révèle amoureux des livres…
Le tout donne un excellent roman historique, réaliste et plein de surprises. À découvrir.
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