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Citations sur Sur le chemin des Ducs: La Normandie à pied de Rouen au.. (9)

Ceux qui s'indignent à juste titre aujourd'hui de la violence religieuse de certains intégristes qui n'hésitent pas à tuer au nom de leur Dieu, ne peuvent faire semblant d'ignorer qu'au temps des croisades certains "soldats du Christ" exterminaient des Juifs en chemin, puis, sur place, allèrent jusqu'à embrocher et rôtir des bébés arabes. Un peu plus tard, leurs enfants s'apprêtaient, toujours au nom du même Dieu, à passer par le fil de l'épée leurs concitoyens coupables d'hérésie albigeoise ou protestante et vice versa. Que de vies bien réelles écourtées au nom de promesses d'éternité.

p15
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"Il n'y a plus de saison, disent les vieilles personnes, c'est plus comme avant."
Leurs parents disaient la même chose, ce qui revient à dire qu'avant, ce n'était déjà plus comme avant.

p89
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Il y a un certain égoïsme dans le désir de partir. Mais le paradoxe du marcheur solitaire est qu'elle [la marche] le conduit à la rencontre, à l'échange, au partage, au savoir. Le bonheur vient en marchant. Avancer, mettre son corps en mouvement, guérit de tout. La pluie, le vent, le gel et le soleil nous lavent de l'engourdissement du quotidien.

p11
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Je suis à chaque fois ému et touché par le spectacle des grands arbres. Qu'ils trônent dans une clairière dans le bois des Mille ou sur le bord du chemin, d'immenses chênes ou hêtres provoquent mon admiration. J'aime les arbres, leur instinct de vie lorsqu'ils sont jeunes à s'élancer vers le ciel, à se faufiler entre les branches pour gagner leur place au soleil, éperdus de lumière. Lorsqu'ils sont adultes et protecteurs, ils dispensent l'ombre et aménagent des lieux de repos où il fait bon se poser sur le tapis des feuilles mortes à la dernière saison.
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'avais envie de retrouver les bonheurs de la randonnée, les rencontres, les bonnes fatigues, les minuscules et merveilleuses surprises que procure la marche lente
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Les noms se dégustent comme des petits bonbons : la Vespierre, la Vermondière, l’Hortodière, la Besnardière, le Bois des Mille, les Eteux, les Mânis, la Focarderie, Pondevie, le Pré-Ballot, la Sousse ou la Duvelière, sans compter l’humour : ici la Cosnerie, plus loin la Morale ou Saint Aubin le Vertueux
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Dans la marche, surtout si elle est solitaire, nous avons le loisir d'examiner, de disséquer et de juger tous les faits qui se produisent sans hâte et sans intervention extérieure. un animal qui fait irruption sur le chemin, un terrain rendu glissant par la pluie, un orage, un paysan avec qui on échange quelques mots, une forêt roussie par l'automne, un arbre en fleur bourdonnant d'abeilles sont autant de faits insignifiants et pourtant marquants. ils nous reviendront en mémoire longtemps. Le temps de la marche s'étire et se grave en nous.
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Demain nous retrouverons des paysages enchantés par ce mariage unique et normand de la verdure et de l'eau , qui, partout, affleure. Elle glougloute sous les frondaisons, paresse au fond des grasses prairies, jaillit au flanc des collines, filtre dans les chemins où il vaut mieux être bien chaussé pour éviter un bain de boue. Et la merveilleuse union de l'eau et de la lumière produit ici ce miracle d'un nature triomphante, cette herbe touffue, ces bouquets de noisetiers, ces chênes et ces hêtres puissants. La Normandie se découvre à pied. ses chemins, ses belles demeures, ses si doux vallons échapperont toujours aux gens pressés qui pétaradent sur les routes.
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En 2011, l'urgence et un agenda chargé m'avaient trop longtemps ligoté à une chaise. J'avais envie de retrouver les bonheurs de la randonnée, les rencontres, les bonnes fatigues, les minuscules et merveilleuses surprises que procure la marche lente, lesté d'un sac où ne trouvent place que quelques frusques et une gourde d'eau rarement fraîche, l'esprit libéré des scories d'une société qui nous bouscule par cent obligations, nous étouffe avec mille objets superflus.

La marche est physique et vous éprouve, elle est spirituelle et vous élève. Il y a un certain égoïsme dans le désir de partir. Mais le paradoxe du marcheur solitaire est qu'elle le conduit à la rencontre, à l'échange, au partage, au savoir. Le bonheur vient en marchant. Avancer guérit de tout. La pluie, le vent, le gel et le soleil lavent de l'engourdissement du quotidien.
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