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3,5

sur 120 notes
C'est bien écrit, incisif, direct et sans appel. La soif de gloire et de pouvoir d'un homme, d'un génie, mais d'un mégalomane aussi. La conversation est plus proche du monologue que de la réelle conversation car Bonaparte s'écoute un peu parler, mais la semi fiction historique est agréable à lire.
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Une lecture fort sympathique qui m'a fait un trajet en train. C'est assez beau la façon dont Jean d'Ormesson fixe cet instant (fictif) où Napoléon Bonaparte déballerait son ambition suprême à son ami Jean-Jacques Régis de Cambacérès qui nous transporte dans les coulisses de l'épopée napoléonienne.
Une agréable lecture qui se finit d'une traite.
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1803. Nous sommes quelques temps après le coup d'état de Bonaparte du 18 Brumaire de l'an VIII. le général, de retour d'Egypte est adulé par les français.
Il met fin au directoire et le remplace par le consulat dont il est le premier consul.

Jean d'Ormesson, dans cette demi-fiction historique, imagine une conversation entre Bonaparte, un premier consul parfaitement conscient de ses capacités et de l'amour que le peuple lui porte et le second consul, Cambacérès, qui lui est totalement dévoué.
Demi-fiction car si cette conversation n'a peut-être jamais eu lieu, tous les propos tenus par le futur empereur sont avérés.

En quelques phrases bien senties l'auteur nous présente l'émergence de l'idée de l'Empire qui dirigera Bonaparte dès lors.
Je ne suis pas féru d'histoire et j'avais du mal à comprendre comment, après avoir révolutionné notre pays et son régime, après avoir tué notre roi, nous avions pu accepter de voir s'établir un empereur.
C'est à présent chose entendue.

De ce texte ressort le dévouement complet de Bonaparte à la république, au peuple français, sa haine de l'ancien régime, la certitude qu'un gouvernement personnel est préférable à des assemblées. que le retour d'une monarchie est incontournable. Mais une monarchie en rupture complète avec les Bourbon.
On le voit manoeuvrer, à coups de hochets, afin de mettre tout le monde dans sa poche, y compris, ses opposants, les anciens royalistes et l'église.
Et c'est tout naturellement que se profile le titre d'empereur avec l'assentiment de tous.

Le portrait du futur Napoléon 1er qui ressort de ce texte court, brillant et plein de l'humour légendaire de Jean d'Ormesson est celui d'un homme exceptionnel, pragmatique, conscient de ses facultés, exempt de toute humilité, droit dans ses bottes, véritablement assommé par les intrigues de son entourage et les agissements puérils de ses frères et soeurs .Un portrait plutôt flatteur.

Bien sûr cela n'engage que moi qui, en matière d'histoire, ne voit pas forcément plus loin que le bout de son nez…
En tous cas lire une telle prose est pur plaisir, pure douceur de la belle langue. Je trouve que cela relève de la politesse, du respect. C'est presque gratifiant.
N'importe quel sujet devient soyeux, confortable avec D'Ormesson.

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Personnellement j'adore Jean D'Ormesson et ce livre me plait,conversation imaginaire cree par l'auteur.C'est un modele d'imagination et tout est tout a fait credible a la lecture.Un petit livre qui permet de decouvrir le style de l'auteur et se faire une idee sur l'oeuvre.
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C'est avec l'humour qu'on lui connaît que Jean d'Ormesson, académicien et auteur français bien connu, nous plante le décor de cette conversation entre Napoléon et son deuxième consul Cambaceres.
Nous sommes en 1803, un soir d'hiver aux Tuileries. Les deux hommes parlent de tout et de rien, de politique et de questions privées... le tout en parfaite décontraction (enfin aussi décontracté que l'ont puisse être lorsqu'on s'adresse à un futur empereur 🙄)
Ce livre est vraiment tres bien écrit et on a parfois l'impression d'etre dans la pièce avec eux. Et je dois reconnaitre que, sans etre fan de l'Empereur, j'en sais un peu plus maintenant sur lui et ses idées de conquête du monde...
Un coup de coeur en cette fin d'année
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LA CONVERSATION de JEAN D'ORMESSON petit livre amusant et intéressant sur une discussion imaginaire entre Napoléon et Cambacérès qu'ils auraient pu avoir avant le sacre de l'empereur. Lecture facile rapide et passionnante autour d'un dialogue visant à la grandeur de le France
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Ce livre qui m'a attiré, au début, uniquement pour l'auteur, que je connais, mais que je n'ai jamais lu, m'a étonnée. Je croyais que je me serais ennuyée, mais dès l'introduction, je suis dedans. Malgré les craintes que j'avais dès le départ. Je participe, alors, à la conversation de Bonaparte et Cambacérès avec assiduité.
Je constate avec curiosité que ce grand homme, qui ne voulait que des victoires et la gloire, était sans cesse dans l'incertitude.
Alors que Bonaparte est en pleine ascension, l'auteur imagine une conversation avec Cambacérès. Pas si imaginaire que cela, car les réponses sont bien celles de Bonaparte. Cambacérès est conseillé à la cour des comptes de Montpellier. Il a 50 ans, alors que Bonaparte en a 34. Il est ensuite élu député à la Convention Nationale. Il a voté, avec hésitation, la mort du roi. Il devient ministre sous le Directoire, puis 2ème Consul. Il jouera un rôle essentiel dans la rédaction du Code Civil. Il sera Président du Sénat et Conseil d'État, en l'absence de Bonaparte. Il se ralliera successivement au Bourbons en 1814, puis de nouveau à Napoléon, pendant les Cent- Jours.
Bonaparte, Premier Consul, s'installe aux Tuileries. Il fonde la Banque de France, clôt la liste des émigrés et promulgue le Concordat, organise l'instruction publique, crée la légion d'honneur, le franc germinal à sa propre effigie. Il remporte la victoire de Marengo, franchit le Grand Saint Bernard. En 1802, il se fait réélire pour 10 ans, se fait nommé Premier Consul à vie. Il est approuvé par toute la France, ce qui renforce ses pouvoirs. Il veut, alors, devenir Empereur et veut fonder une dynastie nouvelle.

Jean d'Ormesson a essayé de créer cette conversation entre rêve et réalité. Celle-ci se passe aux Tuileries, au lendemain du 18 Brumaire, début de l'hiver 1803 1804. le Premier Consul se confie son 2ème Consul, Cambacérès, son plus proche et son plus intime confident, sur ses projets. Bonaparte veut être Empereur, le chef suprême de la France. Joséphine sera impératrice. Ceux qui le suivront seront princes, ducs de quelque chose Son drapeau aura un emblème puissant. Il veut être sacré Empereur par le Pape, à Notre Dame de Paris, et annoncer à tous qu'il régnera, ainsi, sur le monde. Il a changé la France, il a commencé à changer l'Europe et il changera le monde. Il veut posséder tous les pays, marquer ses empreintes partout. Ses aigles voleront sur l'Europe. l'Ouest sera à lui. Il en fera son empire, car sa place est dans la postérité. Rien ne fait peur à Bonaparte, quand il veut quelque chose.

Excellent livre de Jean d'Ormesson qui vous emmène dans cette conversation, comme si vous y assistiez en tant qu'invité. Il nous fait voir et ressentir comment Bonaparte se projette avec force et conviction dans son désir d'être Empereur. D'ailleurs tout est prévu, tout est calculé. Son désir est TEL qu'il prévoit que son sacre sera le plus beau dans l'histoire de France. Ses désirs sont devenus réalité, mais en voulant devenir le Maître du Monde, se brûlera-t-il les ailes ( de son aigle) ?
Très bonne et intense conversation.
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Un régal cette conversation, seul Jean D'O pouvait nous offrir ce petit bonbon, tellement vite lu (trop vite) hélas...
Un émerveillement de culture, de connaissance fine de l'histoire Française et Napoléonienne et de ses personnages emblématiques....
Toujours de la finesse, de l'humour, de la légèreté: Jean tu nous manques!

A lire absolument.
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Il faut être Jean d'Ormesson pour oser imaginer une conversation entre Bonaparte et son deuxième consul... au bout de deux pages, on est déjà embarqué, on oublie l'imaginaire, on est dans l'histoire... le dialogue est extrêmement bien construit, et le choix des thèmes est parfois intime. C'est presque culotté de la part de Jean d'Ormesson de s'immiscer ainsi dans l'intimité de Bonaparte... on se demande jusqu'où cette conversation va aller... un livre court mais intense !
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Nous sommes au début de l'hiver 1803-1804.

Bonaparte, Premier consul, reçoit en l'hôtel des Tuileries, Cambacérès, le deuxième consul.
Une réunion de travail s'achève, un dialogue à bâtons rompus, va alors s'instaurer. Le bavardage anodin, les propos familiers au départ vont évoluer, ils deviendront un peu moins falots au fur et à mesure de la conversation …
Les deux hommes vont comparer tout d'abord leur résidence respective, leur goût culinaire, ils vont échanger sur la situation économique et sociale de la France qui peu à peu tente de sortir du marasme, ils vont aussi évoquer les problèmes domestiques : les mésalliances conjugales de la famille , les chamailleries entre Joséphine et ses belles-soeurs. Bonaparte, va aussi cailleter sur l'homosexualité de Cambacérès, puis, les deux compères abordent un futur proche, et, petit à petit, les ambitions de Napoléon se dévoilent, s'éclaircirent , s'animent pour devenir limpides, il sera empereur, et Cambacérès a qui Napoléon promet de devenir archichancelier de l'Empire, restant ainsi le second personnage de l'Etat, se met à rêver à cet Empire prochain. Les deux compères se prennent au jeu, imaginent déjà la scène du couronnement, les attributs de cet empire…
La démesure rêvée prend encore plus forme de réalité quand Cambacérès va enfin se retirer, proche de l'état d'enchantement. Tout est quasiment décidé, prêt à être concrétisé (cela se fera quelques mois après), il va saluer Bonaparte en s'inclinant et lui donnant le titre de Sire…

Un petit texte fort jouissif, pertinent, spirituel qui, selon Jean d'Ormesson a été construit avec des propos, des anecdotes réelles attribués à Napoléon Bonaparte (pas forcément en respectant la chronologie des événements), paroles fictives pour Cambacérès (quoique, en cherchant bien… !)
Pour ma part, je me permets de penser que cette scène a été inspirée à D Ormesson après une lecture « du souper de Beaucaire »
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